« Si danger il y a, il est plutôt dans la musique et la danse importées en Europe par les noirs. Cette musique a vraiment conquis toute une frange de la population européenne cultivée, elle a même créé un véritable fanatisme. Comment s’imaginer que la répétition continuelle des gestes physiques que les noirs font en dansant autour de leurs fétiches, ou qu’avoir toujours à l’oreille le rythme syncopé des jazz-bands, reste sans conséquences idéologiques ?
a) Il s’agit d’un phénomène énormément diffus, qui touche des millions et des millions de personnes, spécialement les jeunes ;
b) il s’agit d’impressions très énergiques et violentes, qui laissent donc des traces profondes et durables ;
c) il s’agit de phénomènes musicaux, donc de manifestations qui s’expriment dans le langage le plus universel qui existe aujourd’hui, dans un langage qui communique plus rapidement que n’importe quel autre les images et impressions d’une civilisation non seulement étrangère à la nôtre, mais (…) primitive et élémentaire, donc facilement assimilable et généralisable par la musique et par la danse à tout le monde psychique. »
Et Gramsci de conclure que l’Occidental est « en train de devenir un noir, sans s’en rendre compte ».