La justice américaine vient de donner raison à deux fans de Ana de Armas qui avaient intenté un procès à Universal à cause d’une bande-annonce mensongère. Retour sur les faits.
Tout a commencé lorsque deux fans de l’actrice ont intenté une action en justice contre les studios Universal en janvier dernier. La pair s’était alors plaint d’avoir loué le film Yesterday (2019) de Danny Boyle - racontant l’histoire d’un musicien en difficulté se rendant compte qu’il est la seule personne sur Terre à se souvenir des Beatles - après avoir vu Ana de Armas dans la bande-annonce mais le problème est que toutes ses scènes ont été coupées du film final.
Universal a raison de dire que les bandes-annonces impliquent une certaine créativité et une certaine discrétion éditoriale mais cette créativité ne l’emporte pas sur la nature commerciale d’une bande-annonce. À la base, une bande-annonce est une publicité conçue pour vendre un film en offrant aux consommateurs un aperçu du film.
L’impact de cette décision sur le marketing cinématographique et les bandes-annonces, non seulement pour les films, mais aussi pour les séries et au-delà, pourrait ainsi être grand et l’inquiétude se répand déjà à Hollywood.
En effet, de par leur nature, de nombreuses bandes-annonces pourraient être considérées comme "trompeuses" avec leurs plans montés pour éviter les spoilers, leurs effets spéciaux inachevés ou leurs trailers arborant un ton différent du produit fini.
Plusieurs solutions sont cependant à la portée des studios : ne couper une bande-annonce que lorsque le film est terminé ou y ajouter une clause de non-responsabilité "pas la version finale" comme le font actuellement diverses bandes-annonces de jeux vidéo. Affaire à suivre donc.
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