Dans une nouvelle tentative pour défendre Jair Bolsonaro, alliés et fans affirment sur les réseaux sociaux que le public ne se soucie pas du feuilleton des bijoux millionnaires donné par l'Arabie saoudite, mais du prix de l'essence, qui a augmenté au début du gouvernement Lula.
La justification est délicieusement cynique, car elle fait appel au "voler, mais faire", une expression inventée par les opposants à l'ancien gouverneur de São Paulo Ademar de Barros, dont les agents électoraux ont répondu par une liste de leurs œuvres aux accusations de corruption portées contre lui.
Plus tard, le même slogan a été utilisé par les défenseurs d'un autre ancien gouverneur de São Paulo, Paulo Maluf, impliqué dans des scandales de milliardaires.
De cette façon, les partisans de Jair essaient de convaincre que l'accent ne devrait pas être mis sur la preuve qu'il a volé 400 000 BRL sous la forme d'un ensemble de montres, de boutons de manchette et autres, encore moins qu'il a essayé de garder 16,5 millions de BRL en colliers de diamants. et boucles d'oreilles - des cadeaux avec le visage, le nez et la queue des pots-de-vin et des pots-de-vin offerts par la dictature saoudienne. Ce qui compte, c'est que l'essence est plus chère aujourd'hui qu'à la fin du dernier gouvernement.
Cela ne tient pas compte du fait que les bijoux d'une valeur de 400 000 BRL sont entrés illégalement dans le pays et sont restés illégalement en possession de Bolsonaro, malgré l'obligation claire de livrer des cadeaux de cette taille à la propriété publique. Il convient de noter que le reste n'est pas entré dans son coffre-fort personnel uniquement en raison de la compétence des auditeurs du Federal Revenue, qui ont fait leur travail, résistant à la pression de Jair et de ses amis.
Cela ne tient pas compte non plus du fait que le gaz n'a pas augmenté, mais est revenu à la normale. Parce que le prix a été artificiellement réduit en raison d'une réduction d'impôt électorale temporaire prise par Jair lui-même pour aider à sa réélection. S'il gagnait, il augmenterait lui-même les prix, car le maintien de ce niveau serait insoutenable. C'est-à-dire qu'il vole et qu'il ne le fait même pas.
Cet argument fait encore abstraction du fait que le public se déplace en bus, qui consomme du diesel, carburant qui n'a pas augmenté. De plus, le pragmatisme de la population est directement lié à la perception de la situation économique qui garantit une qualité de vie. Et Bolsonaro a perdu l'élection précisément parce que la majorité considérait que la vie s'était dégradée sous sa direction.
Enfin, il ne tient pas compte du fait que les crimes impliquant des produits de luxe attirent davantage l'attention. Il suffit de regarder le sauvetage de 207 esclaves, à Bento Gonçalves, qui a eu des répercussions pour avoir impliqué la production de vin - qui, au Brésil, est considérée comme un produit de luxe. Imaginez, alors, un politicien qui prétendait être honnête en train de voler des produits de luxe qui auraient pu être vendus aux enchères pour aider à réduire la faim qui a frappé 33 millions de personnes pendant son mandat ?
Maintenant, la défense de l'ancien président Jair Bolsonaro a déclaré qu'il remettrait l'affaire d'une valeur de 400 000 reais à la Cour des comptes fédérale. Cela aidera à sauver la honte de son allié, le ministre Augusto Nardes, du TCU, qui avait décidé par précaution que Jair lui-même garderait les bijoux jusqu'à ce que leur sort soit résolu. Cela a provoqué une opposition aux autres ministres du TCU et devrait être renversé par l'ensemble du tribunal.
Même parce que, avouons-le : si un pauvre garçon est accusé d'avoir volé une télévision, la justice le laissera-t-elle garder le produit jusqu'à ce que l'affaire soit complètement résolue ?
