[ALERTE] Les français ne savent PLUS s'exprimer à l'ORAL

Le 15 octobre 2022 à 01:27:15 :
Kécé koi ktu di l'eaupé ?

UrsulaVonSchwab

Le 15 octobre 2022 à 01:27:14 :
Les smartphones, les ordinateurs, même les infos pour dire ont compétemment remplaced les livres et les journaux papiers

Même sur le forum tu sens qu'on regarde trop d'anglais à force on utilise les tournures de phrase anglaises traduites à la lettre en français
ça donne des choses ridicules

C'est du dû à quoi ?

Le 15 octobre 2022 à 01:31:25 :

C'est du dû à quoi ?

Moi je m'en fous de faire une faute sur un forum anonyme je suis au RSA mais es-tu capable de me dire pourquoi même les présentateurs télés ont du mal à s'exprimer clairement?

Le 15 octobre 2022 à 01:33:29 :

Le 15 octobre 2022 à 01:31:25 :

C'est du dû à quoi ?

Moi je m'en fous de faire une faute sur un forum anonyme je suis au RSA mais es-tu capable de me dire pourquoi même les présentateurs télés ont du mal à s'exprimer clairement?

Non, je n'ai pas de réponse pleinement convaincante

Néanmoins...

J'ai l'impression que c'est devenu "cool" de parler vulgairement, "comme la street", de sorte que certains parlent de cette manière à escient et que les autres ne vont pas faire d'efforts conséquents pour parachever leur maîtrise de la langue.

Cela se couple à une forte emprise de la langue anglaise, en effet.

La langue anglaise semble assez bien câblée pour étoffer son vocabulaire à la volée sans passer par des racines savantes. On a besoin d'un stock grandissant de mots et la langue anglaise en est un pourvoyeur efficace, ce qui renforce l'effet d'emprise mentionné plus haut.

Pour en revenir à "parler comme la street", j'ai l'impression qu'au fil des décennies, on assiste à un phénomène de démocratisation des idoles, au sens où on voudrait que n'importe qui puisse devenir un modèle pour tous (twitch, youtube et compagnie incarnent bien cela). On ne veut pas d'un modèle qui nous séduit par ses qualités propres susceptibles de nous élever (cela nous renverrait par contraste une mauvaise image de nous), on veut un modèle dans lequel on se reconnaît. Si on vise à devenir soi-même, pas étonnant qu'on stagne. Et si on compare à des périodes où l'on visait de s'élever, eh bien il y a régression. C'est comme si le lynchage des rats de bibliothèque à la cour de récré s'était généralisé aux parents d'élèves, au monde de la télé, etc.

Voici deux points que j'aimerais démêler dans le paragraphe précédent. Tout d'abord, s'élever n'est pas quelque chose qui va de soi : il existe une voie concurrente, à savoir s'accommoder avec une sobre simplicité des situations telles qu'elles sont. Et ensuite se pose la question des registres dans lesquels il y a de la valeur à s'élever : certains peuvent rechigner à s'investir dans la maîtrise d'une langue mais trouver d'autres terrains dignes à leurs yeux d'y investir des efforts et du temps. Deux personnes différentes peuvent émettre des opinions très différentes sur ce genre de questions. Ainsi, certaines personnes s'expriment de façon pataude car elles ne trouvent pas d'intérêt à affiner leur expression.

Les questions de style ou de finesses grammaticales/orthographiques, je n'ai pas d'avis très tranché dessus. Par contre, je suis d'avis qu'il est extrêmement bénéfique de savoir s'exprimer avec clarté et précision. Cette faculté est en boucle de rétroaction positive avec celle de penser clairement, faculté à laquelle j'accorde également beaucoup de prix.

Le 15 octobre 2022 à 02:01:37 :

Le 15 octobre 2022 à 01:33:29 :

Le 15 octobre 2022 à 01:31:25 :

C'est du dû à quoi ?

Moi je m'en fous de faire une faute sur un forum anonyme je suis au RSA mais es-tu capable de me dire pourquoi même les présentateurs télés ont du mal à s'exprimer clairement?

Non, je n'ai pas de réponse pleinement convaincante

Néanmoins...

J'ai l'impression que c'est devenu "cool" de parler vulgairement, "comme la street", de sorte que certains parlent de cette manière à escient et que les autres ne vont pas faire d'efforts conséquents pour parachever leur maîtrise de la langue.

Cela se couple à une forte emprise de la langue anglaise, en effet.

La langue anglaise semble assez bien câblée pour étoffer son vocabulaire à la volée sans passer par des racines savantes. On a besoin d'un stock grandissant de mots et la langue anglaise en est un pourvoyeur efficace, ce qui renforce l'effet d'emprise mentionné plus haut.

Pour en revenir à "parler comme la street", j'ai l'impression qu'au fil des décennies, on assiste à un phénomène de démocratisation des idoles, au sens où on voudrait que n'importe qui puisse devenir un modèle pour tous (twitch, youtube et compagnie incarnent bien cela). On ne veut pas d'un modèle qui nous séduit par ses qualités propres susceptibles de nous élever (cela nous renverrait par contraste une mauvaise image de nous), on veut un modèle dans lequel on se reconnaît. Si on vise à devenir soi-même, pas étonnant qu'on stagne. Et si on compare à des périodes où l'on visait de s'élever, eh bien il y a régression. C'est comme si le lynchage des rats de bibliothèque à la cour de récré s'était généralisé aux parents d'élèves, au monde de la télé, etc.

Voici deux points que j'aimerais démêler dans le paragraphe précédent. Tout d'abord, s'élever n'est pas quelque chose qui va de soi : il existe une voie concurrente, à savoir s'accommoder avec une sobre simplicité des situations telles qu'elles sont. Et ensuite se pose la question des registres dans lesquels il y a de la valeur à s'élever : certains peuvent rechigner à s'investir dans la maîtrise d'une langue mais trouver d'autres terrains dignes à leurs yeux de s'investir. Deux personnes différentes peuvent émettre des opinions très différentes sur ce genre de questions. Ainsi, certaines personnes s'expriment de façon pataudes car elles ne trouvent pas d'intérêt à affiner leur expression.

Les questions de style ou de finesses grammaticales/orthographiques, je n'ai pas d'avis très tranché dessus. Par contre, je suis d'avis qu'il est extrêmement bénéfique de savoir s'exprimer avec clarté (et précision). Cette faculté est en boucle de rétroaction positive avec celle de penser clairement, faculté à laquelle j'accorde également beaucoup de prix.

qui va lire ce pavé d'un ennui colossal

Le 15 octobre 2022 à 02:02:58 :

Le 15 octobre 2022 à 02:01:37 :

Le 15 octobre 2022 à 01:33:29 :

Le 15 octobre 2022 à 01:31:25 :

C'est du dû à quoi ?

Moi je m'en fous de faire une faute sur un forum anonyme je suis au RSA mais es-tu capable de me dire pourquoi même les présentateurs télés ont du mal à s'exprimer clairement?

Non, je n'ai pas de réponse pleinement convaincante

Néanmoins...

J'ai l'impression que c'est devenu "cool" de parler vulgairement, "comme la street", de sorte que certains parlent de cette manière à escient et que les autres ne vont pas faire d'efforts conséquents pour parachever leur maîtrise de la langue.

Cela se couple à une forte emprise de la langue anglaise, en effet.

La langue anglaise semble assez bien câblée pour étoffer son vocabulaire à la volée sans passer par des racines savantes. On a besoin d'un stock grandissant de mots et la langue anglaise en est un pourvoyeur efficace, ce qui renforce l'effet d'emprise mentionné plus haut.

Pour en revenir à "parler comme la street", j'ai l'impression qu'au fil des décennies, on assiste à un phénomène de démocratisation des idoles, au sens où on voudrait que n'importe qui puisse devenir un modèle pour tous (twitch, youtube et compagnie incarnent bien cela). On ne veut pas d'un modèle qui nous séduit par ses qualités propres susceptibles de nous élever (cela nous renverrait par contraste une mauvaise image de nous), on veut un modèle dans lequel on se reconnaît. Si on vise à devenir soi-même, pas étonnant qu'on stagne. Et si on compare à des périodes où l'on visait de s'élever, eh bien il y a régression. C'est comme si le lynchage des rats de bibliothèque à la cour de récré s'était généralisé aux parents d'élèves, au monde de la télé, etc.

Voici deux points que j'aimerais démêler dans le paragraphe précédent. Tout d'abord, s'élever n'est pas quelque chose qui va de soi : il existe une voie concurrente, à savoir s'accommoder avec une sobre simplicité des situations telles qu'elles sont. Et ensuite se pose la question des registres dans lesquels il y a de la valeur à s'élever : certains peuvent rechigner à s'investir dans la maîtrise d'une langue mais trouver d'autres terrains dignes à leurs yeux de s'investir. Deux personnes différentes peuvent émettre des opinions très différentes sur ce genre de questions. Ainsi, certaines personnes s'expriment de façon pataudes car elles ne trouvent pas d'intérêt à affiner leur expression.

Les questions de style ou de finesses grammaticales/orthographiques, je n'ai pas d'avis très tranché dessus. Par contre, je suis d'avis qu'il est extrêmement bénéfique de savoir s'exprimer avec clarté (et précision). Cette faculté est en boucle de rétroaction positive avec celle de penser clairement, faculté à laquelle j'accorde également beaucoup de prix.

qui va lire ce pavé d'un ennui colossal

Pas toi

Bonne nuit, nonobstant

Si t'arrives pas à t'endormir, reviens lire mon pavé

Le 15 octobre 2022 à 02:02:58 :

Le 15 octobre 2022 à 02:01:37 :

Le 15 octobre 2022 à 01:33:29 :

Le 15 octobre 2022 à 01:31:25 :

C'est du dû à quoi ?

Moi je m'en fous de faire une faute sur un forum anonyme je suis au RSA mais es-tu capable de me dire pourquoi même les présentateurs télés ont du mal à s'exprimer clairement?

Non, je n'ai pas de réponse pleinement convaincante

Néanmoins...

J'ai l'impression que c'est devenu "cool" de parler vulgairement, "comme la street", de sorte que certains parlent de cette manière à escient et que les autres ne vont pas faire d'efforts conséquents pour parachever leur maîtrise de la langue.

Cela se couple à une forte emprise de la langue anglaise, en effet.

La langue anglaise semble assez bien câblée pour étoffer son vocabulaire à la volée sans passer par des racines savantes. On a besoin d'un stock grandissant de mots et la langue anglaise en est un pourvoyeur efficace, ce qui renforce l'effet d'emprise mentionné plus haut.

Pour en revenir à "parler comme la street", j'ai l'impression qu'au fil des décennies, on assiste à un phénomène de démocratisation des idoles, au sens où on voudrait que n'importe qui puisse devenir un modèle pour tous (twitch, youtube et compagnie incarnent bien cela). On ne veut pas d'un modèle qui nous séduit par ses qualités propres susceptibles de nous élever (cela nous renverrait par contraste une mauvaise image de nous), on veut un modèle dans lequel on se reconnaît. Si on vise à devenir soi-même, pas étonnant qu'on stagne. Et si on compare à des périodes où l'on visait de s'élever, eh bien il y a régression. C'est comme si le lynchage des rats de bibliothèque à la cour de récré s'était généralisé aux parents d'élèves, au monde de la télé, etc.

Voici deux points que j'aimerais démêler dans le paragraphe précédent. Tout d'abord, s'élever n'est pas quelque chose qui va de soi : il existe une voie concurrente, à savoir s'accommoder avec une sobre simplicité des situations telles qu'elles sont. Et ensuite se pose la question des registres dans lesquels il y a de la valeur à s'élever : certains peuvent rechigner à s'investir dans la maîtrise d'une langue mais trouver d'autres terrains dignes à leurs yeux de s'investir. Deux personnes différentes peuvent émettre des opinions très différentes sur ce genre de questions. Ainsi, certaines personnes s'expriment de façon pataudes car elles ne trouvent pas d'intérêt à affiner leur expression.

Les questions de style ou de finesses grammaticales/orthographiques, je n'ai pas d'avis très tranché dessus. Par contre, je suis d'avis qu'il est extrêmement bénéfique de savoir s'exprimer avec clarté (et précision). Cette faculté est en boucle de rétroaction positive avec celle de penser clairement, faculté à laquelle j'accorde également beaucoup de prix.

qui va lire ce pavé d'un ennui colossal

Je l'ai lu