Jeudi 04 août 2022,
Ce soir, nuit blanche.
Les personnes chez qui je demeure semblent avoir oublier de me prévenir d'un certain détail ; Le matelas qu'ils m'ont si gentiment proposés est infesté de tiques qui n'ont pour unique but que de dévorer ma chair.
A précisément 1H46 du matin alors que je sentais un quelque frisson caresser ma jambe droite, je me suis rendu compte que d'affreuses bestioles se permettaient d'arpenter mon corps tel un sentier de gloire.
Ce sentiment rampant qui me dégoutait au plus haut point m'a poussé à attraper une de ces immondices avec un mouchoir.
En écrasant la bête je sentis monter en moi une délusion de pouvoir, j'avais vaincu, ou plutôt, je pensais avoir vaincu.
Après une inspection plus détaillée je me rendis compte que le mouchoir était ensanglanté.
Mais quelque chose n'allait pas. Le volume de sang était bien trop élevé pour ce vulgaire insecte. Je me rendis alors compte de la supercherie. Ces parasites m'avaient ôtés ce qui était mien, voilà alors que j'admirais étalé sur ce mouchoir pourpre, mon propre sang.
Ceux là m'avaient volés, ils avaient pendant des heures exploitées les ressources de mon corps et je m'en sentais violé.
Lentement à travers la soirée je m'appliquât à les pourchasser à travers les draps et le sommier, à retourner toutes les dunes formées par mes couvertures traitresses .
je ne pouvais me permettre de dormir avant d'avoir éteint leur race parasitaire, il me fallait récupérer mon sang.
Après plus de cinq longues heures de bataille me voilà essoufflé, fatigué, las de combattre. Cette civilisation pitoyable damnée à survivre grâce à des organismes plus puissants et plus aptes qu'eux avaient réussir à abattre le colosse que j'étais pour eux.
Me voilà vidé de mon essence, je ne suis plus rien, ils ont volés mon feu originel, le nectar de mon âme. Plus une once de vie ne coule en moi, j'en suis certain