C'est laid, pauvre, étranger, inutile, foncièrement minable, indigne d'un homme.
Mettre ces bouts de plastique asiatiques mal coupés plutôt que l'habit purement européen, émulation esthétique d'une poésie de l'action, qu'est la chemise, c'est méprisable, pathétique et risible.
Avoir vingt ou trente ans, vivre à l'époque la plus grandiose de sa vie et s'abaisser à porter de telles vulgarités : quelle décrépitude et quelle déchéance !
Je n'en mets même pas pour faire du sport, peindre ou jardiner, c'est dire ce que ça vaut.
J'ai quatre chemises : une noire, qui permet une transition symbolique entre temps de guerre et temps de paix; une brune, qui essentialise une race supérieure; une bleue qui rappelle mes origines de l'île d'émeraude; une verte, incarnant le renouveau du printemps ruraliste et agraire.
Quelle est votre excuse pour ne pas faire de même ?