Je ne m'en étonne guère, car à notre époque les sous-hommes sont légion, tandis que les hommes véritables comme j'en suis sont une minorité.
Je les lis s'apeurer du combat, comme le font les femmes; rejeter la dureté de l'existence, la force, l'action : de véritables petites bourgeoises !
La guerre est la seule justification acceptable de l'existence d'un homme, le reste ne sont que tromperies, bassesses et vagabondages sans gloire.
Le voisinage de la mort balaiera en peu de temps la petitesse qui humiliait nos vies. Plus possible de se leurrer, d'exploiter un idéal pour servir des ambitions personnelles.
La passion de l'idéal est plus forte que l'orgueil, la cupidité ou la peur. La mort n'entrera dans nos vies comme un spectre : elle sera la purificatrice, elle écartera les âmes basses, anoblira les âmes droites et fortes.
La guerre est le père de toutes choses et le roi de toutes choses : de quelques-uns il a fait des dieux, de quelques-uns des hommes ; de quelques-uns des esclaves, de quelques-uns des libres.