J’étais dans le bus, je pensais à mon petit ami, je me disais que ce n’était pas le grand amour, mais que je m’étais attachée à lui, à sa personne, intimement, suffisamment pour être triste de ne plus être proche de lui, et qu’à cause de ça, on ne pourrait jamais être réellement amis.
Je pensais à lui, comme souvent ces temps-ci, comme souvent, en fait.
Je pensais à lui, et voilà qu’il m’apparaît, depuis la vitre du bus je le vois assis sur un muret, regardant son téléphone.
Le bus s’arrête, et je me retrouve pile à son niveau, je me tourne, je suis en face de lui, à quelques mètres seulement.
Mélange indescriptible en moi, je n’arrive pas à y croire, il semblerait cette fois-ci, que mes pensées ont rattrapé la réalité.
J’aimerais qu’il me voit, mais je sais qu’il ne me verra pas.
Il porte un sweat et un pantacourt, c’est bien son style, je souris faiblement, ça me rappelle nos souvenirs…
Je pourrais lui envoyer un message, là maintenant, peut-être qu’il le lirait à temps, alors, il lèverait la tête et me verrait, et moi, je serais là, et lui ferai un timide "coucou" depuis la vitre.
Mais pourquoi faire ? Que dire ?
Cela ne servirait à rien, qu’il me remarque, nous ne sommes plus ensemble, parce que je l’ai quitté, alors non, je ne peux pas simplement recommencer à lui parler comme avant, il a dû être triste, tout comme je le suis, j’ai dû lui causer du chagrin, même minime, je n’ai pas le droit de revenir le hanter.
Alors, le bus est parti en silence, et je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer.
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Dans une meilleure fin, il aurait levé les yeux et m’aurait aperçu, dans ce petit bus que l’on avait pris un jour, ensemble, alors qu’il m’avait mis sa casquette. De là, il aurait couru à l’arrêt, et serait monté dans le bus, sous mes yeux surpris et émotifs. Alors, il se serait calmement assis à côté de moi, et m’aurait souri. Et moi, je pense que je lui aurais dit « coucou ça va ?…………» avant d’être rattrapée par mes émotions, et de pleurer silencieusement pour ne pas qu’il ne le remarque.
J’aurai regardé ton visage, ton corps, qui me manque tellement, et contre lequel j’aimais me blottir, m’endormir.
J’aurais encore pleuré parce que c’était ma décision, et que je ne reviendrai pas dessus, nous n’avions plus d’avenir à mes yeux, parce qu’il n’y a jamais eu assez de présent, alors pourquoi est-ce que j’ai si mal ?
