Prolégomènes pour la blackpill du futur : Toute l'analyse de Marx se fonde sur la marchandise. Mon idée est un syllogisme simple : Le désir est assimilable à la marchandise. L'analyse de Marx est une analyse de la marchandise. On peut donc assimiler l'analyse de Marx au marché du désir sexuel.
Il faut une analyse marxiste de la blackpill pour se libérer de ce qu'on pourrait appeler l'incello-positivisme, à savoir qu'actuellement la blackpill peut se vanter d'être scientifique (en balançant 15000 études par exemple) ça n'en fait pas une doctrine pertinente : la blackpill nie les affects et le rôle de la société (la blackpill est ouvertement naturaliste) , plus encore la blackpill n'explique pas les véritables mécanismes inconscient derrière la misère affective. L'analyse de Marx se fonde sur la marchandise, ma théorie incello-marxiste se basera uniquement sur un constat : la misère du désir.
Ce topic sera un ensemble de prolégomènes pour une blackpill du futur qui pourra j'espère soulager quelques hommes de la douleur de l'incompréhension.
Toutes les phrases clés et termes importants seront en gras
Misère du désir : Les incello-positivistes se trompent en s'imaginant que seul ceux qui n'ont pas eu de relations souffrent de la misère du désir. La dynamique du désir actuelle est telle que certains nagent dans un flux continuel de désir au milieu d'une marée de miséreux.
Nous avons tort de s'imaginer que les pulsions se refoulent à cause du tabou : la première cause du refoulement est l'incapacité.
La misère du désir ne se définit pas par un manque mais plutôt par un surplus. En bref la misère du désir est avant tout un trop-plein de pulsions refoulées. Cette énergie psychique est telle qu'elle dirige toute la vie psychique de l'individudans la misère et ce encore plus quand il nie ce refoulement. Ce refoulement de l'inconscient pousse au déni de misère.
Déni de misère : Nous nions tout simplement l'existence de notre misère. Le déni peut être interne (l'homme miséreux qui nie sa propre misère) ou externe (on nie la misère de l'homme)
Le déni de misère interne est avant tout due à une présomption de potentiel de séduction de la part de l'individu. A savoir que par amour-propre tout homme se considère de base comme séducteur et sociable. Or cette présomption ne peut qu'engendrer des souffrances puisqu'il revient à nier le refoulement du à la misère du désir. Plus encore l'homme peut nier sa misère sur une base idéaliste : "Oui je n'ai jamais tenu la main d'une fille mais je suis pas misogyne donc je ne suis pas dans la misère". Le misérable s'imagine toujours que parce qu'il pense en oppresseur il sera oppresseur, que parce qu'il nie cette misère du désir alors il vivra dans le désir. Rien n'est plus faux : vous pouvez très bien être féministe et vivre dans la plus grande misère affective possible.
Le déni de misère externe quant à lui est dû à la crainte qu'inspire un tel refoulement, l'énergie psychique effraie donc on se moque, on nie, on s'énerve etc... Il s'agit d'empêcher à une partie de la population d'exprimer son veto quant au marché du désir actuel.
A partir du déni de misère nous pouvons esquisser le prochain concept : infrastructure et superstructure sexuelle.
Infrastructure et superstructure sexuelle : En reprenant la vieille thèse marxiste dans l'Idéologie Allemande "Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie mais la vie qui détermine la conscience" nous pouvons aussi bien dire que ce n'est pas la conscience sexuelle qui détermine la vie sexuelle mais bien la vie sexuelle qui détermine la conscience sexuelle. La manière dont nous voyons les relations intimes est influencé avant tout par notre position dans le marché du désir (à savoir dans quelle mesure ai-je accès au sexe). On peut à partir de là distinguer la superstructure (comment je me représente la sexualité et les relations intimes) et l'infrastructure (comment je vis ma sexualité). A l'échelle de la société les représentations de la sexualité (dans les médias notamment) sont influencées par l'infrastructure à savoir comment est régulé le marché du désir.
Et on observe en Occident assez ironiquement une misère du désir constamment refoulée dans les médias, ça ne peut être là que la le signe d'une misère du désir énorme au sein de la société. Dans les pays
du tiers-monde les séries sont remplies de luxe à outrance, dans un pays en misère sexuelle les médias sont truffés de sexe au point où ça en devient gênant. Dans un pays où la misère du désir n'existerait pas
ces médias ne pourraient tout simplement pas subsister, dans un pays normal une série comme Euphoria ne tiendrait tout simplement pas, ça serait vu comme ridicule de baser tout une série sur le cul.
Alors on voit bien comment la vie sexuelle joue sur la représentation du sexe, mais on constate tout de même que des gens dans la misère sexuelle totale loue constamment le marché du désir actuel (par exemple les simps)
Pour répondre à cette question il faut emprunter de nouveau un terme marxiste : la conscience fausse. Il s'agit d'avoir une vision sexuelle qui ne correspond pas à la réalité vécue.
Nous dirons donc que la représentation du sexe est un reflet de la vie sexuelle, mais que ce n'est pas un reflet FATAL. En bref la conscience fausse trahit toujours une misère sexuelle bien qu'elle essaie de la cacher.
Par exemple le simp même s'il le nie et se veut anti-blackpill etc... transpire la misère du désir. Son simpage n'est que le fruit de sa misère du désir.
L'aliénation amoureuse : L'amour a toujours été considéré comme la réalisation de soi à travers l'autre. Cette idée se reflète à travers le mythe de l'androgyne primordiale (l'homme recherche constamment sa moitié perdue) et l'idée de l'âme-sœur. Or la misère du désir ne permet plus cette réalisation de soi par l'amour : en fait elle pousse les hommes à se mettre en couple par dépit.
Ainsi l'homme ne se reconnait plus dans sa partenaire, sa vie sexuelle lui est totalement étrangère : c'est ce qu'on appelle l'aliénation amoureuse.
En principe un couple est toujours composé de personnes avec des personnalités similaires or c'est de moins en moins le cas, ainsi on tombe sur des couples qui ne peuvent pas tenir car il n'y a tout simplement aucune synchronisation. L'homme est donc voué à troquer un amour véritable et passionnel qui lui peut durer contre un amour par-dépit, sa vie de couple est faite de conflits constants : preuve que la misère du désir touche même les hommes en couple.
