Salut khey ! Au cas où tu repasserais par là plus de deux ans plus tard, voici mon opinion sur la chose.
Je crois me souvenir que la nouvelle de Borges que tu cites dans ton message raconte l'histoire d'un écrivain condamné à mort, qui implore Dieu d'arrêter le temps pendant une durée d'un an, afin qu'il puisse mentalement achever l'oeuvre qu'il était en train d'écrire avant sa condamnation.
En prenant ça en compte, je dirais qu'il y a un lien à faire entre l'arrêt du temps opéré par Dieu pour l'écrivain : un instant infime, figé pendant un an, et le siècle durant lequel le voyageur a dormi, qui ne lui a paru qu'une journée, ou moins que ça. Je vois ça comme une réflexion sur le rapport qu'on a au temps. Seulement, le personnage de Borges est conscient de chaque seconde de l'année qui s'écoule pour lui seul dans l'instant où Dieu l'a figé, tandis que le voyageur évoqué dans cette sourate du Coran n'est pas conscient que cent années se sont écoulées pendant qu'il dormait.
Voilà voilà, je doute que tu reviennes par ici avant longtemps, mais ça m'a fait plaisir d'écrire cette réponse, et puis ça m'a permis d'appréhender autrement cette nouvelle de Borges, qui est un de mes auteurs préférés