Le jour où j'ai GÂCHÉ ma VIE
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J'étais étudiant, c'était a début du printemps 2017. On passait un oral blanc ce jour-là.
Je suis arrivé à 8 heures du mat. Devant la salle, d'autres étudiants attendaient, et je savais déjà que cette journée serait horrible. J'étais dans un état second, je n'avais pas dormi, et je ne savais rien du cours que j'étais censé avoir appris. Je n'étais pas allé aux amphis, j'avais juste lu le cours que quelqu'un m'avait donné la veille, et je n'en avais rien retenu.
Je transpirais, malgré le froid, je faisais les cent pas, j'avais du mal à respirer. Je voyais les étudiants entrer et sortir de la salle les uns après les autres. Je sentais un début de nausée, et faire les cent pas ne me calmait pas, pourtant je savais que rester immobile me serait encore plus pénible.
Une fille m'a demandé si ça allait. J'ai essayé de sourire, et avec un étonnement surjoué, je lui ai dit : "Oui, pourquoi ?" - "Parce que t'as l'air stressé", elle a répondu. - "Bah c'est normal, je lui ai dit, tout le monde est stressé pour un exam."
Au bout d'une heure, mon tour de passer vient. J'entre dans la salle, le cœur battant, le ventre noué. J'ai les jambes tremblantes, j'ai du mal à mettre un pied devant l'autre. Je ferme la porte derrière moi. Le prof est assis à une table, en face de moi. Un jeune prof, dans les trente-cinq ans. Ses yeux sont froids, il me regarde comme s'il analysait un échantillon sans grand intérêt. Tout de suite, ça m'a mis en colère, je lui hurlais en pensée : Putain fais un effort, sois accueillant, tu sais pas ce que ça me coûte de venir là !
Mais je ne fais que lui dire d'une voix tremblante : "Euh… bonjour… je viens pour l'oral…" D'une voix glaciale il me répond : "Il faudrait déjà que je sache qui vous êtes." J'ai compris qu'il fallait que je sorte ma carte d'étudiant, et que j'émarge sur la liste. Il me fait tirer un sujet au sort. Je le lis. Je ne comprends strictement rien à ce qui est écrit dessus. Je sens déjà les larmes me venir aux yeux, je vois déjà mon année foutue, mon avenir brisé.
Je regarde le prof qui me dit que j'ai dix minutes de préparation, que je peux m'installer où je veux dans la salle, mais je reste là, silencieux. Je ne sais pas quoi lui dire, mais mon regard doit être éloquent, je le supplie du regard de me donner un autre sujet, ou de me laisser plus de temps, et ce salopard esquisse un petit sourire en disant : "Autre chose ?"
Je reste là, debout devant sa table, je regarde son sourire ironique, et je ne bouge pas. Soudain, mes doigts bougent tout seuls, je perds le contrôle de moi-même, je défais ma braguette. La figure du prof change de façon comique, j'en aurais sans doute ri si la situation n'avait pas été aussi grave, son sourire reste figé mais ses yeux s'agrandissent, s'écarquillent, il recule un peu sur sa chaise.
Je sors mon pénis. Nous restons là un instant tous les deux, puis le premier jet de pisse arrive, il arrose d'abord la liste posée sur la table, puis la chemise du prof. J'aurais peut-être atteint son visage si j'avais levé plus haut, et si j'en avais eu le temps, mais le prof a bondi comme un ressort et m'a collé une droite (j'en avais encore mal à la mâchoire le lendemain).
Sur le coup, je n'ai pas eu mal, mais je me suis senti partir. Je suis tombé en arrière. Le temps que je me reprenne, je voyais la pointe de la chaussure du prof arrivant vers mon visage à toute vitesse, j'ai roulé sur le côté pour l'éviter. J'étais allongé sur le ventre, la bite à l'air, je crois bien que je pissais encore. Ma bouche saignait, je sentais le goût métallique du sang sur ma langue. J'ai essayé de me relever mais son pied m'a atteint au ventre, j'en ai eu le souffle coupé, et j'ai cru un instant que j'allais m'évanouir.
Devant moi j'ai vu les pieds d'une chaise, je les ai saisis et j'ai frappé le genou gauche du prof avec la chaise de toutes mes forces. Il a perdu l'équilibre, je me suis relevé, j'ai rangé ma teub tant bien que mal et j'ai couru vers la sortie. J'ai du bousculer les étudiants agglutinés devant la porte qui avaient du entendre du bruit, et je me suis précipité dans les escaliers.
Je saignais, j'avais mal, j'étais crevé et dans un sale état, mais l'adrénaline me faisait sprinter sans le moindre effort. J'ai heurté une fille violemment dans l'escalier, elle a été projetée contre le mur et c'est à peine si je l'ai entendue me traiter de malade. J'ai continué à courir dans la rue jusqu'à ce que ma gorge et mes poumons me brûlent, à une bonne distance de la fac, puis je suis tombé à genoux, dans une petite ruelle calme. Il faisait assez clair, l'air matinal était très frais. Il n'y avait presque personne. J'ai cru que j'allais vomir, mais non. J'ai pleuré, les sanglots m'arrachaient la gorge.
Quand je me suis calmé, j'ai décidé de penser rationnellement à la situation, et j'ai appelé un pote. Ce soir-là j'ai dormi chez lui.
Depuis je suis au RSA, j'ai tenté un taf au smic mais j'ai pas réussi
Le 30 novembre 2022 à 04:12:03 :
Plus gros le fake
Nofake malheureusement. La seule raison pour laquelle ce n'est pas allé en justice, c'est parce que le prof a aussi porté des coups
Le 30 novembre 2022 à 04:12:03 :
Plus gros le fake
Nofake malheureusement. La seule raison pour laquelle ce n'est pas allé en justice, c'est parce que le prof a aussi porté des coups
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Données du topic
- Auteur
- DeLorencez
- Date de création
- 15 novembre 2022 à 13:47:08
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