Sexe, drogues, porno, alcool, gaming, paris... Ces addictions ne sont que poussière en comparaison avec le stimuli de chier. Dans votre échec de comprendre le sens de la vie, vous avez commis l'anathème de ne pas prendre le bon gros caca au sérieux. Il faut vraiment que vous compreniez qu'avec tout le temps que vous passez aux chiottes, vous ne savez toujours pas ce que c'est de chier sa race. Ca n'est pas juste de l'expulsion de déchets organiques. C'est redonner à la nature. C'est un service. Peut-être avez-vous été tant plongés dans l'infâme boucle de la consommation et non de la production au point de confondre l'appel de la nature pour une simple vibration de votre vessie ?
Vous avez été accablés et condamnés par la société à prendre le chemin vicieux de l'hédonisme en drainant Mère Nature de son âme même. Certes ce chemin a un attrait et est séduisant, mais sans le service de rendre en chiant, le cercle de la vie a été brisé, moqué !
Mais moi, le sage, baîlle depuis déjà des siècles, attendant que l'Homme surpasse sa nature, dans ma solitude.
D'après mes observations, la grande majorité des addictions semblent répugnantes, d'un point de vue externe. C'est très certainement vrai. Mais cette habitude pourtant salissante et tabou de déféquer comme s'il n'y avait pas de lendemain m'a montré la vie telle qu'elle était.
Il n'y a guère de satisfaction dans le sexe ; tout ce que je vois sont MST, french dream et pensions alimentaires.
Il n'y a pas non plus de joie dans les psychédéliques ; tout ce que je vois sont des danses, des gesticulements, des putains de murs qui ondulent. D'aventure.
Mais les toilettes, les latrines... sont véritablement Divines.
Elles sont le symbole de la paix et de la tranquilité.
Les Toilettes sont la Vérité.
C'est bien le seul endroit dans ce monde où le cercle de la vie se perpétue à la perfection. Tel qu'un Homme ayant reçu une coupe en main, il peut remplir cette dernière dès lors qu'il la vide ; de la même manière qu'il redonne à la nature ce qu'il reste de son humble pitance, afin d'être rassasié à nouveau. Donner autant que ce que tu recois.
Je me suis acclimaté à ce mode de vie ascétique, au point d'avoir enfin une compréhension certaine du sens de l'existence, sans tous ces filtres pitoyables du diktat de la métaphysique ; la vie est merde.
Attention, la vie n'est pas de la merde, elle EST merde. Ce depuis l'origine.
Nous ne venons ni des étoiles, ni de la poussière, et ça pue.
Cette sagesse n'est évidemment pas du goût du conventionel ; elle se réserve pour celui ou celle qui peut ouvrir son esprit et ses sphinctères sur cette réalité.
Assis sur le trône, les foules tremblent en ressentant les vibrations de mon bas-ventre. Je prends un profond plaisir dans mon devoir, tout comme pisser au nom de toute la Création. Dès que je pénètre dans les latrines, temple de la grande plomberie universelle, ils savent ; leur destin est scellé. Ils ne peuvent alors qu'accepter leur sort en attendant Sa seconde venue : la Merde Sacrée.
