- Tacos a quitté l'hôpital ce matin
- C'est pas trop tôt, j'en pouvais plus de ce gars
- Mais nous avons un nouveau patient fraichement arrivé
- Ca ne pourra pas être pire
- Hm...
- Quoi ... ?
- Vous allez voir
- Entrez doucement. Il s'appelle Ambition
- Bonjour... Monsieur Ambition ?
- A l'évidence, vous n'avez pas lu le quart des ouvrages que requiert votre profession. Votre col est très mal ajusté. Êtes vous sûr d'être médecin ?
- Pardon ?
- La rhétorique est l'apanage des beaux esprits, et de rhétorique, vous n'en avez guère.
- D'accord. Vous vous sentez bien aujourd'hui ?
- Vous illustrez à merveille le biais de sélection. Mais fuir un débat ne vous donnera jamais raison, eussiez-vous la délicatesse d'esprit de le fuir correctement. Êtes-vous certain d'avoir obtenu votre diplôme ? Car votre manque de qualification est grossière, vous êtes parfaitement ridicule. Réné Guénon pointait la décadence de la spiritualité occidentale, et vous en êtes l'archétype
- Je vois que vous aimez lire. Vous lisez quoi aujourd'hui, monsieur Ambition ?
- Misérable cancre, ne reconnaissez-vous pas la couverture de la Divine Comédie ? Non bien sûr, cela vous dépasse. Et je l'avais déjà lu, figurez-vous. Je le relis une troisième fois en langue florentine pour apprécier les modulations élégantes du textes original
- Je... je vois ...
- Non, à l'évidence, vous ne voyez rien. Et vous ne verrez jamais rien de ce que je vois, parce que vous êtes tout simplement mauvais dans tous les domaines. Vous n'avez pas la finesse intellectuelle de poser les bonnes questions. Laissez-moi tranquille, et retournez vous rouler dans la fange de ce monde vulgaire
- Bonne journée, monsieur Ambition
- Vous passerez mes coléreuses salutations à votre collègue qui a ceci de commun avec vous qu'il est idiot comme une brique
- Il n'a pas été commode
- Il reste des places en mutation ?