Je détruit les arguments des pro meurtre un par un
Supprimé- 1
Voici les arguments que j'entends le plus souvent de la part des pro-IVG, je me suis donc astreint à les déconstruire un par un.
J'espère que vous aurez des réponses argumentées vous aussi les kheys qui prendront le temps de répondre
Argument n°1 : "La femme est maître de son corps donc elle a le droit d'avorter".
Cet argument du droit de la femme à disposer de son corps est l'argument principal des progressistes libertaires.
L'enfant en cours de formation dans le ventre de sa mère n'est pas un organe de la mère mais bien un être vivant à part entière, avec ses propres organes, son propre système nerveux, son propre ADN. C'est une entité génétique unique. La femme n'a aucun droit sur un organisme humain qui n'est pas le sien et qu'elle ne fait qu'héberger.
Donc oui, une femme a le droit de faire ce qu'elle veut de son corps, mais certainement pas du corps de quelqu'un d'autre.
Argument °2 : "Si l'enfant n'est pas désiré, il vaut mieux pour lui qu'il ne naisse jamais".
Argument très mauvais dans le fond, car qui sommes-nous pour pouvoir affirmer que tel ou tel enfant non-désiré sera obligatoirement malheureux ? Il n'existe aucun critère objectif qui permet de prévoir la vie future de l'enfant. Il existe des enfants non-désirés qui sont heureux et à l'inverse, il existe des enfants désirés qui sont malheureux. Personne ne peut prévoir quel sera le bonheur d’un enfant.
S’il est légitime de tuer un être humain parce qu’il risque d’être malheureux, alors il est aussi légitime de tuer ceux qui d'ores et déjà sont malheureux.
Argument n°3 : "Et si la grossesse résulte d'un viol ? ".
On ne remédie pas à une injustice en créant une injustice encore plus grave. L’enfant à naître est totalement innocent du crime de son père. Ce n’est donc pas à lui de payer.
De plus, cet enfant sera certes l’enfant d’un violeur, mais il sera aussi l’enfant de la victime du viol. Et on ne peut pas répondre à un traumatisme terrible (celui du viol) par un autre traumatisme, celui de l’avortement.
Surtout, le cas du viol est un exemple extrêmement particulier. On ne base pas une argumentation, et à plus forte raison, une loi, sur des cas particuliers. D'après les études, moins de 5% des cas de viols recensés aboutissent à une grossesse. Prétendre que le cas du viol justifie l’avortement en général est donc une escroquerie intellectuelle. Il est donc malhonnête de se servir de situations extrêmes pour banaliser l’avortement.
Dans le pire des cas, il existera toujours la possibilité pour la mère d'accoucher sous X et de mettre son enfant à adopter. Ca sera sans doute un traumatisme pour elle mais sans doute moins que si elle avait avorté, et au moins on donne une chance à l'enfant de vivre.
Argument n°4 : " Et si l'enfant est handicapé ou victime de malformations durant la grossesse ?".
Si l’on admet que l’on peut éliminer tous les indésirés (les handicapés, le trisomiques, les malades mentaux), la société humaine se détruit. Si l’on admet pas la présence des autres avec leurs différences, la vie en société devient infernale. Face à un handicapé, quelle est la solution la plus humaine, le supprimer ou l’aider à mener la meilleure existence compte tenu de ses capacités ? L’enfant atteint d’une malformation est pourtant membre de l’espèce humaine. Si l’on l’élimine en raison de sa malformation, les dérives sont nombreuses et bientôt on éliminera ceux qui n’ont pas la couleur de peau ou le sexe espéré (ce qui est déjà fait dans certains pays).
Argument n'°5 : "C'est qu'un amas de cellule, ça n'est pas vivant".
En France, on peut avorter jusqu'à la 12ème semaine de grossesse concrètement, il ne s'agit déjà plus d'un embryon mais bien d'un foetus.
A la 4ème semaine, le système nerveux de l'embryon se développe et son coeur commence à battre.
A la 6ème semaine, l'embryon commence à bouger, les premiers signes d'activité cérébrale apparaissent et les organes vitaux sont déjà tous formés.
A la 8ème semaine, il possède des bras, des jambes, un visage, un nez, des oreilles.
(Source : https://naitreetgrandir.com/fr/grossesse/trimestre1/fiche.aspx?doc=grossesse-developpement-foetus-embryon#_Toc348510126. Attention, il faut enlever 2 semaines à chaque fois sur le nombre de semaines affiché, car d'après la façon de calculer des médecins, la grossesse "effective" ne commence qu'après la 2ème semaine. C'est-à-dire que quand je parle de la 6ème semaine, sur leur site cela correspond à la semaine 8).
Donc non, l'embryon ou le foetus n'est pas qu'un "vulgaire amas de cellules" comme les pro-IVG veulent nous le faire croire mais bel et bien un organisme humain doté d'organes et avec une activité cérébrale et cardiaque avérée, et ce très tôt après la fécondation, bien avant le délai légal pour avorter en France.
Argument n°6 : "La contraception n'est pas efficace à 100%, le risque zéro n'existe pas".
C'est vrai. Mais à cela je répondrai simplement qu'il faut assumer ses actes. Chaque action a des conséquences , personne ne peut l'ignorer. Lorsque deux (jeunes) adultes font le choix de participer à une activité connue pour créer des bébés, ces adultes doivent en accepter la responsabilité. La contraception peut échouer. La meilleure planification peut rater. Mais la responsabilité ne doit pas être évitée au prix de la vie d’un enfant innocent.
Argument n°7 : "Un foetus n'a pas de conscience et ne ressent aucune douleur donc l'avortement n'est pas une pratique grave".
Biologiquement, la vie ne se définit pas à partir du moment où l'individu est doté d'une conscience ou d'une perception de la douleur, mais bel et bien au moment de la "conception", c'est-à-dire au moment de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde aboutissant à une cellule-oeuf comportant son propre bagage génétique. Dès cet instant, chaque cellule de l’embryon qui se développe contient le nombre exact de chromosomes, ainsi que tous les éléments génétiques qui distinguent le nouvel être humain de ses parents.
Ainsi, dès sa conception, le fœtus a une construction génétique qui le différentie des organes du corps de sa mère. Mettre fin à cette vie sous prétexte "qu'il n'a pas de conscience et/ou ne ressent pas encore la douleur" revient à supprimer un individu qui est génétiquement unique. L'embryon qui se développe ne donnera jamais un arbre, un tétard ou un chien, mais bien un être humain. C'est donc un embryon humain qu'on supprime. Il ne ressemble pas tout à fait à un être humain au cours des toutes premières semaines de son développement, mais cela ne fait pas de lui un "sous-humain" pour autant.
Pour prendre un dernier exemple un peu extrême, si la vie humaine se résumait uniquement à avoir une conscience et ressentir la douleur, on pourrait dans ce cas-là supprimer les bébés nés depuis 2 jours (qui n'ont pas de conscience à cet âge-là) d'une balle dans la tête en disant : "ils n'avaient pas de conscience et sont morts de manière instantanée sans ressentir la moindre douleur".
Argument n°8 : "Si la vie de la mère est danger, l'avortement est justifié".
Peut-être un des seuls arguments qui paraît "audible". Dans les cas où la vie de la mère est en danger, la majorité des personnes contre l’avortement sont d’accord avec le fait que la mère doive poursuivre tout traitement médical (par exemple, chimiothérapie) dont elle a besoin, même s’il y a la possibilité d’effets négatifs sur l’enfant. Si le bébé meurt au cours du traitement de la mère, c’est considéré un avortement involontaire (comme une fausse couche). Un avortement involontaire, du point de vue moral, n’est pas condamnable parce que l’intention n’est pas de tuer l’enfant à naître.
Argument n°9 : "Si on interdit l'avortement, beaucoup de femmes continueront à avorter illégalement et à prendre des risques pour leur propre vie".
C'est vrai, mais au moins elles ne seront plus remboursées et seront considérées comme hors-la-loi. De nombreuses études statistiques (dont une réalisée au Canada notamment entre 1964 et 2005) montrent que la véritable cause de la réduction de la mortalité maternelle aux cours des années qui suivirent la légalisation de l'avortement a été la mise en œuvre générale de meilleurs soins médicaux et non la légalisation en elle-même.
(Source : http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2810%2961251-2/fulltext . L'article est en anglais mais compréhensible tout de même et toutes les références et études sont mentionnées en dessous).
Argument n°10 : "Si on l'interdit en France, les gens iront le faire dans d'autres pays, donc cela revient au même".
Dans ce cas on légalise la prostitution infantile, parce que de toute façon ceux qui veulent vraiment se taper des gamines vont en Thaïlande (où ça se passe dans des conditions terribles) ?
Au-delà de ce parallèle un brin violent (c’est volontaire), une réalité : ce n’est pas parce qu’on peut faire quelque chose ailleurs qu’on doit pour autant l’autoriser chez nous. Prenons l’exemple, plus soft, de parents qui interdisent à leur enfant de se droguer. Sous prétexte que le gamin pourra très bien aller se piquer chez des amis, doivent-ils l’autoriser à le faire chez eux, et lui fournir en plus les seringues, la drogue, et le transport à l’hôpital à chaque overdose ?
Quand on pense que quelque chose est mauvais, peu importe que ça puisse être fait ailleurs : on se doit de l’interdire à ceux qui dépendent de nous. C’est ce que doivent faire (et font déjà) certains parents. C’est ce que devraient faire des politiques.
Argument n°11: "L'avortement permet de lutter contre la surpopulation".
C'est faux. En Europe, le déclin démographique est avéré et le taux de natalité est à un seuil très bas. Les prévisions montrent que la population vieillissante devra être remplacée par de nombreuses personnes immigrées dans les prochaines années à ce rythme-là, le nombre de décès dépassant le nombre de naissances. Cela soulève à la fois le problème de l'intégration et du repli identitaire. (Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/demographie-le-declin-de-l-europe_1542617.html)
Le taux de fécondité, bien qu'ayant très légèrement augmenté de 2001 à 2014, reste à un niveau alarmant. Le nombre d’habitant peut donc être une force à la fois politique et à la fois économique pour une région ou un continent donné. Il faut encourager dans ce sens une juste ouverture à la vie, accompagnée d’une catéchèse (politique) sur la responsabilité de la famille, jusqu’au niveau politique.
Argument n°12 : "L'avortement ne concerne pas les hommes".
Il est facile de penser que l’avortement ne touche que les femmes, mais en réalité l’avortement affecte aussi beaucoup d’hommes. Il y a des témoignages de conjoints qui auraient voulu garder leurs enfants, mais leurs partenaires n’ont pas voulu écouter. L’enfant à naître est lié au père et à la mère. Ce n’est pas tout seul que la mère a créé ce nouvel être humain, un enfant se conçoit à deux.
On reproche souvent à un homme de se barrer lorsque des problèmes importants surgissent dans le couple, mais quand il s'agit d'assumer un enfant qui a été créé à deux, il faudrait cette fois qu'il se barre réellement et laisse la mère décider toute seule ?
Je tiens à préciser d'avance que je ne répondrai à aucune réponse ad hominem comme le forum sait si bien le faire.
- 1
Données du topic
- Auteur
- anon4758214
- Date de création
- 28 juin 2022 à 09:09:31
- Date de suppression
- 28 juin 2022 à 10:44:15
- Supprimé par
- Modération ou administration
- Nb. messages archivés
- 1
- Nb. messages JVC
- 1