la première ministre a démissionné car
Le 23 septembre 2022, Liz Truss dévoile sa politique budgétaire au Royaume-Uni. Elle prévoit notamment la suppression de la tranche supérieure d'impôt sur le revenu (pour les Britanniques qui gagnent plus de 170 000 euros par an), ce qui représente 50 milliards d'euros d'impôts en moins. À cela s'ajoute un allégement des taxes sur les transactions immobilières, ainsi qu'une série de réformes assouplissant la réglementation. Parmi elles figure la suppression du plafond sur les bonus des banquiers. Au total, cette politique prévoit 45 milliards de livres de baisses d'impôts non financées, presque exclusivement au bénéfice des ménages les plus aisés.
Ces annonces suscitent de nombreuses réactions négatives, y compris au Fonds monétaire international. Ce dernier estime que « les inégalités augmenteront probablement ». Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis, a critiqué « la pire politique macroéconomique jamais vue de longue date dans un grand pays. [...] Ce n'est tout simplement pas le moment pour ce genre de politique de l'offre naïve, imprégnée de pensée magique ». Une partie des cercles ultralibéraux a en revanche approuvé cette politique, comme le think tank Institute of Economic Affairs, qui a salué « un ensemble de réformes radicales qui va accroître la prospérité du Royaume-Uni ».
Tout cela entraîne la baisse importante des marchés financiers au Royaume-Uni. Plusieurs banques anglaises annoncent également l'augmentation des taux d'intérêts. La livre britannique chute à son plus bas niveau depuis mars 1985, à moins de 1,1 dollar, et les taux d'obligations d’État grimpent à un niveau record de 3,7 %.
Pourtant son adversaire de l'époque Rishi Sunak avait prévenu que son programme était un conte de fée