". La différence de sexe n'est point un obstacle à leur caprice de jeunes garçons de huit à douze ans, et même des hommes faits, se prêtent sans scrupule aux plus dégoûtantes complaisances. Le Dey d'Alger avait ses mignons; presque tous ses Beys et un grand nombre de ses officiers imitaient son exemple. Un an après notre arrivée en Afrique, cet usage honteux existait encore: les garçons chargés de masser dans les bains d'étuves ont offert leurs services à plusieurs officiers français. Ceux de nos soldats doués d'une jolie figure ont eu à repousser les propositions dégoûtantes des Algériens. Enfin, le gouverneur que le Bey de Tunis avait envoyé à Oran, par suite du traité conclu entre lui et le général Clauzel, n'avait dans son harem qu'un jeune homme de dix-huit ans, qui était toujours assis à côté de lui quand il restait dans son palais, et qui l'accompagnait dans toutes ses promenades."