Topic de Pioletfou4 :

Quand on y pense c'est FOU la pression qu'on nous met pour TRAVAILLER

Je ne viens pas forcément défendre les chômeurs et autres rsaistes, mais quand on y réfléchit c'est incroyable cette pression, cette invective je dirais même.
Elle s'exerce à littéralement tous les niveaux, que ce soit les responsables politiques, ta famille ou tes amis qui voient très souvent d'un mauvais oeil ton inactivité.

Je me demande vraiment quelle est l'origine de cela. Sachant que paradoxalement, on retrouve deux catégories qui ne travaillent pas : les catégories précaires mais aussi les plus aisées. Ce qui veut dire que ceux qui ont la possibilité de ne pas travailler feront bien souvent ce choix (même chose avec les retraités, c'est extrêmement rare ceux qui veulent continuer à bosser bien que ça existe). On pourrait donc considérer l'inactivité comme un but naturel (propension à l'économie d'énergie de l'humain) car c'est ce qu'on observe dans les faits lorsque l'humain en a le choix.

Concernant donc l'origine une société s'écroule si le chômage est trop élevé. On pourrait donc éventuellement supputer que cette pression trouve ses origines dans un besoin patriotique (travail famille patrie) qui arrange bien la bourgeoisie et les capitaines d'industrie qui ne pourraient récupérer les fruits de la labeur des travailleurs afin de leur éviter d'avoir à pratiquer un travail pénible voire même un travail tout court eux-mêmes.

Désolé il n'y a pas de cul, le topic fait plus de 3 lignes et ne comporte aucun sticker je sais que c'est difficile pour certains ici https://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png
up https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png
Avec tous les chômeurs ici vous devez bien avoir une idée https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png

L’obligation de travailler est la contrainte fondamentale de la société capitaliste. Celui qui veut y survivre doit soit travailler pour produire des marchandises de son propre chef, comme par exemple les artisans ou les petits indépendants, soit justement vendre sa propre force de travail, c’est-à-dire se transformer lui-même en marchandise. Le travail n’est donc pas simplement une activité productive visant à produire des choses (utiles ou nuisibles), comme on l’entend généralement. Il s’agit d’une forme historique et spécifique de médiation sociale. C’est par le travail que les hommes du capitalisme établissent leur lien social, qui leur apparaît alors comme une violence objectivée.

C’est donc aussi dans le travail que la domination capitaliste objectivée devient directement perceptible. Ici, les individus isolés doivent se soumettre directement aux contraintes de la concurrence, de la « rationalité » et de la « performance ». Et ici, ils doivent faire abstraction de ce qu’ils produisent et des dommages qu’ils peuvent éventuellement causer. Car il s’agit en fin de compte de vendre le produit de sa propre force de travail ou sa propre force de travail à nu et simplement avec succès, car nous ne pouvons pas exister sans argent dans la société marchande. Dans le travail, nous faisons tous directement partie de la machine sociale qui obéit à la fin en soi de l’accumulation de capital, et nous devons obéir à ses lois.

Il n’est donc pas étonnant que les conflits les plus violents aient éclaté sur le terrain du travail dès les premiers temps du capitalisme. Au début, il s’agissait encore de la contrainte au travail en général. Les hommes, arrachés de force à leurs conditions de production et de vie traditionnelles, refusaient en masse cette contrainte, parce qu’ils ne supportaient tout simplement pas de se voir imposer des règles et de travailler toute la journée sous la direction d’autrui. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail est devenu l’évidence qu’il apparaît encore aujourd’hui. Et pourtant, le besoin de s’y soustraire d’une manière ou d’une autre n’a jamais pu être totalement effacé.

En effet, la pression du travail et la souffrance qu’elle engendre n’ont en aucun cas disparu, même avec l’augmentation fulgurante de la productivité. Certes, au cours des 40 dernières années, le capital s’est de plus en plus détaché du travail directement dépensé, parce que le savoir est devenu la force productive déterminante et que l’accumulation se fait principalement sur les marchés financiers. Loin de s’affaiblir, la domination du travail sur la société s’en est paradoxalement trouvée renforcée. Comme les bases des modes de production et de vie non-capitalistes ont été presque entièrement détruites, pratiquement tous les habitants de la planète sont contraints de vendre leur force de travail ou d’autres marchandises pour survivre. Mais comme, dans le même temps, le capital dépend de moins en moins du travail, les conditions de cette vente se sont globalement dégradées.

Le travail était nécessaire à une époque et pour soulager mentalement le peuple du fardeau que c'est, on a intégré dans les valeurs communes de la société que le travail est positif. C'est évidemment un mensonge mais qui avait son utilité.
Aujourd'hui, avec la robotisation de la société, le travail n'est plus aussi nécessaire qu'il l'était jadis mais laver les esprits du mensonge qu'est "travail = bien" est bien plus difficile que juste claquer des doigts et le faire disparaître.
Les nouvelles générations ont captés la douilles mais les boomers sont encore à fond dans le délire et tant que cette ancienne gen n'aura pas disparue, on continuera à y avoir droit.

Le 15 novembre 2022 à 17:47:00 :
L’obligation de travailler est la contrainte fondamentale de la société capitaliste. Celui qui veut y survivre doit soit travailler pour produire des marchandises de son propre chef, comme par exemple les artisans ou les petits indépendants, soit justement vendre sa propre force de travail, c’est-à-dire se transformer lui-même en marchandise. Le travail n’est donc pas simplement une activité productive visant à produire des choses (utiles ou nuisibles), comme on l’entend généralement. Il s’agit d’une forme historique et spécifique de médiation sociale. C’est par le travail que les hommes du capitalisme établissent leur lien social, qui leur apparaît alors comme une violence objectivée.

C’est donc aussi dans le travail que la domination capitaliste objectivée devient directement perceptible. Ici, les individus isolés doivent se soumettre directement aux contraintes de la concurrence, de la « rationalité » et de la « performance ». Et ici, ils doivent faire abstraction de ce qu’ils produisent et des dommages qu’ils peuvent éventuellement causer. Car il s’agit en fin de compte de vendre le produit de sa propre force de travail ou sa propre force de travail à nu et simplement avec succès, car nous ne pouvons pas exister sans argent dans la société marchande. Dans le travail, nous faisons tous directement partie de la machine sociale qui obéit à la fin en soi de l’accumulation de capital, et nous devons obéir à ses lois.

Il n’est donc pas étonnant que les conflits les plus violents aient éclaté sur le terrain du travail dès les premiers temps du capitalisme. Au début, il s’agissait encore de la contrainte au travail en général. Les hommes, arrachés de force à leurs conditions de production et de vie traditionnelles, refusaient en masse cette contrainte, parce qu’ils ne supportaient tout simplement pas de se voir imposer des règles et de travailler toute la journée sous la direction d’autrui. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail est devenu l’évidence qu’il apparaît encore aujourd’hui. Et pourtant, le besoin de s’y soustraire d’une manière ou d’une autre n’a jamais pu être totalement effacé.

En effet, la pression du travail et la souffrance qu’elle engendre n’ont en aucun cas disparu, même avec l’augmentation fulgurante de la productivité. Certes, au cours des 40 dernières années, le capital s’est de plus en plus détaché du travail directement dépensé, parce que le savoir est devenu la force productive déterminante et que l’accumulation se fait principalement sur les marchés financiers. Loin de s’affaiblir, la domination du travail sur la société s’en est paradoxalement trouvée renforcée. Comme les bases des modes de production et de vie non-capitalistes ont été presque entièrement détruites, pratiquement tous les habitants de la planète sont contraints de vendre leur force de travail ou d’autres marchandises pour survivre. Mais comme, dans le même temps, le capital dépend de moins en moins du travail, les conditions de cette vente se sont globalement dégradées.

Travailler a toujours été une nécessité et ne se résume pas au capitalisme.

Le 15 novembre 2022 à 17:49:29 :

Le 15 novembre 2022 à 17:47:00 :
L’obligation de travailler est la contrainte fondamentale de la société capitaliste. Celui qui veut y survivre doit soit travailler pour produire des marchandises de son propre chef, comme par exemple les artisans ou les petits indépendants, soit justement vendre sa propre force de travail, c’est-à-dire se transformer lui-même en marchandise. Le travail n’est donc pas simplement une activité productive visant à produire des choses (utiles ou nuisibles), comme on l’entend généralement. Il s’agit d’une forme historique et spécifique de médiation sociale. C’est par le travail que les hommes du capitalisme établissent leur lien social, qui leur apparaît alors comme une violence objectivée.

C’est donc aussi dans le travail que la domination capitaliste objectivée devient directement perceptible. Ici, les individus isolés doivent se soumettre directement aux contraintes de la concurrence, de la « rationalité » et de la « performance ». Et ici, ils doivent faire abstraction de ce qu’ils produisent et des dommages qu’ils peuvent éventuellement causer. Car il s’agit en fin de compte de vendre le produit de sa propre force de travail ou sa propre force de travail à nu et simplement avec succès, car nous ne pouvons pas exister sans argent dans la société marchande. Dans le travail, nous faisons tous directement partie de la machine sociale qui obéit à la fin en soi de l’accumulation de capital, et nous devons obéir à ses lois.

Il n’est donc pas étonnant que les conflits les plus violents aient éclaté sur le terrain du travail dès les premiers temps du capitalisme. Au début, il s’agissait encore de la contrainte au travail en général. Les hommes, arrachés de force à leurs conditions de production et de vie traditionnelles, refusaient en masse cette contrainte, parce qu’ils ne supportaient tout simplement pas de se voir imposer des règles et de travailler toute la journée sous la direction d’autrui. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail est devenu l’évidence qu’il apparaît encore aujourd’hui. Et pourtant, le besoin de s’y soustraire d’une manière ou d’une autre n’a jamais pu être totalement effacé.

En effet, la pression du travail et la souffrance qu’elle engendre n’ont en aucun cas disparu, même avec l’augmentation fulgurante de la productivité. Certes, au cours des 40 dernières années, le capital s’est de plus en plus détaché du travail directement dépensé, parce que le savoir est devenu la force productive déterminante et que l’accumulation se fait principalement sur les marchés financiers. Loin de s’affaiblir, la domination du travail sur la société s’en est paradoxalement trouvée renforcée. Comme les bases des modes de production et de vie non-capitalistes ont été presque entièrement détruites, pratiquement tous les habitants de la planète sont contraints de vendre leur force de travail ou d’autres marchandises pour survivre. Mais comme, dans le même temps, le capital dépend de moins en moins du travail, les conditions de cette vente se sont globalement dégradées.

Travailler a toujours été une nécessité et ne se résume pas au capitalisme.

J'ai pas lu son pavé mais j'espère que tu fais la distinction entre le travail pour soi et le travail pour autrui, c'est-à-dire le salariat

Déjà, très beau pavé, tu as du courage de sortir ça sur le 18-25 https://image.noelshack.com/fichiers/2020/26/5/1593191191-ahi-marlou.png

Ensuite, ben tu as raison. Tu as juste raison. D'ailleurs en parlant de pression, ça me mène à casser mes relations avec certaines personnes de ma famille. Dans le sens où je considère que si tu ne me parles presque pas, et que tu ne me parles que du travail le peu de fois où on se parle/voit, tu ne m'aimes pas vraiment https://image.noelshack.com/fichiers/2020/27/1/1593433982-marlou-bras.png

C'est un sujet de merde. Alors oui d'accord, "Comment ça va le boulot ?" ou "Tu as trouvé du boulot" ce sont des éléments déclencheurs de discussion, pas de souci là-dessus. Mais après on passe à autre chose et on discute de sujets plus intéressants. Bon sang, ceux qui sont prêts à parler un repas entier de ça https://image.noelshack.com/fichiers/2020/27/1/1593433982-marlou-bras.png

Le 15 novembre 2022 à 17:51:17 :

Le 15 novembre 2022 à 17:49:29 :

Le 15 novembre 2022 à 17:47:00 :
L’obligation de travailler est la contrainte fondamentale de la société capitaliste. Celui qui veut y survivre doit soit travailler pour produire des marchandises de son propre chef, comme par exemple les artisans ou les petits indépendants, soit justement vendre sa propre force de travail, c’est-à-dire se transformer lui-même en marchandise. Le travail n’est donc pas simplement une activité productive visant à produire des choses (utiles ou nuisibles), comme on l’entend généralement. Il s’agit d’une forme historique et spécifique de médiation sociale. C’est par le travail que les hommes du capitalisme établissent leur lien social, qui leur apparaît alors comme une violence objectivée.

C’est donc aussi dans le travail que la domination capitaliste objectivée devient directement perceptible. Ici, les individus isolés doivent se soumettre directement aux contraintes de la concurrence, de la « rationalité » et de la « performance ». Et ici, ils doivent faire abstraction de ce qu’ils produisent et des dommages qu’ils peuvent éventuellement causer. Car il s’agit en fin de compte de vendre le produit de sa propre force de travail ou sa propre force de travail à nu et simplement avec succès, car nous ne pouvons pas exister sans argent dans la société marchande. Dans le travail, nous faisons tous directement partie de la machine sociale qui obéit à la fin en soi de l’accumulation de capital, et nous devons obéir à ses lois.

Il n’est donc pas étonnant que les conflits les plus violents aient éclaté sur le terrain du travail dès les premiers temps du capitalisme. Au début, il s’agissait encore de la contrainte au travail en général. Les hommes, arrachés de force à leurs conditions de production et de vie traditionnelles, refusaient en masse cette contrainte, parce qu’ils ne supportaient tout simplement pas de se voir imposer des règles et de travailler toute la journée sous la direction d’autrui. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail est devenu l’évidence qu’il apparaît encore aujourd’hui. Et pourtant, le besoin de s’y soustraire d’une manière ou d’une autre n’a jamais pu être totalement effacé.

En effet, la pression du travail et la souffrance qu’elle engendre n’ont en aucun cas disparu, même avec l’augmentation fulgurante de la productivité. Certes, au cours des 40 dernières années, le capital s’est de plus en plus détaché du travail directement dépensé, parce que le savoir est devenu la force productive déterminante et que l’accumulation se fait principalement sur les marchés financiers. Loin de s’affaiblir, la domination du travail sur la société s’en est paradoxalement trouvée renforcée. Comme les bases des modes de production et de vie non-capitalistes ont été presque entièrement détruites, pratiquement tous les habitants de la planète sont contraints de vendre leur force de travail ou d’autres marchandises pour survivre. Mais comme, dans le même temps, le capital dépend de moins en moins du travail, les conditions de cette vente se sont globalement dégradées.

Travailler a toujours été une nécessité et ne se résume pas au capitalisme.

J'ai pas lu son pavé mais j'espère que tu fais la distinction entre le travail pour soi et le travail pour autrui, c'est-à-dire le salariat

Qu'il soit pour soi ou pour autrui il n'en est pas moins nécessaire.

Allez hop hop hop schnell l'esclave faut travailler https://image.noelshack.com/fichiers/2017/11/1489483757-cr7-2.png

Le 15 novembre 2022 à 17:47:20 :
Le travail était nécessaire à une époque et pour soulager mentalement le peuple du fardeau que c'est, on a intégré dans les valeurs communes de la société que le travail est positif. C'est évidemment un mensonge mais qui avait son utilité.
Aujourd'hui, avec la robotisation de la société, le travail n'est plus aussi nécessaire qu'il l'était jadis mais laver les esprits du mensonge qu'est "travail = bien" est bien plus difficile que juste claquer des doigts et le faire disparaître.
Les nouvelles générations ont captés la douilles mais les boomers sont encore à fond dans le délire et tant que cette ancienne gen n'aura pas disparue, on continuera à y avoir droit.

Togashi a aussi compris la douille :)

u as du courage de sortir ça sur le 18-25

Pourquoi? Tout le monde est redpill sur le travail ici, c'est sortir ça sur Linkedin ou Facebook qui demanderait du courage, là les boomers te tombent dessus.

Le 15 novembre 2022 à 17:54:17 :

Le 15 novembre 2022 à 17:47:20 :
Le travail était nécessaire à une époque et pour soulager mentalement le peuple du fardeau que c'est, on a intégré dans les valeurs communes de la société que le travail est positif. C'est évidemment un mensonge mais qui avait son utilité.
Aujourd'hui, avec la robotisation de la société, le travail n'est plus aussi nécessaire qu'il l'était jadis mais laver les esprits du mensonge qu'est "travail = bien" est bien plus difficile que juste claquer des doigts et le faire disparaître.
Les nouvelles générations ont captés la douilles mais les boomers sont encore à fond dans le délire et tant que cette ancienne gen n'aura pas disparue, on continuera à y avoir droit.

Togashi a aussi compris la douille :)

Exact, et il a raison.

Le 15 novembre 2022 à 17:54:28 Peil a écrit :

u as du courage de sortir ça sur le 18-25

Pourquoi? Tout le monde est redpill sur le travail ici, c'est sortir ça sur Linkedin ou Facebook qui demanderait du courage, là les boomers te tombent dessus.

Alors il y a quiproquo khey, je parlais de la "forme" et pas du "fond". Dans le sens où certains pourraient être découragés de lire tout ça, on ne va pas se mentir https://image.noelshack.com/fichiers/2020/26/5/1593191191-ahi-marlou.png

Le 15 novembre 2022 à 17:53:48 :

Le 15 novembre 2022 à 17:51:17 :

Le 15 novembre 2022 à 17:49:29 :

Le 15 novembre 2022 à 17:47:00 :
L’obligation de travailler est la contrainte fondamentale de la société capitaliste. Celui qui veut y survivre doit soit travailler pour produire des marchandises de son propre chef, comme par exemple les artisans ou les petits indépendants, soit justement vendre sa propre force de travail, c’est-à-dire se transformer lui-même en marchandise. Le travail n’est donc pas simplement une activité productive visant à produire des choses (utiles ou nuisibles), comme on l’entend généralement. Il s’agit d’une forme historique et spécifique de médiation sociale. C’est par le travail que les hommes du capitalisme établissent leur lien social, qui leur apparaît alors comme une violence objectivée.

C’est donc aussi dans le travail que la domination capitaliste objectivée devient directement perceptible. Ici, les individus isolés doivent se soumettre directement aux contraintes de la concurrence, de la « rationalité » et de la « performance ». Et ici, ils doivent faire abstraction de ce qu’ils produisent et des dommages qu’ils peuvent éventuellement causer. Car il s’agit en fin de compte de vendre le produit de sa propre force de travail ou sa propre force de travail à nu et simplement avec succès, car nous ne pouvons pas exister sans argent dans la société marchande. Dans le travail, nous faisons tous directement partie de la machine sociale qui obéit à la fin en soi de l’accumulation de capital, et nous devons obéir à ses lois.

Il n’est donc pas étonnant que les conflits les plus violents aient éclaté sur le terrain du travail dès les premiers temps du capitalisme. Au début, il s’agissait encore de la contrainte au travail en général. Les hommes, arrachés de force à leurs conditions de production et de vie traditionnelles, refusaient en masse cette contrainte, parce qu’ils ne supportaient tout simplement pas de se voir imposer des règles et de travailler toute la journée sous la direction d’autrui. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail est devenu l’évidence qu’il apparaît encore aujourd’hui. Et pourtant, le besoin de s’y soustraire d’une manière ou d’une autre n’a jamais pu être totalement effacé.

En effet, la pression du travail et la souffrance qu’elle engendre n’ont en aucun cas disparu, même avec l’augmentation fulgurante de la productivité. Certes, au cours des 40 dernières années, le capital s’est de plus en plus détaché du travail directement dépensé, parce que le savoir est devenu la force productive déterminante et que l’accumulation se fait principalement sur les marchés financiers. Loin de s’affaiblir, la domination du travail sur la société s’en est paradoxalement trouvée renforcée. Comme les bases des modes de production et de vie non-capitalistes ont été presque entièrement détruites, pratiquement tous les habitants de la planète sont contraints de vendre leur force de travail ou d’autres marchandises pour survivre. Mais comme, dans le même temps, le capital dépend de moins en moins du travail, les conditions de cette vente se sont globalement dégradées.

Travailler a toujours été une nécessité et ne se résume pas au capitalisme.

J'ai pas lu son pavé mais j'espère que tu fais la distinction entre le travail pour soi et le travail pour autrui, c'est-à-dire le salariat

Qu'il soit pour soi ou pour autrui il n'en est pas moins nécessaire.

Absolument pas. Seul le travail pour soi est nécessaire. Le travail pour autrui est une aliénation qui consiste à faire vivre ta propre vie à celui qui te fait travailler à sa place, jusqu'à penser à son propre intérêt avant le tien.

Le 15 novembre 2022 à 17:47:00 KobeSmul a écrit :
L’obligation de travailler est la contrainte fondamentale de la société capitaliste. Celui qui veut y survivre doit soit travailler pour produire des marchandises de son propre chef, comme par exemple les artisans ou les petits indépendants, soit justement vendre sa propre force de travail, c’est-à-dire se transformer lui-même en marchandise. Le travail n’est donc pas simplement une activité productive visant à produire des choses (utiles ou nuisibles), comme on l’entend généralement. Il s’agit d’une forme historique et spécifique de médiation sociale. C’est par le travail que les hommes du capitalisme établissent leur lien social, qui leur apparaît alors comme une violence objectivée.

C’est donc aussi dans le travail que la domination capitaliste objectivée devient directement perceptible. Ici, les individus isolés doivent se soumettre directement aux contraintes de la concurrence, de la « rationalité » et de la « performance ». Et ici, ils doivent faire abstraction de ce qu’ils produisent et des dommages qu’ils peuvent éventuellement causer. Car il s’agit en fin de compte de vendre le produit de sa propre force de travail ou sa propre force de travail à nu et simplement avec succès, car nous ne pouvons pas exister sans argent dans la société marchande. Dans le travail, nous faisons tous directement partie de la machine sociale qui obéit à la fin en soi de l’accumulation de capital, et nous devons obéir à ses lois.

Il n’est donc pas étonnant que les conflits les plus violents aient éclaté sur le terrain du travail dès les premiers temps du capitalisme. Au début, il s’agissait encore de la contrainte au travail en général. Les hommes, arrachés de force à leurs conditions de production et de vie traditionnelles, refusaient en masse cette contrainte, parce qu’ils ne supportaient tout simplement pas de se voir imposer des règles et de travailler toute la journée sous la direction d’autrui. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail est devenu l’évidence qu’il apparaît encore aujourd’hui. Et pourtant, le besoin de s’y soustraire d’une manière ou d’une autre n’a jamais pu être totalement effacé.

En effet, la pression du travail et la souffrance qu’elle engendre n’ont en aucun cas disparu, même avec l’augmentation fulgurante de la productivité. Certes, au cours des 40 dernières années, le capital s’est de plus en plus détaché du travail directement dépensé, parce que le savoir est devenu la force productive déterminante et que l’accumulation se fait principalement sur les marchés financiers. Loin de s’affaiblir, la domination du travail sur la société s’en est paradoxalement trouvée renforcée. Comme les bases des modes de production et de vie non-capitalistes ont été presque entièrement détruites, pratiquement tous les habitants de la planète sont contraints de vendre leur force de travail ou d’autres marchandises pour survivre. Mais comme, dans le même temps, le capital dépend de moins en moins du travail, les conditions de cette vente se sont globalement dégradées.

Donc on est d'accord que la finalité n'est pas le travail mais l'accumulation de capital ? D'ailleurs quand j'y réfléchis bien, j'observe que les gens s'en foutent de ce que tu fais et de savoir si c'est épanouissant ou non. La seule chose que tu importes étant le capital. Et c'est pour moi le drame commun aujourd'hui où il y a une décollération entre le capital généré par le travail et le capital lui-même. Or le capital n'est rien d'autre qu'une avance sur le salaire. SI je suis un entrepreneur j'ai besoin de capital pour payer mes employés et investir dans du matériel productif. Le problème étant qu'à un temps T+N ce capital est bien plus rémunérateur que le travail lui-même. D'un côté, sans ce capital initial rien n'aurait pu commencer et si l'entreprise avait coulé le capital aurait été liquidé, mais d'un autre côté c'est paradoxal que ce capital soit in fine plus rémunérateur que, je le répéte, le travail lui-même alors qu'à ce temps T+N ce capital ayant été émis au moment T n'a plus aucune utilité.

Curieux paradoxe que de vouloir inciter la population entière à travailler, ptet meme a des âges tres avancés genre 70 et + car elfamozo esperance de vie augmente ( et l'espérance de vie en bonne santé elle augmente aussi ??? ) alors que la France étant un pays développé, ben fatalement, le travail est amené à se raréfier.

On vous oblige a travailler car on oblige les travailleurs a vous payer une rente les assistés.

Moi a leur place je couperais toutes les aides, le chomage va baisser en fleche direct

Le 15 novembre 2022 à 18:02:55 :

Le 15 novembre 2022 à 17:47:00 KobeSmul a écrit :
L’obligation de travailler est la contrainte fondamentale de la société capitaliste. Celui qui veut y survivre doit soit travailler pour produire des marchandises de son propre chef, comme par exemple les artisans ou les petits indépendants, soit justement vendre sa propre force de travail, c’est-à-dire se transformer lui-même en marchandise. Le travail n’est donc pas simplement une activité productive visant à produire des choses (utiles ou nuisibles), comme on l’entend généralement. Il s’agit d’une forme historique et spécifique de médiation sociale. C’est par le travail que les hommes du capitalisme établissent leur lien social, qui leur apparaît alors comme une violence objectivée.

C’est donc aussi dans le travail que la domination capitaliste objectivée devient directement perceptible. Ici, les individus isolés doivent se soumettre directement aux contraintes de la concurrence, de la « rationalité » et de la « performance ». Et ici, ils doivent faire abstraction de ce qu’ils produisent et des dommages qu’ils peuvent éventuellement causer. Car il s’agit en fin de compte de vendre le produit de sa propre force de travail ou sa propre force de travail à nu et simplement avec succès, car nous ne pouvons pas exister sans argent dans la société marchande. Dans le travail, nous faisons tous directement partie de la machine sociale qui obéit à la fin en soi de l’accumulation de capital, et nous devons obéir à ses lois.

Il n’est donc pas étonnant que les conflits les plus violents aient éclaté sur le terrain du travail dès les premiers temps du capitalisme. Au début, il s’agissait encore de la contrainte au travail en général. Les hommes, arrachés de force à leurs conditions de production et de vie traditionnelles, refusaient en masse cette contrainte, parce qu’ils ne supportaient tout simplement pas de se voir imposer des règles et de travailler toute la journée sous la direction d’autrui. Ce n’est qu’après des siècles de discipline brutale par la faim, le fouet et le dressage idéologique que le travail est devenu l’évidence qu’il apparaît encore aujourd’hui. Et pourtant, le besoin de s’y soustraire d’une manière ou d’une autre n’a jamais pu être totalement effacé.

En effet, la pression du travail et la souffrance qu’elle engendre n’ont en aucun cas disparu, même avec l’augmentation fulgurante de la productivité. Certes, au cours des 40 dernières années, le capital s’est de plus en plus détaché du travail directement dépensé, parce que le savoir est devenu la force productive déterminante et que l’accumulation se fait principalement sur les marchés financiers. Loin de s’affaiblir, la domination du travail sur la société s’en est paradoxalement trouvée renforcée. Comme les bases des modes de production et de vie non-capitalistes ont été presque entièrement détruites, pratiquement tous les habitants de la planète sont contraints de vendre leur force de travail ou d’autres marchandises pour survivre. Mais comme, dans le même temps, le capital dépend de moins en moins du travail, les conditions de cette vente se sont globalement dégradées.

Donc on est d'accord que la finalité n'est pas le travail mais l'accumulation de capital ? D'ailleurs quand j'y réfléchis bien, j'observe que les gens s'en foutent de ce que tu fais et de savoir si c'est épanouissant ou non. La seule chose que tu importes étant le capital. Et c'est pour moi le drame commun aujourd'hui où il y a une décollération entre le capital généré par le travail et le capital lui-même. Or le capital n'est rien d'autre qu'une avance sur le salaire. SI je suis un entrepreneur j'ai besoin de capital pour payer mes employés et investir dans du matériel productif. Le problème étant qu'à un temps T+N ce capital est bien plus rémunérateur que le travail lui-même. D'un côté, sans ce capital initial rien n'aurait pu commencer et si l'entreprise avait coulé le capital aurait été liquidé, mais d'un autre côté c'est paradoxal que ce capital soit in fine plus rémunérateur que, je le répéte, le travail lui-même alors qu'à ce temps T+N ce capital ayant été émis au moment T n'a plus aucune utilité.

Tout à fait. C'est le gros paradoxe que déroule Marx et ses commentateurs à travers la décroissance du taux de profit. Le travail (humain donc) est l'unique source de valeur, a contrario le capital (a machine) ne transmet que sa valeur initiale au produit, sans potentialité de plus-value. Toutefois, le développement de l'appareil productif en réaction à la logique de la concurrence tend à diminuer la part du travail par rapport au capital, donc à faire stagner le taux de profit.

Par ailleurs le "travail" n'est pas nécessaire contrairement aux amalgames que l'on peut faire par conditionnement moral ou par simplification d'esprit. Ce qui est nécessaire c'est de mettre en place des moyens de production permettant une vie libre, répondant aux besoins humains, autodéterminés par les individus, remplissant le "métabolisme avec la nature" soit une activité raisonnable de transformation avec l'environnement. Évoquer le travail c'est présupposer la séparation de l'être humain avec le fruit de son activité et le reste de son existence pour accumuler abstraitement de la valeur.

Le travail est un phénomène historique. Au sens strict, il n’existe que là où existent le travail abstrait et la valeur. Non seulement au niveau logique, mais aussi par rapport au travail, "concret" et "abstrait" sont des expressions qui renvoient l’une à l’autre et qui ne peuvent pas exister indépendamment l’une de l’autre. On ne peut pas simplement opposer entre eux le travail abstrait et le travail concret, et encore moins comme étant le « mal » et le « bien ». Le concept de travail concret est lui-même une abstraction, parce qu’on y sépare, dans l’espace et dans le temps, une certaine forme d’activité du champ entier des activités humaines : la consommation, le jeu et l’amusement, le rituel, la participation aux affaires communes, etc. Un homme de l’époque précapitaliste n’aurait jamais idée de placer au même niveau de l’être, en tant que « travail » humain, la fabrication d’un pain, l’exécution d’un morceau de musique, la direction d’une campagne militaire, la découverte d’une figure géométrique et la préparation d’un repas.

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Pioletfou4
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15 novembre 2022 à 17:38:22
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