Où en êtes vous à ce niveau ?
Avez vous aussi cette sensation saisonnière de renouvellement de cycle ? Comme un moment de flottement et d'attente, de potentielle bascule. En se sentent à la frontière entre une position de spectateur du monde et d'acteur de sa vie. Ce sentiment très particulier face à la fin de quelque chose, que l'on souhaite autant conserver que voir mourir, en ne sachant pas comment se positionner. Ne pas savoir faire quelque chose, tout en s'en sentant potentiellement capable. De sortir d'un état dans lequel on est resté plus ou moins figé et confortablement installé depuis un certains temps. Que ça soit en songeant à se lever, manger, se laver, se coucher, parler, écouter, regarder quoique ce soit ou que ça soit des actions plus inhabituelles, quoique ce soit qui mobilise suffisamment d'énergie pour changer d'état et éventuellement libérer une énergie nouvelle au prix de la destruction de l'état précédent. En gardant conscience que chaque état, chaque moment, lorsqu'il disparait, le fait à tout jamais. Se retrouver entre une prise de vie et la sensibilité à un état potentiellement mortifère.
Quelque chose qui arrive en permanence, mais pour quoi la sensibilité ne parvient à s'éveiller que dans des positionnements de spectateurs, comme si cette dernière ne pouvait se manifester dans les actes tout en gagnant en puissance dans des moments de potentielles ruptures. La dépendance à cette sensibilité poussant alors vers une inactivité, et donc de fait, vers un refus de la vie, pour se maintenir dans un état permanent de survie, sur le fil malgré une entropie systémique permanente qui fatalement, continue de tout altérer.
C'est dans le fond quelque chose de très anodin.
