https://youtu.be/TBRPrA1xaxU?t=82 - Cloud 8
"J'garde le sel de mes larmes ça cristallise mon ADN"
Les larmes de l'homme contiennent du sel. Or, pour en obtenir, on utilise le processus de cristallisation afin de l'isoler dans l'eau naturellement salée des mers. Cristalliser revient à, chimiquement, isoler un produit sous forme de cristaux.
D'un autre côté, la cristallisation c'est également un phénomène décrit par l'écrivain français Stendhal, qui, étonné de l'aspect d'un rameau, entouré de cristaux, après l'avoir ramassé dans une eau salée, fait une analogie avec nos relations amoureuses. En effet, la représentation que l'on a de l'être aimé n'est que le résultat d'une accumulation de souvenirs, de projections, d'instants accomplis qui s'accrochent à sa personne comme des cristaux s'attacheraient à un rameau.
Il semblerait alors que Népal, s'arme à la fois de la symbolique scientifique, marquée par la mention de “ADN”, et littéraire afin d'exprimer son propos.
Garder “le sel” de ses “larmes”, revient à conserver dans sa mémoire l'empreinte de sa tristesse ou de l'émotion qui à provoqué ses pleurs.
KLM (népal) poursuit en expliquant que le sel de ses larmes cristallisent son ADN. Symboliquement, l'ADN constitue l'essence même de l'humain en tant qu'individu, l'empreinte génétique est immuable et définit en profondeur ce que l'on est.
Alors, si Népal veut consciemment “garder” les stigmates de ses émotions, c'est parce qu'il considère peut être que ses larmes font pleinement parties de ce qu'il est au fond de lui. Les sentiments générés par les explosions émotives, symbolisés par les larmes, sont des expériences qui sont fondatrices, et constituent la personne qui se cache derrière sa capuche.
