Les quatre filles sont la quintessence de la beauté et du charme.
Elles sont le produit de siècles d’éducation, de raffinement, de luxe, d’une civilisation de la conversation et de la séduction qui s’épanouit dans les salons de l’Ancien Régime et se meurt sous nos yeux dédaigneux.
Elles sont des objets de désir, d’amour, des proies consentantes, qui cherchent, comme leurs ancêtres depuis l’origine des temps, le vainqueur de la sélection naturelle, celui qui à travers elles améliorera l’espèce : et les triomphateurs de cette guerre millénaire sont les représentants gouailleurs et vulgaires de ces minorités venues régénérer la vieille France décatie et décadente. Le seul prétendant français de souche est un pauvre garçon binoclard et hébété, avec un nom à particule et un discours incompréhensible, grotesque incarnation d’une « fin de race » débile qui doit s’incliner et se soumettre à la vitalité virile arrivée d’ailleurs.