Il est un paradoxe aussi singulier qu'instructif: le vrai Juif est d'autant plus antitraditionnaliste à l'égard des autres et du milieu où il évolue, qu'il est par ailleurs profondément attaché à ce qui est propre à son peuple et à sa tradition.
Il s'agit donc de voir si les prônes humanitaristes et démocratiques du judaïsme ne sont que des formes d'hypocrisie avisées, au sens où la liberté dont rêve le Juif au sein du monde nivelé et « fraternaliste » des idéaux maçonnico-libéraux et autres répondrait, non à l'intention des Juifs de se fondre et de disparaître dans cette bouillie subnationale, mais serait en revanche la condition nécessaire d'une action non contrariée, elle-même destinée à l'affirmation d'Israël et au renversement, au profit de ce peuple, des rapports de subordination déjà si réprouvés qu'il connut dans le monde antilibéral et traditionnel.
Le fait est que partout où les Juifs ont eu les mains libres, ils ont su arriver rapidement à d'importants postes dirigeants dans la vie publique, sans pour autant cesser de maintenir des contacts, conformément à la solidarité tenace et mutualiste d'une secte. »
- Julius Evola (Écrits sur la franc-maçonnerie, seconde édition, p. 48-49, éd. Pardes).