Le 13 novembre 2022 à 01:45:33 :
Le 13 novembre 2022 à 00:54:26 :
Nouvel épisode à Noël. Le 24 décembre 1995, ses grands-parents amènent Solène dans la cour de Dany et Martine. Le petite se met à trembler, et répond à Renée, sa grand-mère, « Tonton Dany, il est méchant, il a fait ça à maman, yaya et yéyé » en refaisant son geste tranchant de la main. Renée Leprince a confirmé. Yaya et Yéyé sont apparement ses soeurs, Sandra et Audrey.
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La juge Brunetière cherche à vérifier ces témoignages : elle vérifie que l’enfant reconnaît les membres de sa famille sur des photos, y compris ses parents et ses sœurs. Ayant pris l’enfant sur ses genoux, elle constate que la petite frappe avec une grande colère la photo de son oncle quand on la lui présente33. La juge demande aussi une expertise à une pédopsychiatre, le Dr Liliane Daligand, qui estime que les propos de l’enfant sont crédibles, qu’elle parle avec « ses mots à elle, ses sensations à elle […]. En particulier, le fait qu’elle dise : « Ils59 criaient et Maman essayait de les calmer », il n’y a qu’elle qui a pu assister à ça35 ».
On évoque le fait que Solène aurait « assisté » au carnage, à cause de la photo, mais on ne semble pas envisager qu’elle a très bien pu, sans sortir de sa chambre, entendre les hurlements stridents, derrière sa porte, sans pour autant avoir rien vu. Martine Leprince y a pensé, puisqu’elle a téléphoné à la nourrice le 7 septembre pour lui demander si Solène « a vu ou entendu quelque chose60 ». Lors du procès, l’avocat de Dany Leprince, Me Jean-Louis Pelletier, posera la question de savoir, dans tous ces souvenirs, « lesquels proviennent effectivement de ce qu’elle a vécu, et lesquels lui ont été éventuellement suggérés35».
Roland Agret, de l’association Action Justice, qui défend Dany Leprince, fait remarquer que l'intéressé, avec les horaires de travail qu’il s’imposait, n’avait que très peu de temps pour s’occuper de ses propres enfants. Quel souvenir d’un oncle toujours au travail peut bien avoir conservé un bébé de deux ans, habitant dans la maison voisine, et ceci deux ans après les faits61? Roland Agret estime aussi que si la petite avait été là, « les monstres ne l’auraient pas épargnée33.
https://www.lemonde.fr/justice/article/2010/08/09/affaire-dany-leprince-3-les-accusations-de-martine_5977519_1653604.html
Pour le reste, la méthode d'interrogatoire est classique. Les gendarmes l'interroge sur sa vie, pour la mettre en confiance. Martine Compain est la fille d'un ouvrier de chez Renault, au Mans, et a six frères et soeurs. Elle a commencé à travailler à seize ans, chez un docteur, à Arnage, comme employée. « Je m'occupais du cabinet et de la maison du docteur ainsi que des enfants, déclare Martine, j'ai tenu cet emploi jusqu'en juillet 1977. A partir de cette époque, cet emploi n'étant plus compatible avec la prévision de mon mariage avec Dany, j'ai trouvé un autre emploi à la Socopa, où j'ai travaillé jusqu'en 1989. »
Un allié chez le juge
Les gendarmes n'ont pas de raison de s'attarder sur les années qu'elle a passées dans la maison du docteur à Arnage. La juge d'instruction, si. Céline Brunetière entend la jeune femme dans la soirée du 9 septembre, juste après sa garde à vue. Et ne tique pas. Elle connaît un peu la famille de ce docteur d'Arnage, son fils passe même ses journées dans son cabinet d'instruction.
Martine s'est en effet occupée des enfants du docteur Cador qu'elle aimait beaucoup, notamment le petit Vincent. Or le gamin a poussé, et est devenu magistrat, et il a justement été affecté en stage, comme auditeur de justice, chez le juge Brunetière... le 5 septembre 1994, c'est à dire le jour où la juge a été saisie du quadruple meurtre.
Vincent Cador est très attaché à son ancienne nounou, il a même invité Martine à son mariage, le 19 septembre 1992, et elle était aussi conviée au mariage d'un de ses frères, le 3 septembre 1994, la veille du crime. Martine s'était décommandée au dernier moment et avait envoyé des fleurs.
Incroyable hasard. Mais il se trouve donc que dans le propre cabinet du juge, se trouve un magistrat qui a beaucoup d'affection pour Martine Compain. Il n'a certes aucun pouvoir juridictionnel, mais il parle avec la juge, les gendarmes, assiste aux auditions. La juge Brunetière n'estime pas utile de signaler la chose, le dossier d'instruction n'en porte pas trace, les jurés de la cour d'assises n'en ont rien su.
Il y a une hypothèse ,c'est que Dany a tué le frère et Martine a tué le reste de la famille pour couvrir son mari en ne laissant pas de témoins avec un complice , Solène devait être caché et elle a du la retrouver plus tard marchant dans le sang et s'est dit que comme elle voyait très mal car myope ça valait pas le coup , elle l'a lavé et lui a donné un sirop qui l'a fait dormir 3 jours comme le raconte la nourrice .
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