Vous êtes minables. Vraiment. Vous vivez dans un enfer fondé sur vos propres déficiences et lacunes. Vous êtes incapables de percevoir le Beau. Vous ne savez rien de la Noblesse. Vous êtes rongés par la haine : misogynie, racisme, antisémitisme, mépris de classe etc.
Évidemment, vous n’êtes pas foutus d’appréhender l’extériorité et l’Autre autrement qu’en le réifiant par des discours préfabriqués et régurgités encore et encore, dans une chambre d’écho de plus en plus réduite. La bêtise et l’aigreur s’emparent de vous.
Vous ne percevez le réel que par le prisme de vos affects, ce qui est ironique parce que vous aimez reprocher à votre prochain son manque de “rationalité”, le fait qu’il soit “trop dans l’émotion”.
Votre sentimentalisme niais réduit vous pousse à percevoir le monde comme vous vous percevez vous-mêmes : vous vous savez détestables, vous estimez que l’Autre l’est aussi; vous vous savez dénué de morale, vous estimez que l’Autre l’est aussi; vous vous savez incapable de contempler, vous niez au cosmos sa beauté etc.
Face au vide de vos subjectivités, ce n’est pas la Poésie - langage divin - qui vous parviendra mais les échos de vos propres aboiements, misérables chiens. Je me réjouis de savoir que vous souffrez et que vous vous condamnez à patauger dans vos propres excréments.
Dieu seul aura la bonté de vous pardonner. Mais enfoncés dans les méandres d’illusions solipsistes, les déchets que vous êtes n’auront peut-être même pas l’idée de se repentir.