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Les traditions autochtones que vous trouvez stylés

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Je commence avec les tsantsas : les fameuses têtes réduites du peuple chuard / jivaro
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Le guerrier vainqueur décapite sa victime au plus près du buste, afin de préserver toute la peau du cou. Après avoir reçu l'autorisation du chef de la tribu (sous forme de cérémonie solennelle), le chasseur de tête peut commencer la préparation de la tsantsa. Le scalp est incisé sur la ligne médiane, de la face dorsale du cou jusqu'à la ligne antérieure des cheveux. Les deux moitiés de scalp sont détachées à mains nues.

La peau du visage doit être disséquée en un seul bloc. Pour faciliter le détachement, les os de la face sont délicatement brisés. Le décollement de la peau s'effectue à l'aide de bambous aiguisés, coquillages, lames de silex. Les sourcils, le nez, les lèvres, les oreilles sont soigneusement préservés, les globes oculaires sont enlevés. Une tsantsa réussie doit ressembler à la victime de son vivant 4.

Le « masque » est mis à tremper dans une infusion d'écorces pendant près de deux heures, ou plusieurs jours dans une décoction de plantes riches en tanin. À l'issue de cette étape, la peau est sombre et caoutchouteuse, et la taille de la tête a été réduite de moitié au tiers de sa taille originelle1,4.

Le « masque » est retourné afin de pouvoir racler au couteau la chair encore éventuellement accrochée à la peau, puis il est remis à l'endroit et les incisions du cou sont cousues. Les paupières sont ensuite soigneusement cousues et la bouche est sertie à l'aide de pitons en bois, les chountas. Il s'agit de barrer la route aux esprits vengeurs. Le visage et les deux moitiés du scalp sont recousus de la même façon. La tsantsa se présente alors comme une sorte de sac, ouvert sur ce qui a été le cou4. Le crâne est ensuite jeté à la rivière en tant que présent à la divinité pani, le dieu anaconda.
L'opération finale consiste à remplir la tsantsa avec des pierres chauffées. Les pierres sont insérées une à une par le cou et continuellement tournées afin d'éviter de brûler la peau. Lorsque l'on ne peut plus insérer la moindre pierre, du sable chaud est introduit afin de combler les espaces (cette étape devra être reconduite régulièrement). Du charbon est frotté sur l'extérieur du visage afin de lui conférer une certaine étanchéité et de pouvoir modeler la peau.

Les cheveux superflus sont brûlés et la tsantsa est accrochée au-dessus d'un feu afin qu'elle soit solidifiée et noircie. Une machette chauffée est appliquée sur les lèvres pour les sécher, après quoi les trois chountas sont retirés et remplacés par des ficelles. Ces processus permettent d'éliminer définitivement les esprits mauvais, en poursuivant la rétraction de la tête

Les hommes crocodiles du fleuve Sepik
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Certains villages continuent de pratiquer des initiations masculines, qui constituent le fondement de la culture locale ; cela justifie l’appellation souvent donnée à la vallée du Sepik : « le pays des hommes-crocodiles ». Ces initiations sont organisées lorsqu’il y a assez de jeunes gens en âge d’y accéder. La cérémonie commence par une procession à travers le village d’une vingtaine d’hommes marchant en file indienne et symbolisant le crocodile ancestral, de la tête à sa queue. Cette procession entre puis sort de la maison cérémonielle par une porte, construite spécialement pour cette occasion, et représentant la gueule de l’animal. Les novices, considérés par les anciens initiés à l’égal de femmes, sont vus alors comme pénétrant dans le ventre d’une mère crocodile pour en sortir en hommes accomplis. Leur initiation est perçue comme une seconde naissance. Ils sont allongés sur de petites pirogues retournées dont les proues sont sculptées de têtes de crocodiles. Leur dos et leurs cuisses, puis leur poitrine et leurs bras sont, à l’aide d’une lame de rasoir, scarifiés de motifs propres à chaque clan. Durant ces opérations, des hommes font tournoyer des rhombes (instrument à vent) qui produisent une vibration très particulière. Les novices ne doivent pas laisser paraître leur douleur. Un de leurs oncles maternels reste auprès d’eux pour les encourager et les soutenir.

Le 22 janvier 2023 à 19:51:28 :
bide

Tradition américaine ?

Le 22 janvier 2023 à 19:53:39 :

Le 22 janvier 2023 à 19:51:28 :
bide

Tradition américaine ?

Pas mal

Equateurs/Perou pour les premiers, Papouasie Nouvelle Guinée pour les deuxièmes.

Le 22 janvier 2023 à 20:02:53 :
Intéressant, je up

Cimer khey :ok:

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Données du topic

Auteur
Nevercare
Date de création
22 janvier 2023 à 19:43:41
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