[ALERTE] L'ECOLE DE GUERRE ECONOMIQUE DECLARE LA GUERRE AU NWO
Supprimé- 1
"QUI EST L'ENNEMI ?"
https://www.youtube.com/watch?v=4WvxslZMM1I
L'ennemi c'est Blackrock qui joue de ses sièges politiques pour créer des conflits. Ils ont déjà proposé à Zelensky (en fait c'est déjà acté, lui ne sert à rien d'autre qu'à l'image) de "rebâtir le pays". Comme ils font à chaque fois.
Conflit > Reconstruction avec les fonds de Blackrock > Blackrock s'est largement installé en Ukraine et prospère grâce au conflit
Le 13 octobre 2022 à 09:46:23 :
L'ennemi c'est Blackrock qui joue de ses sièges politiques pour créer des conflits. Ils ont déjà proposé à Zelensky (en fait c'est déjà acté, lui ne sert à rien d'autre qu'à l'image) de "rebâtir le pays". Comme ils font à chaque fois.Conflit > Reconstruction avec les fonds de Blackrock > Blackrock s'est largement installé en Ukraine et prospère grâce au conflit
Le 13 octobre 2022 à 09:47:47 Viktorya a écrit :
Le 13 octobre 2022 à 09:46:23 :
L'ennemi c'est Blackrock qui joue de ses sièges politiques pour créer des conflits. Ils ont déjà proposé à Zelensky (en fait c'est déjà acté, lui ne sert à rien d'autre qu'à l'image) de "rebâtir le pays". Comme ils font à chaque fois.Conflit > Reconstruction avec les fonds de Blackrock > Blackrock s'est largement installé en Ukraine et prospère grâce au conflit
Étant déjà sous surveillance, je dois m'abstenir d'approfondir la discussion.
Cela dit voici un article payant de "lesechos" qui est une courte interview de Larry Fink, PDGde Blackrock :
Le dirigeant du plus important gestionnaire d'actifs de la planète ne croit pas que l'Europe connaîtra un ralentissement prolongé de l'économie. Il s'insurge contre l'ambition des banques centrales de ramener l'inflation à 2 % ( « Pourquoi pas 3 % ? »). Il défend le recours au charbon et au gaz. Enfin, Larry Fink vante très fortement les bienfaits du travail en « présentiel » par rapport au télétravail, qu'il critique lourdement.
Larry Fink
PDG de BlackRock
Quelle est votre analyse sur l'état de l'économie mondiale ?
Nous vivons des temps très incertains, et il y a probablement plus d'incertitude en Europe qu'aux Etats-Unis. La Chine semble être dans la pire position économique qu'elle ait connue au cours des 20 dernières années. Nous sommes confrontés à un risque géopolitique que nous n'avons pas connu depuis 30 ans. L'invasion de l'Ukraine par la Russie montre que nous avons probablement sous-estimé la valeur des dividendes de la paix issus de la chute du mur de Berlin. L'économie mondiale pourrait connaître un atterrissage brutal. Mais je ne pense pas que la récession va durer cinq ans.
Quels sont, selon vous, les principaux problèmes de l'Europe ?
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a mis en évidence la dépendance de l'Europe à l'égard d'une seule source d'énergie, notamment en Allemagne et en Italie. L'économie allemande est confrontée à d'importants vents contraires. On me dit que si cet hiver est un hiver normal, il y aura suffisamment d'énergie. Mais si l'hiver est beaucoup plus froid, il y aura des problèmes d'approvisionnement.
Comment évaluez-vous le risque de récession en Allemagne ?
J'accorde beaucoup de crédit au gouvernement allemand, qui s'est montré très pragmatique. Il est en train de construire rapidement deux nouvelles usines de GNL. Il relance des centrales au charbon, même si l'utilisation du charbon est évidemment mauvaise à long terme pour le climat. Mais à court terme, le maintien de l'économie est plus important. Lorsque je parle à des chefs d'entreprise, ils sont moins inquiets pour l'avenir de l'Allemagne à un horizon de deux ans que pour d'autres parties de l'Europe mal préparées.
Je dirais que l'Allemagne est en très bonne position, bien qu'elle rentre dans un cycle économique en forme de V pour un certain temps. L'Allemagne dispose également de nombreuses capacités fiscales pour atténuer la crise. Ce qui m'inquiète pour l'économie allemande, ce n'est pas tant l'approvisionnement en énergie que les liens commerciaux étroits avec la Chine.
Il y a donc un espoir que l'économie européenne puisse surmonter cette tempête...
Sur le long terme, je suis optimiste pour l'Europe. Elle peut s'orienter rapidement vers des technologies plus décarbonées et chercher d'autres fournisseurs de gaz, par exemple en Algérie. Je ne pense pas que nous allons assister à un ralentissement économique prolongé en Europe.
Dans le même temps, l'UE souffre de fortes pressions inflationnistes. Quel est votre point de vue ?
Une inflation élevée est moins grave pour les plus pauvres qu'une récession. L'une des questions que j'ai posées à tous les banquiers centraux est la suivante : Qu'y a-t-il de si magique dans une inflation de 2 % [la cible officielle] ? Pourquoi pas 3 % ? Je ne pense pas que 2 % soit un taux naturel.
Je pense qu'il faudra déjà un certain temps pour le ramener à 3 % ! La question est : que feront les banques centrales si l'inflation est ramenée à 3 % et que la croissance est faible. Continueront-elles à essayer de la ramener à 2 % et risqueront-elles une plus grande récession ou s'arrêteront_elles là ? Je préférerais qu'elles s'arrêtent à 3 %.
Dans quelle mesure la guerre en Ukraine et la crise énergétique sont-elles responsables de l'inflation ?
C'est la grande question : l'inflation est-elle transitoire ou plus structurelle ? J'ai tendance à croire qu'elle est structurelle. La situation actuelle me rappelle la fin des années 1970 et le début des années 1980, lorsque les grandes banques centrales d'Europe et des Etats-Unis ont resserré agressivement leur politique monétaire. Dans le même temps, les gouvernements mettent en place des mesures de relance budgétaire d'une ampleur incroyable.
Ces deux éléments sont contradictoires, nous avons une déconnexion entre la politique monétaire et la politique budgétaire qui pourrait même créer des taux d'intérêt plus élevés pendant une courte période. Des choix politiques ont été effectués par populisme et nationalisme, c'est peut-être efficace pour la création d'emplois, mais à quel prix pour l'inflation ?
Dites-vous que le populisme et le nationalisme économique alimentent l'inflation en augmentant les coûts des relocalisations, à cause du recours accru à des produits nationaux et en contribuant à des pénuries de main-d'oeuvre ?
Oui. Regardez les taux d'immigration, les opportunités d'emplois... Je dirais que pour les deux ou trois prochaines années, nous allons voir plus de pressions inflationnistes. La transformation vers une économie décarbonnée signifie également que nous devrons nous attendre à une inflation élevée, car pour créer la plupart de ces produits verts, le surcoût est parfois double ou triple.
A quelle vitesse, justement, pouvons-nous passer au « vert » ?
De nombreux gouvernements passent davantage de temps à réduire l'offre [d'énergie, NDLR] que la demande. Je pense qu'il y a maintenant une approche plus sensée en Europe, selon laquelle, à moyen terme, nous devrons peut-être utiliser plus de charbon et de gaz. Dans la taxonomie, le gaz est maintenant vert. Il y a un an, le gaz était brun.
Revenez-vous sur votre position selon laquelle nous devrions nous désengager des énergies fossiles ?
Je n'ai jamais parlé de désinvestissement systématique dans aucune de mes lettres. J'ai toujours pensé que nous devions créer une transition équitable et juste. Un désengagement rapide du pétrole ou du gaz n'est pas une transition juste et équitable, qui nécessite un processus de planification à long terme et des investissements rapides dans les technologies de décarbonation. Je pense que le gaz sera encore avec nous pendant cent ans.
Quel effet les sanctions occidentales ont-elles eu sur l'économie russe ?
Plus de 1.400 entreprises ont quitté la Russie non pas à cause des sanctions, mais parce que leurs employés et leurs autres parties prenantes leur ont dit que c'était la bonne chose à faire. Je pense donc que ce ne sont pas seulement les sanctions, mais aussi le pouvoir du capitalisme des parties prenantes. Cette combinaison de sanctions et de comportement des entreprises publiques et privées a conduit à une dégradation rapide et sévère de l'économie russe.
A un moment donné, j'espère que des négociations seront entamées, car la tragédie humaine ne fait que croître. J'ai eu des conversations avec le président de l'Ukraine, les équipes de la branche de conseil de BlackRock travaillent avec eux pour les aider à concevoir un programme dans lequel un fonds de reconstruction peut être organisé et géré en conséquence. Et nous faisons cela bénévolement.
Etes-vous préoccupé par les niveaux d'endettement dans la zone euro, en particulier en Italie et en Espagne ?
Je suis très préoccupé par la dette dans tous les pays, y compris le mien, les Etats-Unis. Soyons clairs : les déficits poseront un jour un problème. Ils ne comptent pas aujourd'hui autant qu'ils le devraient. Oublions un instant les problèmes d'équilibre budgétaire : en fin de compte, nous devons créer de la croissance. C'est la seule façon de diminuer nos déficits.
La dette par rapport au PIB en Italie, en Espagne, et même aux Etats-Unis et au Japon va hanter nos enfants et nos petits-enfants. Le problème, c'est que les responsables politiques ne s'occupent pas du long terme, ils sont concentrés sur aujourd'hui. Nous avons besoin de dirigeants qui se concentrent sur l'avenir. Mais nous assistons à la montée du populisme et de l'extrémisme.
Que pensez-vous des résultats des élections en Italie et de la possibilité d'un gouvernement dirigé par l'extrême droite ?
J'ai parlé à plusieurs PDG en Italie et j'ai vu un optimisme réservé. J'ai été assez surpris, mais j'ai entendu plus d'optimisme que d'inquiétude. De toute évidence, la composition du gouvernement va être très importante. Beaucoup de choses dépendront du choix du ministre des Finances. L'économie italienne croît actuellement plus vite que l'Allemagne. Le système bancaire est réellement en très bonne forme après des années de restructuration. J'ai parlé à de nombreux Premiers ministres au cours des dernières années.
Je ne comprends pas pourquoi l'Italie ne devient pas un leader de l'énergie par le solaire. BlackRock aurait beaucoup de capitaux provenant de nos investisseurs à long terme pour co-investir avec l'Italie pour construire des champs solaires en Italie. L'Espagne est bien plus avancée que l'Italie en termes d'énergie solaire et éolienne. A l'avenir, l'Espagne et l'Italie pourraient être les points forts de l'Europe sur le plan énergétique.
Que pensez-vous de la taxation des plus riches et des bénéfices exceptionnels des entreprises énergétiques ?
Je suis convaincu que des impôts moins élevés peuvent créer des économies plus dynamiques. En même temps, nous devons trouver des moyens de créer une société plus équitable et plus juste. C'est une question d'équilibre et je ne suis pas là pour suggérer quel est le bon équilibre dans chaque pays. Les personnes qui ont de gros patrimoines doivent payer leur part, mais nous ne devons pas dénigrer le succès. En ce qui concerne la taxe sur les entreprises qui ont bénéficié d'effet d'aubaine, je ne suis pas d'accord. Il y a deux ans, certaines de ces entreprises énergétiques ont failli faire faillite. Et personne n'a dit à l'époque : Oh, nous allons renflouer les entreprises énergétiques.
Je préférerais que l'argent soit utilisé par les entreprises et leurs actionnaires pour augmenter les investissements dans les technologies de décarbonation. Je pense que le secteur privé sera plus efficace que le secteur public en termes d'allocation. Pourquoi les Etats-Unis continuent-ils à innover beaucoup plus que l'Europe ? Parce qu'il y a plus de possibilités de créer de la richesse aux Etats-Unis qu'en Europe.
Les impôts élevés freinent-ils vraiment l'Europe ?
Certaines des personnes les plus intelligentes que nous avons aux Etats-Unis sont des Européens. L'Europe a des écoles fantastiques. La question est la suivante : pourquoi l'Europe perd-elle certains de ces diplômés fantastiques au profit d'autres endroits dans le monde ? Parce qu'ils choisissent !
J'aimerais que l'Europe réfléchisse à la manière de créer plutôt qu'à la manière de taxer. Comment permettre aux entreprises en phase de démarrage de disposer de plus de capital pendant une période plus longue ? Ce que vous voyez en Europe, c'est que les start-up finissent souvent par se vendre à des sociétés américaines.
Vous avez été très critique à l'égard du télétravail. Pourquoi ?
Le travail à distance a fonctionné brillamment lorsque le Covid était une maladie dangereuse. Maintenant, le Covid est très similaire à une grippe, surtout si vous êtes protégé par un vaccin. Le travail à distance n'était pas censé être quelque chose de permanent. Si c'était le cas, ce serait un désastre.
Votre position est assez inhabituelle aujourd'hui...
Je pense que tous les PDG auxquels vous parlez vous le diront, mais ils ne le diront pas publiquement. Maintenant, laissez-moi être clair : devons-nous retourner au travail cinq jours par semaine ? Pas dans la plupart des emplois, non. Peut-être dans certains emplois, oui. Devons-nous offrir plus de flexibilité à nos travailleurs ? Oui. Quand vous êtes en vacances, vous voulez peut-être prendre une semaine de congé supplémentaire sur votre lieu de vacances et travailler à distance pendant cette semaine. Et puis, pendant les quelques semaines qui suivent, vous travaillez au bureau cinq jours par semaine. Nous pouvons offrir cette nouvelle flexibilité dont nous n'avons jamais rêvé.
Mais pour devenir un leader dans une entreprise, vous devez vous déplacer dans différents endroits et dans différentes entreprises. Vous ne pouvez pas faire cela à distance. Mes meilleures idées ne me viennent pas en réunion, mais lorsque j'entre dans un bureau et que je parle à quelqu'un.
Quel est votre conseil aux épargnants en ces temps incertains ?
Je crois beaucoup à l'investissement à long terme, sur trente ans... Il y a des différences sociétales entre l'Amérique et l'Europe. L'Amérique n'a jamais vraiment eu de guerre sur son sol. C'est pourquoi il y a plus d'espoir aux Etats-Unis, et c'est pourquoi les épargnants américains placent plus d'argent dans les actions. Je crois vraiment qu'il y a une peur récurrente en Europe à cause des deux guerres mondiales, et c'est pourquoi les Européens épargnent davantage sur leurs comptes bancaires. Ils ont moins d'espoir que les Américains. Nous devrions tous avoir de l'espoir.Le 13 octobre 2022 à 09:50:19 :
Cela dit voici un article payant de "lesechos" qui est une courte interview de Larry Fink, PDGde Blackrock :Le dirigeant du plus important gestionnaire d'actifs de la planète ne croit pas que l'Europe connaîtra un ralentissement prolongé de l'économie. Il s'insurge contre l'ambition des banques centrales de ramener l'inflation à 2 % ( « Pourquoi pas 3 % ? »). Il défend le recours au charbon et au gaz. Enfin, Larry Fink vante très fortement les bienfaits du travail en « présentiel » par rapport au télétravail, qu'il critique lourdement.
Larry Fink
PDG de BlackRock
Quelle est votre analyse sur l'état de l'économie mondiale ?
Nous vivons des temps très incertains, et il y a probablement plus d'incertitude en Europe qu'aux Etats-Unis. La Chine semble être dans la pire position économique qu'elle ait connue au cours des 20 dernières années. Nous sommes confrontés à un risque géopolitique que nous n'avons pas connu depuis 30 ans. L'invasion de l'Ukraine par la Russie montre que nous avons probablement sous-estimé la valeur des dividendes de la paix issus de la chute du mur de Berlin. L'économie mondiale pourrait connaître un atterrissage brutal. Mais je ne pense pas que la récession va durer cinq ans.
Quels sont, selon vous, les principaux problèmes de l'Europe ?
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a mis en évidence la dépendance de l'Europe à l'égard d'une seule source d'énergie, notamment en Allemagne et en Italie. L'économie allemande est confrontée à d'importants vents contraires. On me dit que si cet hiver est un hiver normal, il y aura suffisamment d'énergie. Mais si l'hiver est beaucoup plus froid, il y aura des problèmes d'approvisionnement.
Comment évaluez-vous le risque de récession en Allemagne ?
J'accorde beaucoup de crédit au gouvernement allemand, qui s'est montré très pragmatique. Il est en train de construire rapidement deux nouvelles usines de GNL. Il relance des centrales au charbon, même si l'utilisation du charbon est évidemment mauvaise à long terme pour le climat. Mais à court terme, le maintien de l'économie est plus important. Lorsque je parle à des chefs d'entreprise, ils sont moins inquiets pour l'avenir de l'Allemagne à un horizon de deux ans que pour d'autres parties de l'Europe mal préparées.
Je dirais que l'Allemagne est en très bonne position, bien qu'elle rentre dans un cycle économique en forme de V pour un certain temps. L'Allemagne dispose également de nombreuses capacités fiscales pour atténuer la crise. Ce qui m'inquiète pour l'économie allemande, ce n'est pas tant l'approvisionnement en énergie que les liens commerciaux étroits avec la Chine.
Il y a donc un espoir que l'économie européenne puisse surmonter cette tempête...
Sur le long terme, je suis optimiste pour l'Europe. Elle peut s'orienter rapidement vers des technologies plus décarbonées et chercher d'autres fournisseurs de gaz, par exemple en Algérie. Je ne pense pas que nous allons assister à un ralentissement économique prolongé en Europe.
Dans le même temps, l'UE souffre de fortes pressions inflationnistes. Quel est votre point de vue ?
Une inflation élevée est moins grave pour les plus pauvres qu'une récession. L'une des questions que j'ai posées à tous les banquiers centraux est la suivante : Qu'y a-t-il de si magique dans une inflation de 2 % [la cible officielle] ? Pourquoi pas 3 % ? Je ne pense pas que 2 % soit un taux naturel.
Je pense qu'il faudra déjà un certain temps pour le ramener à 3 % ! La question est : que feront les banques centrales si l'inflation est ramenée à 3 % et que la croissance est faible. Continueront-elles à essayer de la ramener à 2 % et risqueront-elles une plus grande récession ou s'arrêteront_elles là ? Je préférerais qu'elles s'arrêtent à 3 %.
Dans quelle mesure la guerre en Ukraine et la crise énergétique sont-elles responsables de l'inflation ?
C'est la grande question : l'inflation est-elle transitoire ou plus structurelle ? J'ai tendance à croire qu'elle est structurelle. La situation actuelle me rappelle la fin des années 1970 et le début des années 1980, lorsque les grandes banques centrales d'Europe et des Etats-Unis ont resserré agressivement leur politique monétaire. Dans le même temps, les gouvernements mettent en place des mesures de relance budgétaire d'une ampleur incroyable.
Ces deux éléments sont contradictoires, nous avons une déconnexion entre la politique monétaire et la politique budgétaire qui pourrait même créer des taux d'intérêt plus élevés pendant une courte période. Des choix politiques ont été effectués par populisme et nationalisme, c'est peut-être efficace pour la création d'emplois, mais à quel prix pour l'inflation ?
Dites-vous que le populisme et le nationalisme économique alimentent l'inflation en augmentant les coûts des relocalisations, à cause du recours accru à des produits nationaux et en contribuant à des pénuries de main-d'oeuvre ?
Oui. Regardez les taux d'immigration, les opportunités d'emplois... Je dirais que pour les deux ou trois prochaines années, nous allons voir plus de pressions inflationnistes. La transformation vers une économie décarbonnée signifie également que nous devrons nous attendre à une inflation élevée, car pour créer la plupart de ces produits verts, le surcoût est parfois double ou triple.
A quelle vitesse, justement, pouvons-nous passer au « vert » ?
De nombreux gouvernements passent davantage de temps à réduire l'offre [d'énergie, NDLR] que la demande. Je pense qu'il y a maintenant une approche plus sensée en Europe, selon laquelle, à moyen terme, nous devrons peut-être utiliser plus de charbon et de gaz. Dans la taxonomie, le gaz est maintenant vert. Il y a un an, le gaz était brun.
Revenez-vous sur votre position selon laquelle nous devrions nous désengager des énergies fossiles ?
Je n'ai jamais parlé de désinvestissement systématique dans aucune de mes lettres. J'ai toujours pensé que nous devions créer une transition équitable et juste. Un désengagement rapide du pétrole ou du gaz n'est pas une transition juste et équitable, qui nécessite un processus de planification à long terme et des investissements rapides dans les technologies de décarbonation. Je pense que le gaz sera encore avec nous pendant cent ans.
Quel effet les sanctions occidentales ont-elles eu sur l'économie russe ?
Plus de 1.400 entreprises ont quitté la Russie non pas à cause des sanctions, mais parce que leurs employés et leurs autres parties prenantes leur ont dit que c'était la bonne chose à faire. Je pense donc que ce ne sont pas seulement les sanctions, mais aussi le pouvoir du capitalisme des parties prenantes. Cette combinaison de sanctions et de comportement des entreprises publiques et privées a conduit à une dégradation rapide et sévère de l'économie russe.
A un moment donné, j'espère que des négociations seront entamées, car la tragédie humaine ne fait que croître. J'ai eu des conversations avec le président de l'Ukraine, les équipes de la branche de conseil de BlackRock travaillent avec eux pour les aider à concevoir un programme dans lequel un fonds de reconstruction peut être organisé et géré en conséquence. Et nous faisons cela bénévolement.
Etes-vous préoccupé par les niveaux d'endettement dans la zone euro, en particulier en Italie et en Espagne ?
Je suis très préoccupé par la dette dans tous les pays, y compris le mien, les Etats-Unis. Soyons clairs : les déficits poseront un jour un problème. Ils ne comptent pas aujourd'hui autant qu'ils le devraient. Oublions un instant les problèmes d'équilibre budgétaire : en fin de compte, nous devons créer de la croissance. C'est la seule façon de diminuer nos déficits.
La dette par rapport au PIB en Italie, en Espagne, et même aux Etats-Unis et au Japon va hanter nos enfants et nos petits-enfants. Le problème, c'est que les responsables politiques ne s'occupent pas du long terme, ils sont concentrés sur aujourd'hui. Nous avons besoin de dirigeants qui se concentrent sur l'avenir. Mais nous assistons à la montée du populisme et de l'extrémisme.
Que pensez-vous des résultats des élections en Italie et de la possibilité d'un gouvernement dirigé par l'extrême droite ?
J'ai parlé à plusieurs PDG en Italie et j'ai vu un optimisme réservé. J'ai été assez surpris, mais j'ai entendu plus d'optimisme que d'inquiétude. De toute évidence, la composition du gouvernement va être très importante. Beaucoup de choses dépendront du choix du ministre des Finances. L'économie italienne croît actuellement plus vite que l'Allemagne. Le système bancaire est réellement en très bonne forme après des années de restructuration. J'ai parlé à de nombreux Premiers ministres au cours des dernières années.
Je ne comprends pas pourquoi l'Italie ne devient pas un leader de l'énergie par le solaire. BlackRock aurait beaucoup de capitaux provenant de nos investisseurs à long terme pour co-investir avec l'Italie pour construire des champs solaires en Italie. L'Espagne est bien plus avancée que l'Italie en termes d'énergie solaire et éolienne. A l'avenir, l'Espagne et l'Italie pourraient être les points forts de l'Europe sur le plan énergétique.
Que pensez-vous de la taxation des plus riches et des bénéfices exceptionnels des entreprises énergétiques ?
Je suis convaincu que des impôts moins élevés peuvent créer des économies plus dynamiques. En même temps, nous devons trouver des moyens de créer une société plus équitable et plus juste. C'est une question d'équilibre et je ne suis pas là pour suggérer quel est le bon équilibre dans chaque pays. Les personnes qui ont de gros patrimoines doivent payer leur part, mais nous ne devons pas dénigrer le succès. En ce qui concerne la taxe sur les entreprises qui ont bénéficié d'effet d'aubaine, je ne suis pas d'accord. Il y a deux ans, certaines de ces entreprises énergétiques ont failli faire faillite. Et personne n'a dit à l'époque : Oh, nous allons renflouer les entreprises énergétiques.
Je préférerais que l'argent soit utilisé par les entreprises et leurs actionnaires pour augmenter les investissements dans les technologies de décarbonation. Je pense que le secteur privé sera plus efficace que le secteur public en termes d'allocation. Pourquoi les Etats-Unis continuent-ils à innover beaucoup plus que l'Europe ? Parce qu'il y a plus de possibilités de créer de la richesse aux Etats-Unis qu'en Europe.
Les impôts élevés freinent-ils vraiment l'Europe ?
Certaines des personnes les plus intelligentes que nous avons aux Etats-Unis sont des Européens. L'Europe a des écoles fantastiques. La question est la suivante : pourquoi l'Europe perd-elle certains de ces diplômés fantastiques au profit d'autres endroits dans le monde ? Parce qu'ils choisissent !
J'aimerais que l'Europe réfléchisse à la manière de créer plutôt qu'à la manière de taxer. Comment permettre aux entreprises en phase de démarrage de disposer de plus de capital pendant une période plus longue ? Ce que vous voyez en Europe, c'est que les start-up finissent souvent par se vendre à des sociétés américaines.
Vous avez été très critique à l'égard du télétravail. Pourquoi ?
Le travail à distance a fonctionné brillamment lorsque le Covid était une maladie dangereuse. Maintenant, le Covid est très similaire à une grippe, surtout si vous êtes protégé par un vaccin. Le travail à distance n'était pas censé être quelque chose de permanent. Si c'était le cas, ce serait un désastre.
Votre position est assez inhabituelle aujourd'hui...
Je pense que tous les PDG auxquels vous parlez vous le diront, mais ils ne le diront pas publiquement. Maintenant, laissez-moi être clair : devons-nous retourner au travail cinq jours par semaine ? Pas dans la plupart des emplois, non. Peut-être dans certains emplois, oui. Devons-nous offrir plus de flexibilité à nos travailleurs ? Oui. Quand vous êtes en vacances, vous voulez peut-être prendre une semaine de congé supplémentaire sur votre lieu de vacances et travailler à distance pendant cette semaine. Et puis, pendant les quelques semaines qui suivent, vous travaillez au bureau cinq jours par semaine. Nous pouvons offrir cette nouvelle flexibilité dont nous n'avons jamais rêvé.
Mais pour devenir un leader dans une entreprise, vous devez vous déplacer dans différents endroits et dans différentes entreprises. Vous ne pouvez pas faire cela à distance. Mes meilleures idées ne me viennent pas en réunion, mais lorsque j'entre dans un bureau et que je parle à quelqu'un.
Quel est votre conseil aux épargnants en ces temps incertains ?
Je crois beaucoup à l'investissement à long terme, sur trente ans... Il y a des différences sociétales entre l'Amérique et l'Europe. L'Amérique n'a jamais vraiment eu de guerre sur son sol. C'est pourquoi il y a plus d'espoir aux Etats-Unis, et c'est pourquoi les épargnants américains placent plus d'argent dans les actions. Je crois vraiment qu'il y a une peur récurrente en Europe à cause des deux guerres mondiales, et c'est pourquoi les Européens épargnent davantage sur leurs comptes bancaires. Ils ont moins d'espoir que les Américains. Nous devrions tous avoir de l'espoir.
Merci Khey, je viens de C/C pour lire ça dans le cas ou le topic se fait supprimer.
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Données du topic
- Auteur
- Viktorya
- Date de création
- 13 octobre 2022 à 09:34:24
- Date de suppression
- 13 octobre 2022 à 15:26:00
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