Topic de Mordred115 :

Les sophismes antiracistes

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J'ai recensé trois arguments fallacieux éculés des antiracistes, je vais m'empresser de les déconstruire. (enfin pas moi, c'est un c/c du forumeur DentDeDDB) https://image.noelshack.com/fichiers/2018/08/5/1519406715-nabe-pupupupute.png

1/Le sophisme de Lewontin
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589889292-the-incorrect-reasoning-of-lewontins-fallacy-slight-differences-in-genotypes-among.png
C'est celui qui revient le plus souvent chez les PNJ demi-habiles, vous l'avez sans-doute déjà rencontré. Il dénote une incompétence profonde en statistique et une vision périmée de la génétique.

Il se formule ainsi :

"La distance génétique est plus grande entre deux individus intra-population qu'entre deux individus inter-populations. https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589888978-et1jvpexgamaprh.png "

Affirmation très contre-intuitive si l'en est car on est tous capables de différencier des pygmées de japonais et de les catégoriser sans erreur. On peut même les identifier par leur microbiote de leur salive ou en scrutant leur cerveau à l'IRM.

Alors, où est l'erreur ? https://image.noelshack.com/fichiers/2019/37/4/1568310538-jesus-le-hutt.png

Elle se trouve dans l'ambiguité de la notion de distance génétique. En effet, en mathématiques comme en génétique, il existe plusieurs façons très différentes de mesurer les distances.

La distance qu'utilise Lewontin pour réfuter le concept de race n'est pas pertinente : les généticiens ont abandonné l'approche univariante ne s'attachant qu'à analyser une petite somme de gènes rattachée à un seul locus, pour privilégier des analyses polygéniques et multi-locales. Or, Lewontin est resté sur cette approche simpliste et univariante, c'est une erreur statistique qui oblitère les effets d'agrégation des variables inter-groupes dans les fréquences alléliques situées dans une plus grande quantité de loci. https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589889178-capture-d-c3a9cran-2017-02-22-c3a0-23-01-35.png

On sent que son approche est beaucoup trop univariante pour être valide quand il pose cette mauvaise question : "À quel point les fréquences des groupes sanguins A, B, AB et O doivent différer pour déclarer que que deux populations locales sont des "races" séparées ?".

La question ne se pose pas dans ces termes : personne n'a jamais prétendu que les races devaient se distinguer les unes des autres par une seule grosse différence exceptionnelle dans un seul trait, mais plutôt par la combinaison d'un nombre de différences légères ou modérées dans une multiplicité de traits. Ainsi, une distance polyvariante est plus appropriée que la distance utilisée par Lewontin.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12879450/

Lewontin était par ailleurs ouvertement marxiste et disait que la dialectique matérialiste l'aidait dans son travail de biologiste. Je pense que le titre de Lyssenkiste n'est pas usurpé pour ce personnage.

Toute la presse de l'époque, ainsi qu'énormément de philosophes (Machery et Faucher en 2005, Richardson en 2000, Andresen en 1998, Mallon en 2006, même Ned Block en 1995), sont tombés les deux pieds joints dans son erreur statistique, l'ont relayée et l'ont faite infuser dans les cerveaux des boomers, confortés par le climat intellectuel français de l'époque, qui était farouchement socio-constructiviste, à tendance neo-marxiste.

Contre Lewontin, a fortiori, les analyses montrent que si elles sont menées à un degré polygénique et multi-local, alors, observe Whiterspoon et al en 2007, à la question : "à quelle fréquence apparaît il qu'une paire d'individus d'une population soit génétiquement plus dissemblable que deux individus choisis de deux différentes populations ?" il s'agit de répondre : jamais. https://www.ncbi.nlm.nih.h.gov/pmc/articles/PMC1893020/

The number of loci analyzed is the most critical variable: with 100 polymorphisms, accurate classification is possible, but (omega) remains sizable, even when using populations as distinct as sub-Saharan Africans and Europeans. Phenotypes controlled by a dozen or fewer loci can therefore be expected to show substantial overlap between human populations. This provides empirical justification for caution when using population labels in biomedical settings, with broad implications for personalized medicine, pharmacogenetics, and the meaning of race.

2/ L'argument du continuum

Il se formule ainsi :

"Toute catégorisation raciale est arbitraire car il y a un continuum entre chaque race et à l'intérieur des races." https://image.noelshack.com/fichiers/2018/41/7/1539511988-npc-en-colere.png
Une variante étant "et les métisses ils sont de quelle race gros malin ?" https://image.noelshack.com/fichiers/2019/15/1/1554730132-debilee.png

Certes il y a un continuum, mais le gradiant de différentiacion génétique n'est pas réparti de manière homogène, il est infiniment plus fort au niveau des barrières naturelles telles que le Sahara, la chaîne hymalayenne, ouralienne ou les Océans.

https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589889371-les-races.jpg
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589889353-ex6lw0axqae42vu.png
Notez bien que l'échelle des taux de migration de la carte ci-dessus est logarithmique, la barrière que constitue le Sahara est extrêmement imperméable. https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/3/1589952374-world-migration-effective.jpg
https://www.researchgate.net/publication/337648141_Genetic_landscapes_reveal_how_human_genetic_diversity_aligns_with_geography

L'Europe quant à elle est une des régions les plus homogènes à l'échelle du monde.
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589893972-de82bf9v0aexmf1-jpeg.jpg

Ansi, on peut parfaitement parler de race selon la définition qu'en donne Jacques Ruffié en 1982

Une race est donc formée par des population qui partageant entre elles des échanges génétiques plus massifs qu'avec les autres groupes raciaux. Elle constitue une super population au sein de laquelle les échanges ont un caractère préférentiel. C'est pourquoi la race coïncide fréquemment avec une zone géographique bien délimitée [...] c'est un isolat partiel mais de plus grande taille qu'une population.

On ne peut donc pas mettre sur le même plan le synoecisme celto-romano-germanique à la naissance de la France et le métissage actuel, ils n'ont rien à voir en terme de distance génétique. https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589894060-5db13c709c1f4a64.jpg

On ne perçoit pas aussi bien cela si on se contente de parler de populations, ce terme nivelle les différences génétiques.

Ainsi, on peut dire que les siciliens et les suèdois sont de même race caucasoïde comme on peut dire que le bordeaux et le pourpe sont tous deux des couleurs rouges. Le continuum n'a jamais empêché personne de parler de couleur, il ne doit pas non plus nous empêcher de parler de race.

3/L'euphémisation des différences raciales par la réduction à la couleur de peau

On le retrouve dans des phrases du type
"En quoi la couleur de peau est importante ?"
" La couleur de peau n'a rien à voir avec la psychologie / le comportement / la physiologie /... " https://image.noelshack.com/fichiers/2018/41/3/1539206557-41933135-10217630053049954-4874340233698607104-odd-cr.jpg

Alors là encore on se demande s'ils ont les yeux en face des trous car les différences anatomiques sautent aux yeux entre les caucasoïdes et les congoïdes albinos par exemple https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589890303-enthevywoaebxhe-jpeg.jpg
Les différences raciales ne se limitent évidement pas à la pigmentation de la peau. Les scientifiques ont étudié le niveau de différenciation génétique entre les races.
Le système nerveux représente le plus gros de la variation au sein des populations humaines, largement plus que la pigmentation. https://image.noelshack.com/fichiers/2020/21/2/1589891402-capture-d-c3a9cran-2017-02-22-c3a0-22-13-09.png
https://bmcevolbiol.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2148-11-16

Pour enfoncer le clou je vais reprendre ce à quoi j'ai fait allusion dans ma réponse naïve au premier sophisme.

À savoir qu'on peut identifier la race d'une personne avec une précision raisonnable en analysant seulement le microbiote présent dans sa salive https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24194878

Oral infections have a strong ethnic predilection; suggesting that ethnicity is a critical determinant of oral microbial colonization. [...] The classifier identified African Americans with a 100% sensitivity and 74% specificity and Caucasians with a 50% sensitivity and 91% specificity. The data demonstrates a significant association between ethnic affiliation and the composition of the oral microbiome; to the extent that these microbial signatures appear to be capable of discriminating between ethnicities.

De même, on peut identifier la race d'une personne en scrutant seulement son IRM.

https://www.biorxiv.org/content/10.1101/440776v1

In this work we predicted genetic ancestry from rs-fMRI connectivity data at very high performance (area under the ROC curve of 0.93). Thereby, we demonstrated that genetic ancestry is encoded in the functional connectivity pattern of the brain at rest.

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/23/7/1560103983-20181108-101951.jpg

En particulier, le cortex cérébral forme des repliements (gyrus et sillons) spécifiques à chaque ascendance racial

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0960982215006715
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/16/4/1555577227-1-s2-0-s0960982215006715-fx1.jpg

In our group’s previous study, we found that area measures of cortical surface and total brain volumes of individuals of European descent in the United States correlate significantly with their ancestral geographic locations in Europe [9]. Here, we demonstrate that the three-dimensional geometry of cortical surface is highly predictive of individuals’ genetic ancestry in West Africa, Europe, East Asia, and America, even though their genetic background has been shaped by multiple waves of migratory and admixture events.

[...]

Besides explaining more ancestry variance than other brain imaging measurements, the 3D geometry of the cortical surface further characterizes distinct regional patterns in the folding and gyrification of the human brain associated with each ancestral lineage.

Cette petite animation montre comment évolue le cerveau quand on passe d'une race à une autre :

https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S0960982215006715-mmc6.mp4

L'étude suivante compare des cerveaux de singapouriens à des cerveaux d'americains blancs du même âge
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3361742/?fbclid=IwAR11slZlfM1GSEUnri10f6XZz6SFcPhCu6XEDoaWgPVkkm7sYvnCfFCG3CA#!po=46.7742

We found robust differences in cortical thickness in polymodal frontal and parietal association cortex between cognitively well-matched young adults who differed in ethnicity and culture using two semiautomated brain morphometric techniques. We have adopted a conservative interpretation of these data and suggest that the findings could have arisen from cultural (external) as well as genetic (inherent) influences that ultimately could be interrelated, meriting further investigation.

Le cortex le plus influencé par la génétique est le cortex associatif, qui désigne les régions du cerveau impliquées dans des opérations complexes de traitement de l'information liés à l'intégration multisensorielle ; la mémoire ; le langage ; la planification, etc.
Cette observation concorde avec le fait que l'intelligence, qui peut être reliée à l'épaisseur corticale dans les lobes frontaux et pariétaux (qui sont les deux principaux représentants du cortex associatif), est hautement héritable.

Interestingly, cortex with the most complex laminar architecture - association cortex -appears to be under the strongest influence of genetic factors. This is congruent with the related observation that intelligence has a high degree of heritability (Hulshoff Pol et al., 2006; Posthuma et al., 2002), which may be in turn captured in the form of variation in cortical thickness within the frontal and parietal lobes (Narr et al., 2007) of persons belonging to a particular population.

Je pourrais continuer longtemps à disserter sur tel ou tel trait, sur les différences crâniennes par exemple, mais le topic est déjà beaucoup trop long.

On s'aperçoit ainsi qu'on peut parfaitement parler de race, selon cette définition qu'en donne l'académie française, qui recoupe finalement la définition de Ruyé :

Chacun des grands groupes entre lesquels on répartit superficiellement l’espèce humaine d’après les caractères physiques distinctifs qui se sont maintenus ou sont apparus chez les uns et les autres, du fait de leur isolement géographique pendant des périodes prolongées. Un homme de race noire, de race blanche, de race jaune. Le mélange, le métissage des races. S’emploie, abusivement, dans le sens d’Ethnie.

Même si vous avez pu voir au cours de cette partie que cette répartition est loin d'être superficielle. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/08/5/1519406715-nabe-pupupupute.png

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Mordred115
Date de création
29 janvier 2023 à 15:56:09
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