« Je m'étais enfermé dans le système de la concurrence des classes préparatoires, j'étais isolé, je ne connaissais rien à la vraie vie et je n'ai pas su m'ouvrir à la société, explique ce garçon aux cheveux bouclés né à Casablanca. Les cours étaient trop techniques, moi
j'étais bon en maths. Mais je n'ai pas réussi à me créer une vie sociale. J'ai décidé de repasser le concours de Polytechnique en candidat libre mais j'ai échoué à 0,5 point. »
« Je trouvais une sorte d'exutoire dans les drogues »
En 2014,
il finit par intégrer une licence de maths à l'université Paul Sabatier. Si le jeune homme avait déjà consommé ponctuellement du cannabis et de l'héroïne au Maroc dans son adolescence, sa consommation de drogues s'accélère en France. MDMA, cocaïne, kétamine, LSD, toutes les substances sont bonnes pour lui faire oublier son échec scolaire. « La drogue, cela me permettait de relâcher la pression, poursuit-il. Je n'ai pas digéré de rater le concours de Polytechnique et je me suis construit sur cette frustration toute l'année 2014
Après avoir croisé Zack dans une soirée entre Marocains, il le revoit à la bibliothèque universitaire.
Leur relation d'amitié se construit autour des stupéfiants et de leur sentiment mutuel d'avoir échoué dans leurs études supérieures. Pendant cinq mois, ils consomment à tout-va, accumulant les dettes de drogues et de loyers. Après s'être fait cambrioler son appartement, où il stockait de la drogue et de l'argent, Taha se retrouve dos au mur.
Acculé, le jeune homme fomente ce projet de cambriolage chez la jeune Eva Bourseau, que Zack et lui connaissent comme une consommatrice de stupéfiants.
Meurtre d'Eva Bourseau à Toulouse : Taha reconnaît des coups de pied-de-biche
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