Lu ici : https://journals.openedition.org/clio/1467
Intéressant.
Le Serment d’Hippocrate, sans doute le texte que la postérité a retenu comme le plus fameux des écrits médicaux de l’Antiquité grecque, prend en une phrase position sur l’avortement : « Je ne remettrai pas non plus à une femme de pessaire abortif ». Les commentaires de ce passage du Serment ont été et sont toujours nombreux et donnent lieu à de multiples controverses. Mais une lecture littérale permet d’affirmer qu’il ne s’agit nullement d’une interdiction pure et simple de l’avortement, mais seulement d’une interdiction d’un type de pratique abortive en raison de sa dangerosité. Car les femmes grecques se mutilent et meurent d’avoir des enfants, mais aussi de ne pas pouvoir en avoir et sûrement de ne pas en vouloir. Les médecins le savent.