le rêve : acceptation stoïcienne de tout évènement
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le rêve putain, aucune tristesse, aucune rancœur, la paix intérieur ultime
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" chéri je t'ai trompé avec tes 3 meilleurs potes "
" ok bye "
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l'orage détruit ta maison
" ok j'ai qu'à faire marcher l'assurance, ça prendra peut être des années mais ça ira "
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" Célestin t'es gênant arrête de trainer avec nous "
"ok salut les mecs"
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tu échoues à un examen
" ceci est entièrement de ma faute, cela ne dépend que de moi, si je veux réussir j'ai qu'à plus bosser, je ne vais pas me lamenter sur cet examen car c'est déjà le passé "
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tu as attendu 3 mois pour aller à la mer mais l'orage et l'averse arrivent
" je ne peux rien faire contre le temps donc je ne vais pas me plaindre, accepter et lire un bon bouquin "
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tu es patriote et tu assistes au GR
" je ne peux rien faire contre le GR car la politique dépend de forces contre lesquelles je ne peux rien, je vais continuer de cultiver la culture française à mon échelle personnelle car je l'aime, en tout repos. "
" Je ne vais pas perdre mon temps en débats stériles sur twitter vu que ceux-ci n'ont absolument aucun impact et font qu'augmenter le stress, je vais plutôt me confronter à la gauche en lisant Marx, à la droite en lisant Maurras, m'éloigner des gens bruyants et médiocres "
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
C’est le prophète saint prosterné devant l’arche,
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d’être en ne pensant pas.
Ils s’appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N’a jamais de figure et n’a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s’écroule en nuage ;
Ceux qu’on ne connaît pas, ceux qu’on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L’ombre obscure autour d’eux se prolonge et recule ;
Ils n’ont du plein midi qu’un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Non qu’il ne me soit grief que la tombe possede
Ce qui me fut si cher;
Mais, en un accident qui n’a point de remede,
Il n’en faut point chercher.La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles.
On a beau la prier,
La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses loix,
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N’en défend point nos rois.De murmurer contr'elle et perdre patience,
Il est mal à propos :
Vouloir ce que Dieu veut est la seule science
Qui nous met en repos.
Ne te lasse donc plus d’inutiles complaintes;
Mais, sage à l’advenir,
Aime une ombre comme ombre, et des cendres éteintes
Éteins le souvenir.
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Données du topic
- Auteur
- GusFrodon
- Date de création
- 31 août 2022 à 12:47:10
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