Chaque vendredi soir en allant manger chez papi et mamie, elle répétait cette phrase. Chaque samedi soir avec des amis à elle, elle répétait cette phrase. Certes, sur le ton de la rigolade, mais le fond du propos pesait sur son cœur, depuis toujours. Peut-on réellement lui en vouloir, après tout, d'avoir mis au monde un enfant aussi laid ? Peut-on en vouloir à une mère de souhaiter un enfant beau et intelligent ? Je ne crois pas.
Si maman me disait souvent cela, c'est parce qu'elle souffrait. Elle souffrait sans doute plus que moi lorsqu'elle posait ses yeux sur mon visage.
Aujourd'hui les traumatismes résonnent en moi et les pensées s'entrechoquent. Accroupi, je reçois des électrochocs.