Attendre en forêt, jambes écartées sur le dos, que des insectes peuplent mon cul.
Je vais souvent en forêt quand il pleut ; les insectes cherchent un abri alors je leur rends service : j’ouvre bien mes fesses et je me mets à ras le sol, la tête écrasée dans la boue. Je suffoque un peu avec la pluie qui vient taper contre mon profil droit pendant que le gauche est recouverte de boue. J’ai les mains littéralement en sueur, j’ai passé la matinée à préparer mes fesses pour les accueillir : j’ai mis de la bouffe, du sucre, de la terre et tout. Je suis un peu excité, allongé sur un chemin forestier désert, j’entends juste la pluie et je pleure un peu parce que je suis ému. J’ai les jambes complètement écartées et mes fesses bien ouvertes. Je sens les contractions involontaires de mon rectum suivre les battements de mon cœur, je stresse un peu à chaque fois puis soudain je sens quelque chose gratter à la porte de mon intimité... je suis vraiment dur, une érection totale avec un peu de jus qui coule vite lavé par la pluie. Dans mes fesses, une blatte commence à prendre ses aises, je souris, je me trouve beau. Je lèche un peu la boue et je sens tout mon corps battre, j’ai envie que tout le monde rentre en moi... des fourmis finissent par rentrer elles aussi, elles se blottissent dans le fond de mes entrailles, là où il fait chaud.
Elles viennent de plus en plus ; je devais me trouver à proximité d’une fourmilière inondée par la pluie. Je les sens se serrer, des ouvrières qui ramènent leurs copines dans mes fesses. J'espère qu’elles y prendront goût et voudront déménager avec leur reine.
J’attends au moins deux heures. La pluie n’en finit pas, je jute sur mon ventre un peu mou de passif, j’avale la boue, je m’étouffe dans l’argile. Des araignées, des fourmis, des coléoptères, des mouches, des larves, des moustiques, tous cohabitent dans mon petit fion. Je vais les mettre en sécurité, je commence à me relever, je marche très lourdement le pantalon baissé recouvert de boue, j’ai les yeux révulsés par le plaisir et la trique, j’avance très lentement en tenant bien mes fesses pour que personne ne sorte ; je suis tout gonflé. J’arrive sur un plus grand chemin mais je vois des campeurs avec des enfants. Ils hurlent et j’essaie alors de parler mais je crache de la boue et je jute dans le vent parce que tout le petit monde qui crapahute dans mes fesses titille ma prostate. Je n’en peux plus, je m’effondre devant eux. Les campeurs ont peur : ils font rentrer les enfants et des vieux ventripotents me traitent de sale travesti et me filent des coups de pied. Il faut dire que pour l’occasion j’avais mis un soutien gorge très serré pour mieux sentir mon cœur battre et du rouge à lèvre pour embrasser la terre. Les insectes devaient sentir les secousses des coups de pieds et commencent à s’affoler. A ce moment là, le temps s’arrête, je ne suis plus que la surface de tension entre mon intérieur et l’extérieur ; en dedans, les insectes commencent à vouloir sortir : ils grattent, ils mordent, je sens un scolopendre se frayer un chemin et sortir de mes fesses et à l’extérieur je vois des gros ventres se secouer au dessus de moi et je sens leurs pieds sales et leurs tongs m’écraser la tête. Ils voient les insectes sortir, ils ont encore plus peur et frappent de plus belle.
Je suis littéralement en train de mourir grignoté et honteux, ça me vivifie et j’expire béat en embrassant les pieds qui viennent me fracasser une dernière fois le crâne avant de me provoquer une mort cérébrale.
J’espère que mon corps sera broyé jusqu’aux os ...
