Maudin Malin, vous participez à son concours ? :(
- 1
Si vous voulez, vous pouvez mettre le votre aussi.
Honnêtement, j'aurais pu faire mieux, mais bon. je voulais pas faire plus raciste, et j'avais pas plus de réflexion à mettre dedans.
Un siècle s'était écoulé depuis la mort de l'occident.
La chute fut bien plus brutale qu'on ne l'avait imaginée.
La décadence avait enfin achevé son œuvre.
L’homme blanc, cause de tout les maux,
était enfin enterré, avec son idéologie.
L’occident rejoignit Bohème et Germanie
Dans les limbes de l’imaginaire collectif.
L’occident n’était plus qu’un souvenir.
Un souvenir bien présent dans la tête de Gabriel.
« Papy, c’est quoi un arbre ? »
Du haut de ses quatre-vingts années,
il posa un regard doux sur les petites têtes blondes,
Aux yeux brillants de curiosité.
En contre-jour, dans la lumière dorée de l’orgueilleuse boule de feu
décidant de la vie et de la mort de chaque lieu,
le vieillard ne put distinguer les visages.
Il reconnut cependant la voix du petit Rayan.
« Un arbre ? » Répondit le vieillard.
« C’est Akem qui m’a dit qu’il fallait que je te demande à toi. Elle elle sait pas. »
Insista l’enfant en pointant à l’extérieur de la tente de son bras restant.
« Alors Akem sera ravie de savoir aussi ce que c’est, Continua Gabriel en se levant difficilement, Où est-elle ? »
« Dans la couveuse d’insectes. On va la chercher si tu veux ! »
« Oui, allez-y. Ça sera mieux d’en parler à l’extérieur. Vous me rejoignez au puits.»
Les enfants partirent, criant et courant, dans un nuage de terre sèche, en direction des abris de fortune. Gabriel attrapa un vieux seau en plastique jaunit et se dirigea vers le puits, sous la chaleur assommante du soleil d’octobre. Arrivé au puits, il en chassa les vautours et autres volatiles, profitant de l’ombre offerte par le toit du puits.
« Sales bête, pensa Gabriel, heureusement qu’on a pensé à protéger l’eau avec un couvercle. »
« Oh, Gabriel, tu es de sorti ? »
C’était Ibrahim, un jeune homme consciencieux, amateur d’ironie.
« Bonjour aussi. Comment se porte ton safran ? »
« Très bien. Je suis content qu’on puisse le cultiver. Ça relève les steaks de moustique. »
Le vieillard sourit, et descendit son seau dans le puits.
« Tu veux un coup de main ? » Proposa Ibrahim.
« Non, ça ira. »
« C’est pas comme le précédent qui à été empoisonné, celui-ci fait trente mètres. »
« Je t’ai dit que ça ira. » S’entêta Gabriel.
Ibrahim eu un petit rire.
« Tu ne veux pas te laisser rouiller, n’est-ce pas ? »
« Je me souvient, au début, j’étais encore petit, nous avions du quitter notre ville natale, pour fuir les hordes transméditerranéennes, et migrer vers les îles britanniques, alors refuge de l’Europe. »
« Mais tes parents se sont faits massacrer à la frontière, complètement fermée par les autorités britanniques, tu me l’a déjà raconté mille fois. »
« Il y a une autre chose que je ne t’ai pas encore dite. Avant de partir, nous nous étions réfugiés dans une vieille bâtisse en ruine, et dormions à la cave. Il y avait bien entendu mon père, Stéphane, et son épouse, Fatima, ainsi que ma tante, Julie. Il y avait aussi les enfants, ma sœur, Soraya, et moi. Soraya était née avec un jambe en moins. »
« C’est pour ça que tu affectionne tant Rayan. Il te rappelle ta petite sœur ? » Intervint Ibrahim.
« Oui, soupira Gabriel. Mais il y avait aussi notre grand-père, Joseph. Il ne pouvait plus se déplacer qu’en fauteuil roulant, dans la cave. Quand nous sommes partis, nous avons du le laisser derrière, et prendre son fauteuil roulant pour ma sœur, qui ne pouvait pas faire le voyage même en béquilles ou jambe de bois. Je me souviendrais toujours de son regard, quand on l’a laissé dehors, sur un chaise, et qu’on est parti, le laissant là. »
Gabriel se tut. Le silence s’abattit sur le puits. Le vieillard remonta son seau.
« Enfin, c’est du passé tout ça. Voilà Akem et les enfants. »
Une joyeuse troupe, turbulente et criarde arriva au puits.
« Alors papy, c’est quoi un arbre ? » Redemanda Rayan.
Gabriel regarda la troupe.
« C’est compliqué à décrire, à quelqu’un qui n’en a jamais vu un. Mais il fut un temps, ou les buissons pouvaient dépasser la taille d’un homme. Il étaient montés sur une grosse tige, solide, en bois, qu’on appelait ‘tronc’. Et leur feuilles étaient si nombreuses qu’elle pouvaient donner de l’ombre à des maisons entières. »
« Et, et , et, c’est vrai que y’a des arbres, ben tu pouvais pas rejoindre les deux mains derrière ? » Demanda la petite Sophie.
« Pas tous, mais certains arbres avaient un tronc si large, qu’il fallait plusieurs homme pour en faire le tour. On pouvait même faire des maison ou des tunnels dedans ! »
« Et Melissa elle dit que y’en a ils étaient grands comme des montagnes ! »
« Pas comme des montagnes, mais oui, certains pouvaient faire une centaine de mètre de hauteur ! »
« Waaaaaaah »
« Et, dit, c’est vrai qu’il donnaient des fruits gros comme le poing ? »
« Oui. Pas tous, mais beaucoup pouvaient donner des fruits, de toutes les couleurs et de tout les goûts, certains doux comme des nuages, et d’autres très acides. »
Les enfants s’émerveillèrent, en pensant au monde dans lequel avait du vivre le vieillard.
« C’est de bêtises tout ça, les enfants, Raisonna Akem, Venez, on va continuer les cultures.Après il va encore vous parler de ses vaches et cochons. »
Gabriel poussa un soupir, et retourna sous sa tente. Il attrapa une tablette d’argile.
Ce ne fut pas que la culture, que nous perdîmes.
Mais toute une terre, toute une civilisation.
« Encore en train d’écrire ? »
C’était encore Ibrahim.
« Il faudra que tu m’apprenne un jour. Je me demandais ; c’est quoi, un nuage ? »
Le 02 septembre 2022 à 12:31:16 :
Bah il boucle un peu sur ça déjà ça aurait été pas mal de changer un peu
après, si tu regarde, j'ai pas fait pareil, m'étant pas acharné sur les N et A. je me suis inspiré d'un autre texte que j'avais balancé sur le 18-25, mais que j'arrive plus à retrouver (censuré, évidemment )
- 1
Données du topic
- Auteur
- exumore3
- Date de création
- 2 septembre 2022 à 12:26:19
- Nb. messages archivés
- 6
- Nb. messages JVC
- 6