[RISITAS] Ma première année de médecine !

C'est mon tout premier risitas les kheys soyez indulgents

Avant de commencer le Risitas, petit résumé de ta vie :

Tu es en terminale, tu as 17 ans, une copine depuis le début de l’année, appelons là Membranette.
Un groupe de cinq bons amis avec qui tu as passé tout ton lycée.

Dans le groupe, tu es un de ceux qui parlent le moins mais tu es capable de provoquer de nombreux fous rires, on te respecte à ta juste valeur, tu te sens bien a ta place.
On s'en fout un peu d'eux vu qu'ils iront pas en PACES.

Chapitre 1 : Point sur mon niveau scolaire.

Tu es dans un bon lycée de province, tu as environ 14 de moyenne en filière S en révisant la veille pour le lendemain tout comme 80% des élèves.

Tes potes te disent qu’ils te voient pas aller en paces car tu n’as jamais rien branlé en trois ans de lycée.
Même ta mère a peur pour toi et pense que tu vas rater.

Elle s’inquiète parce qu’elle a deja vu sa fille passer une année épouvantable, elle connaît les sacrifices que cela implique et quand elle te voie affalé dans ton lit à jouer à Fortnite, elle t’imagine difficilement triompher.

Pour leur prouver qu’ils ont tort, tu travailles un peu plus sérieusement au deuxième trimestre de terminale.
Ta moyenne passe de 14 a 15,5 !
Satisfait de toi, tu te reposes pour le troisième trimestre.

Mais le conseil de classe arrive ...

Chapitre 2 : Le conseil de classe

Au moment du conseil de classe, tu n’avais formuler que deux voeux : paces et prepa PCSI.

Tu t’attends a te prendre un refus de la part de ta prof principale mais surprise, tout le monde sourit et elle t’encourage dans ton choix.

Ta prof te dit que tu as les capacités pour une paces et que tu te mettras à travailler au moment venu.

Tu sors du conseil le sourire aux lèvres.
Tu n’as jamais eu beaucoup d’encouragements ou de félicitations de la part de tes professeurs de tout ton cursus au lycée.

Tu es passé d’une tête de classe au collège public à un classement aux alentours de la 10eme place sur 40 en lycée privé.

A peine sorti, une fille de ta classe (appelons la Laura) te dévisage et te demande qu’est ce qu’on t’a dit.

Il faut savoir que Laura est une Vanessa-fiche qui passe tout son temps libre à travailler ses cours.

Elle a aux alentours des 16 de moyenne et vise une prepa (celle que tu as mise en deuxième vœu).
Elle est en pleurs et tu lui dit qu’on t’a conforté dans tes choix.

Tout le monde autour d’elle est abasourdi.

Tu entends des « ah mais Laura comment c’est possible si même Membran on lui a dit oui pourquoi on te dirait non ».
Une des amies de Laura, Emily (elle est polonaise et ressemble a Ratajkowski ) est du même avis et commence à pleurer
« On m’a dit que la paces c’était pas fait pour moi, que je n’ai pas de marge de progression suffisante alors que j’ai 17 de moyenne.
Qu’est ce qu’il leur faut de plus ?
Tu as combien de moyenne toi Membran ?

Heuuu ben la je suis presque à 14.
Qu’est ce que t'aurais pas dû dire …

Elle pete un câble après la prof.
Tu te se mal pour elle mais en même temps tu bouillis intérieurement.
Le "même Membran" t'as fait mal.
Tu as l’impression qu’elles ne connaissent pas ta vraie valeur.

Cet épisode t’a marqué et tu t’en serviras comme moteur pour ta motivation.

Chapitre 3 : Parcoursup

Les semaines passent et Parcoursup arrive.

Pendant une semaine entière les profs vous poussent à blinder le maximum de vœux, de mettre des facs non sélectives (la PACES est un tout petit peu sélectif) pour être sûr de ne pas finir a la rue.

Tu écoutes leurs conseils avec attention et c'est pour ça que tu ne choisis qu’un seul vœu : PACES.

En réalité, tu as surtout fait ça pour être sûr que tu ailles en paces.

Si ton deuxième vœu t’étais accepté, tu aurais pu le choisir par lâcheté.

Voir ta sœur pleurer pendant un an t’avais rebuté à choisir cette filière, et ce n’est que depuis deux mois que tu réfléchissais à la choisir.

Tu n’étais pas a l’abri de changer d’avis, et ne mettre qu’un seul vœu scellait ton destin.
La tête de tes camarades de classe quand ils ont vu que tu n’avais choisi qu’un seul vœu.
La majorité en avait 10, y’a juste un gars qui en avait mis 3 ou 4. Toi 1 seul.

Un de tes potes te fait stresser en te disant que c’est déjà arrivé qu’il y ait des bugs et que de très bons dossiers soient refusés.

Tu ne dormiras pas de la nuit, dans l’attente des résultats.

Le lendemain, en rentrant d’un aprem bière chez un ami, tu reçois pléthores de messages. Les résultats parcoursup sont sortis.

Tu te connectes la boule au ventre et tu pousses un ouf de soulagement quand tu vois que tu as été accepté sans même passer par la file d’attente.

Si c'était à refaire, tu ne le referais pas

Chapitre 4 : les révisions du baccalauréat

La vie d’un lycéen de terminale n’est pas de tout repos, après Parcoursup vient l’épreuve du Baccalauréat.

Pour le bac, tu passes le 3/4 de ton temps de révision à faire des flaschcards ankis pour l’histoire.

Apres en avoir fait plus de 300, tu n’en révises que la moitié.

Tu preferes faire des futsals pendant les semaines de revision.

Tu te dis que de toute facon t’auras la mention Bien sans forcer mais jamais la très bien.

Tu te dis que c’est pas grave, c’est pas les 50€ de prime de la région qui vont changer ta vie.

Il faut dire que tes 12 et 13 en bac de français y sont pour beaucoup dans cette résignation.

Que déjà que tu es mauvais en français, t’imagines pas en langue étrangère.

Pour te rassurer sur l’année à venir, tu prends même un cours de biologie cellulaire de ta grande sœur qui date d’il y a 4 ans.
Tu mets plusieurs jours à le lire et tout comprendre.

Ta copine ne comprend pas pourquoi tu lis un cours de PACES en pleine période de révisions.

Elle te dit aussi que tu devrais tout miser sur les maths au lieu de perdre du temps avec anki.
On touche pas à Anki.

Les revisions passent et tu es sûr d’une chose : tu auras une très bonne note en spé physique et une horrible en histoire géo (le sujet de la Chine au bac blanc ou t’avais eu 7 t’as démoralisé pour cette matière)

Pour la philosophie, tu regardes trois vidéos la veille de l'épreuve, des kheys du fofo t'avaient dit que ça suffirait.

Chapitre 5 : la philosophie
Nous y voilà : lundi premier jour d'épreuve.
Ton voisin John et toi passez les épreuves dans le même lycée.

Tu te rends compte dans la voiture que tu as énormément négligé la philosophie
Les trois vidéos de la veille ne serviront pas a te sauver.

John t’explique deux trois trucs et les thèmes à caser si le sujet tourne autour de la société.
Tu l’écoutes attentivement en priant pour qu’un des deux sujets de dissertation te corresponde.

Tu t’assois a ta place, et tu te dis que quand même tu aurais dû travailler cette matière, que les kheys du forum t'ont menti en te disant que les cours ne servaient a rien.

L’examinatrice annonce les consignes.

Tu stresses car tu ne sais plus si tu as éteint ton téléphone.
Quand tout à coup on distribue des enveloppes.

3-2-1 vous pouvez commencer.

Un éclat général de déchirement de feuilles résonne dans la salle.

Tu galères à sortir le sujet.

Sujet 1 : « la pluralité des cultures est elle un obstacle a l’unité du genre humain ? ».
Oula ca te paraît trop compliqué comme sujet.

Tu lis le second : « Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ? ».
Tu le comprends encore moins.

Tu ne lis même pas le commentaire de texte.

Tu commences à échafauder un plan pour le deuxième sujet, tu te dis que la question est plus courte, ça te met en confiance.

Rien ne vient ou plutôt pas grand chose.

Tu rayes ton brouillon tu lèves les yeux : 3/4 d'heure de passé.

Ni une ni deux tu relis le premier sujet.

Hhmm pluralité = beaucoup hhmm je peux parler de communautarisme hhmm
Ah mais c’est du social ça !

Tu échafaudes un nouveau plan en te remémorant les mots de John.

Tu mets tout ce qu’il te passe par la tête, le sport et les JO, l’espace …

Tu te souviens qu’hier tu as vu une vidéo sur Bourdieu.

Tu avais juste compris qu’il a réussi a prouver que les inégalités sociales et économiques étaient plus enclines à rendre un individu socialement dangereux.

Enfin si t’as bien compris.

Tu te dis qu’il n’y a pas besoin d’etre philosophe pour comprendre ca, tu te dis donc que t’as loupé quelque chose dans la vidéo.

Pas grave, ca rentre dans ta copie. Mais comment il s’appelle déjà Pierre Bour….
Bon il s’appellera Bourvier maintenant.

Tu te rappelles aussi d’une video sur Nietzsche que tu as vu la veille.

Tu ne le connaissais pas avant hier, mais une phrase t’as bien percuté « Dieu est mort ».

Hoplé ca rentre aussi dans ta copie.

Quant à lui tu le renommeras nieztche.
Tu finis ta copie et tu la rends au bout de deux heures.

Tu as l’impression d’avoir raconté beaucoup de banalités mais tu es satisfait de toi tu penses t’en sortir avec un 12.

Membranette va arriver d'une minute à l'autre.
Je ne veux pas qu'elle me voie écrire sur ce forom

Je continue plus tard