Le professeur Gerald S. Hawkins s'est servi de la Inachine à traiter les datations de l'observatoire d'astrophysique de l'université
américaine de Harvard pour étudier les cercles mégalithiques anglais.
Il a prouvé, surtout en ce qui concerne Stonehenge, que
les hommes de l'époque mégalithique avaient construit là « un centre de calcul en pierre ».
Cette installation leur permettait de
prévoir avec précision les éclipses de la lune et du soleil ainsi que d'autres dates astronomiques.
Parmi les 32 lignes de visée astronomiques importantes, il y a celles qui montraient « l'année métonienne » (étos holon), c'est-à-
dire une durée de 19 années qui s'écoulent avant que la pleine lune retombe à la même date. Ce cycle ne comporte 19 années que
deux fois de suite, le troisième ne comptant que 18 années.
Pour trois cycles de l'année métonienne il faut calculer 56 ans. À Stonehenge, selon Hawkins, ces 56 années étaient matérialisées
par 56 trous que l'on a retrouvés grâce aux fouilles et dans lesquels devaient être plantés des poteaux ou des colonnes de pierre.
C'est grâce à ces repères que l'on pouvait calculer les 56 années de trois cycles métoniens.
Hawkins a calculé, grâce à son ordinateur, que les chances d'une coïncidence due au seul hasard des lignes de Stonehenge avec ces importants points astronomiques ne dépasseraient pas la proportion de 1 pour dix millions.
Des préhistoriens et des astronomes ont contrôlé les recherches de Hawkins. Ils ont recalculé au moyen d'ordinateurs et ont
confirmé ces résultats qu'ils ont en outre complétés en partie.
Ainsi, Stonehenge était un « ordinateur mégalithique », un « centre de calcul de pierre » avec lequel on pouvaitcalculer et prédire de nombreuses dates astronomiques impor-
tantes.