Le mythe selon lequel BG timides n'existent pas, ou n'auraient aucun mal sexuellement et sentimentalement, est de loin le pire du forum, toutes époques inclues. Observation subsidiaire : on ne le trouve qu'ici.
Pratiquement chaque week-end je reçois au moins une remarque comme quoi je suis très beau. Ca vient de femmes et d'hommes de tous âges, d'inconnues ou d'amies de longue date. Beaucoup de femmes, lorsque je les rencontre, me dévorent du regard, bégayent, emploient une voix clairement plus légère et timide que leur voix naturelle (ça se voit très facilement), énormément de femmes bloquent sur moi et se retournent dans la rue.
Et ma vie sentimentale et sexuelle est littéralement inexistante. Pourquoi ? Précisément parce que, pour les femmes, le physique n'est absolument pas du tout le critère le plus important. Ca aide au tout premier abord certes, lorsqu'il s'agit d'amorcer ou non le contact, et c'est tout. Et c'est précisément le problème.
J'ai le combo autisme Asperger + Trouble de la Personnalité Schizoïde. Imaginez : une femme rencontre un très bel homme, se met à imaginer Brad Pitt dans Fight Club, puis rapidement se rend compte qu'elle est face à un type qui prend plusieurs secondes pour réfléchir avant de dire quoi que ce soit, ne parle d'ailleurs tout simplement pas sauf pour dire quelque chose de soit vraiment intéressant soit drôle, a une voix monotone et monocorde, n'a aucune expression faciale et n'exprime aucun sentiment (trait typique des autistes aspergers et des schizoïdes, sachant encore une fois que je suis LES DEUX). Essayez juste d'imaginer le contraste, le gap qu'elles expérimentent.
Le délire Ryan Gosling dans Drive, c'est une arnaque je vous le dis.
Résultat : j'attire énormément les femmes (c'est un fait, pas une auto-persuasion), mais elles se désintéressent au bout de quelques jours au mieux, quelques minutes au pire.
Etre beau mais handicapé social est une gigantesque malédiction. Trop handicapé social pour réussir avec les femmes, mais trop beau pour ne pas avoir envie d'essayer quand même.
J'ai 36 ans. Le bilan à mi-vie théorique se présente comme ça : je regrette moins d'avoir échoué à avoir une vie sentimentale et sexuelle, que d'avoir essayé d'obtenir une vie sentimentale et sexuelle.
