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Ouai envoyez la liste des villes ou ya encore des francais en majorité svp
Edit : ca doit etre des villages de 500 habitants mais on sait jamais
84 %, 81 %, 79,5 %… Les scores de l’extrême droite atteignent des niveaux astronomiques dans plusieurs centaines de communes françaises à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle. Dimanche, 2 667 d’entre elles lui ont accordé au moins 50 % de leurs suffrages. En 2017, seules 305 communes - huit fois moins qu’aujourd’hui - avaient offert la majorité absolue à Marine Le Pen, alors seule candidate à l’extrême droite.
Non seulement Marine Le Pen, qualifiée pour le second tour face à Emmanuel Macron, arrive en tête dans quelque 20 000 communes de France, mais elle obtient au moins la moitié des suffrages dans 635 d’entre elles. Et c’est sans compter sur Éric Zemmour, son rival de Reconquête ! éliminé au premier tour avec 7 % des voix, qui arrive très souvent à la seconde place dans ces mêmes communes.
L’aubaine Zemmour
La candidate RN a su une nouvelle fois séduire dans ses fiefs d’Hénin-Beaumont, de Bruay-la-Buissière ou de Rouvroy. Mais la présence de Zemmour gonfle considérablement le score de l’extrême droite dans des villes qui échappaient jusque-là à ce bord politique.
Éric Zemmour, « clairement classé à l’extrême droite, a pris sur l’électorat filloniste et sur l’électorat qui se déclarait près à voter pour Valérie Pécresse en début de campagne et, en ce sens, permet ce nouvel apport à l’extrême droite », analyse le cartographe Sylvain Manternach.
« Cela donne le sentiment que c’est lui qui est allé chercher un nombre important d’électeurs pour l’extrême droite », explique-t-il, concédant que ces déductions nécessiteraient « plus de recherche qualitative », encore inexistante à cette heure. Ainsi que d’analyse de cartes électorales à différents niveaux géographiques.
À eux deux, Marine Le Pen et le candidat de Reconquête ! explosent les scores dans 30 communes, où leur vote cumulé dépasse les 70 % des suffrages. Le top 3 est composé d’Hardecourt-aux-Bois dans la Somme (84 %), de Courcelles-sur-Voire dans l’Aube (81 %) et enfin de Flammerécourt en Haute-Marne (79,5 %).
Ces pourcentages sont très élevés, mais attention : le nombre de votants relativise la claque imposée par l’extrême droite. Hardecourt compte 50 votants, Courcelles 21, et Flammerécourt… 44. Il faut descendre beaucoup plus loin dans le classement, au 90e rang, pour obtenir une ville qui accorde un nombre significatif de voix à la mouvance. Bertincourt, dans le Pas-de-Calais, cumule 64,8 % des suffrages pour Marine Le Pen et Éric Zemmour… Tout en ayant un nombre de votants supérieur à 500 (505 précisément).
Toutes les villes plus haut dans le classement ne comptent que quelques dizaines d’habitants dans la plupart des cas, une centaine dans une poignée d’autres, et 200, au maximum, pour deux d’entre elles. « On verra ce que ça donne au second tour, mais le vote le plus fort pour l’extrême droite se situera sans doute à une cinquantaine ou à une soixantaine de kilomètres des métropoles », prévoit Sylvain Manternach.
Le cartographe prévoit cependant que les électeurs de Zemmour puissent « réurbaniser le centre de gravité du vote pour l’extrême droite », d’autant que les petites villes dont il est question sont tout de même... Plus importantes qu’en 2017. « Les communes à plus de 50% sont clairement plus grosses cette année », souligne le cartographe.
Ruralité et sentiment de « déclassement »
Difficile de dégager une tendance nette pour ces 2 667 communes, mais Sylvain Manternach observe « un sentiment de déclassement, d’abandon ou encore une ruée parfois involontaire vers le périurbain » du fait du prix des logements.
« À 20 km de la grande ville - je pense à des métropoles comme Poitiers ou Metz -, on est dans le choix. À 50 km de la grande ville, ce n’est plus forcément le cas. Il y a un sentiment de mise en retrait, d’inutilité à la Nation qui peut nourrir pas mal de rancœurs, de frustration » amenant, selon le cartographe, l’électeur à ce vote. « Mais analyser l’extrême droite à travers ce seul prisme demeure trop réducteur », prévient-il toutefois.
Reste que ces plus de 50 % des voix obtenues dans plus de 2 500 villes laissent espérer à l’extrême droite une percée d’une autre dimension au second tour. Car notre analyse ne tient pas compte du report des voix de Nicolas Dupont-Aignan qui avait soutenu Marine Le Pen en 2017, mais aussi de celles de Jean-Luc Mélenchon, dont un tiers pourrait nourrir le score de la candidate, selon un sondage Ipsos Sopra Steria pour Le Parisien, Franceinfo et Radio France.
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Données du topic
- Auteur
- Remco11
- Date de création
- 6 juin 2022 à 17:27:23
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