[Étude] 80% des femmes attirées par 20% des hommes
"Selon la biologiste allemande Meike Stoverock, 80 % des femmes sont sexuellement attirées par 20 % des hommes. Vous étiez en train de passer un dimanche empli de joie et de sérénité ? Toutes mes condoléances"
Boucle
Vous venez d’entendre un bruit sourd ? C’est normal, ce sont les fondements de notre mythologie amoureuse qui viennent de s’écraser en bas de votre immeuble. Tout comme nos mantras préférés : « chaque personne possède une âme sœur quelque part », « la nature est bien faite », « chacun finit toujours par trouver chaussure à son pied ».
Disponibilité des hommes, sélectivité des femmes
Revenons à Meike Stoverock, puisque c’est elle qui fait l’actualité. Selon ses travaux, le fonctionnement standard de l’espèce humaine (et de la plupart des espèces animales) oppose la disponibilité des hommes et la sélectivité des femmes (ils proposent, elles disposent). Les partenariats se forment pour trois ou quatre ans, le temps d’assurer la gestation et les premières galipettes d’un enfant. Cette durée est encore observable aujourd’hui : c’est celle du désir des femmes pour leur partenaire. Leur libido se porte ensuite ailleurs. Si le cadre monogame les empêche de passer à l’acte, alors leur libido se met en sommeil – même si, bien sûr, d’autres raisons peuvent susciter la décrue de leur désir. (Cette situation vous semble-t-elle terriblement familière ?)
Lors de la sédentarisation de l’humanité, il y a 10 000 ans, si la société avait été organisée en fonction du désir des femmes, la vie en communauté serait devenue intenable : comment éviter la violence quand trois hommes sur quatre sont frustrés ? (Petite précision : Meike Stoverock justifie cette assertion par la chute de la testostérone dans le sang après un rapport sexuel – mais cette observation a été scientifiquement très contestée. Selon elle, si vous supprimez l’accès à la sexualité, la testostérone s’accumule, donc la violence. Je laisse les endocrinologues débattre.)
Pour éviter le chaos, la plupart des civilisations auraient alors inventé les modalités d’une « redistribution » de l’accès à la sexualité : un homme aura droit à une femme. La reproduction cesse alors de ressembler à une partie de poker où le vainqueur rafle la mise. Bienvenue dans le monde de la monogamie, littéralement fondé sur la domestication du désir féminin : ce désir ne doit s’exprimer qu’à la maison.
Cette domestication s’opère de gré ou de force. Il y a des stratégies douces, comme la romance : beaucoup plus ciblées par l’imaginaire des contes de fées, les femmes se voient encouragées à désirer « un homme, un seul, pour toujours », qu’elles épouseront lors du « plus beau jour de leur vie ». Et puis il y a des stratégies dures, comme l’excision (on supprime l’organe du plaisir), le devoir conjugal (dont l’application fait actuellement polémique) ou le slut shaming (la « culpabilisation des salopes », qui rappelle à l’ordre les femmes exprimant leur désir hors de la conjugalité).
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Pour Meike Stoverock, l’oppression des femmes n’est pas un effet secondaire malencontreux de notre civilisation : elle en est le fondement. C’est grâce au contrôle des femmes que les hommes, débarrassés de la compétition sexuelle, récupèrent leur temps de cerveau disponible – un temps mis au service de l’invention de l’écriture, de la technique ou des sciences.
Cette oppression n’est évidemment plus acceptable – ni pour la biologiste, ni pour la chroniqueuse. Emancipées (work in progress), les femmes revendiquent leur droit à choisir. Non seulement sur les applis de rencontres, mais aussi par l’augmentation du nombre de divorces (dont on sait qu’elles sont majoritairement les instigatrices) et leur « décrochage » de la sexualité conjugale (enfin libres de dire non à leur conjoint, mais pas encore vraiment libres d’aller voir ailleurs, leur libido se retrouve mise entre parenthèses).
On peut domestiquer le corps des femmes, pas leur libido
Cette théorie n’est pas entièrement nouvelle. En 2014 déjà, on pouvait lire dans le New York Magazine que les femmes ne sont pas taillées pour la monogamie (l’article est ici). On y apprenait que, selon les recherches des docteurs Aaron E. Carroll et Rachel C. Vreeman, le déclin de la sexualité conjugale ne serait pas dû à une moindre libido féminine, mais au fait que la libido féminine n’est pas faite pour s’exprimer dans le couple. D’où un paradoxe : les hommes ont effectivement inventé une structure sociétale qui assure un « minimum sexuel pour tous », mais ce minimum ne leur garantit pas le désir des femmes. Seulement des rapports sexuels. Je clarifie : on peut domestiquer le corps des femmes, mais pas leur libido. Elles se forceront peut-être, par obligation maritale ou par tendresse, à coucher avec leur conjoint. Mais en pensant à autre chose.
Et maintenant, on fait quoi ? Si la monogamie continue de s’effriter, la plupart des hommes se retrouveront sous tension sexuelle. Or il n’est pas totalement certain que tous parviennent à se plier à la fameuse formule d’Albert Camus (dans Le Premier Homme) : « Un homme, ça s’empêche ».
La minorité incel (ces « célibataires involontaires » à l’origine de plusieurs attentats terroristes contre des femmes), l’agressivité de la manosphère (le militantisme masculiniste) et la culture du viol font peser sur les femmes un risque immédiat de violences. Le décompte des féminicides nous démontre semaine après semaine que certains hommes préfèrent tuer leur compagne plutôt que perdre celle qu’ils perçoivent comme leur propriété. Le 16 mars, à Atlanta, un jeune homme a ouvert le feu dans trois salons de massage. Huit personnes sont mortes, dont six femmes asiatiques. Selon les propres mots de l’auteur présumé, la tuerie a été provoquée par son « addiction sexuelle » (dans le contexte de hausse des agressions contre les Asiatiques outre-Atlantique).
Pour éviter la prolifération de violences sexistes, Meike Stoverock propose trois pistes, toutes aussi explosives les unes que les autres : augmenter le recours à la pornographie (dont il faudrait réformer la production), libéraliser la prostitution (les hommes doivent renoncer à l’idée que les services sexuels non désirés soient gratuits), et changer les représentations afin de permettre aux « exclus » de la sexualité de vivre dignement. Dans un entretien donné le 20 février à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, la chercheuse explique ainsi que « les hommes [non désirés par les femmes] ne doivent pas nécessairement être considérés comme pathétiques ou minables. Si nous observons le monde animal, le mâle qui ne trouve pas de partenaire constitue le cas normal. Le mâle alpha qui n’a aucun problème à se reproduire est une exception. »
La dignité est-elle compatible avec la « misère sexuelle » (je mets entre guillemets, puisque toute misère sexuelle peut se résoudre par la masturbation) ? Il faudrait pouvoir retourner l’équation : le succès peut-il être décorrélé de l’accession au corps des femmes ? Le mouvement #metoo prouve, scandale après scandale, que certains hommes de pouvoir utilisent leur position de domination sociale pour conforter une domination sexuelle. Tant qu’ils montreront ce genre d’exemple, nous devrons craindre les répercussions d’une exclusion sexuelle à la fois sur le bien-être des hommes (solitude, dépression) et sur la sécurité des femmes (du harcèlement de rue au meurtre).
En 1994, Michel Houellebecq constatait « l’extension du domaine de la lutte » dans l’accès à la sexualité. Il y décrivait l’humiliation des hommes exclus par le cynisme d’un « marché » amoureux de plus en plus brutal. En 2006, Virginie Despentes dédiait sa King Kong Théorie aux « exclues du marché de la bonne meuf ». Mais cette fois, le point de vue était tout autre : l’autrice faisait de cette exclusion un motif de puissance – sans séduire, sans regard masculin, on ne se portait finalement pas si mal.
Nous sommes en 2021. Et nous attendons logiquement l’étape suivante : un essai qui permettrait aux « exclus du marché du mâle alpha » de récupérer leur fierté en réinventant les règles du sexe et de l’amour.
Le 06 mai 2022 à 18:45:45 :
80% des hommes sont attirés par 20% des femmes
donc en gros ce sont que les 20% des hommes et des femmes qui profitent du baisodrome?
cb de kheys à peu près normaux, qui taffent, ont fait des études correctes/okay, prennent un peu soin d'eux , font du sport ; entre 20 et 30 ans, et sont célibataires ?
y'a pas que des cigarettes et co sur le fofo
j'pense que pas loin des 40/50 pourcents des kheys sont normaux, sont des membres actifs et productifs de la société
et pourtant seuls, un peu de potes (qui sont plus ou moins en couple), et qui galèrent avec les meufs
cest d'autant de couples non formés et de gosses qui ne se font pas
Le 06 mai 2022 à 18:44:48 :
Les délires d'incels du fofo validay par LE Monde
Sérieusement ? Il y a vraiment des gens qui croient que c’est un délire ?
Faut marcher les yeux fermés et les oreilles bouchées pour pas s’en rendre compte
Le 06 mai 2022 à 18:49:35 :
y'a qu'à voir sur ce forumcb de kheys à peu près normaux, qui taffent, ont fait des études correctes/okay, prennent un peu soin d'eux , font du sport ; entre 20 et 30 ans, et sont célibataires ?
y'a pas que des cigarettes et co sur le fofo
j'pense que pas loin des 40/50 pourcents des kheys sont normaux, sont des membres actifs et productifs de la société
et pourtant seuls, un peu de potes (qui sont plus ou moins en couple), et qui galèrent avec les meufs
cest d'autant de couples non formés et de gosses qui ne se font pas
Le 06 mai 2022 à 18:49:35 :
y'a qu'à voir sur ce forumcb de kheys à peu près normaux, qui taffent, ont fait des études correctes/okay, prennent un peu soin d'eux , font du sport ; entre 20 et 30 ans, et sont célibataires ?
y'a pas que des cigarettes et co sur le fofo
j'pense que pas loin des 40/50 pourcents des kheys sont normaux, sont des membres actifs et productifs de la société
et pourtant seuls, un peu de potes (qui sont plus ou moins en couple), et qui galèrent avec les meufs
cest d'autant de couples non formés et de gosses qui ne se font pas
Ceci bordel de merde
T'as tout dit kheyou
C'est pareil dans l'autre sens.
Vous êtes attirés à juste titre que par les plus belles filles que vous croisez.
Ça veut pas dire que seul 20% des hommes ont des relations.
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- 335iKhey
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- 6 mai 2022 à 16:55:36
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