C'est clairement quelque chose qui me dépasse.
Ethniquement, on est obligé de condamner l'avortement.
Le débat foetus/bébé est un faux débat grammaticale qui n'existe que pour tenter de justifier la mise à mort d'un être humain.
Il n'y aucune limite spécifique biologique entre un fœtus et un bébé. Ça n'a aucun sens de dire que vendredi on peut le tuer car c'est un fœtus et samedi non car c'est un bébé. Les catégorisations scientifiques ne sont que des catégorisations approximatives d'une biologie qui par définition n'a pas de catégorie.
On ne peut pas justifier l'avortement par le bien être de la femme car cela voudrait dire que la mort d'un individu est préférable a la vie moins confortable d'un autre.
On ne peut pas justifier que le foetus appartient au corps de la femme car c'est factuellement faux, le bébé est un corps distinct de celui de la femme et on le considère comme tel. Jamais personne ne regardera le bébé comme faisant partie intégrante de la femme jusqu'à a la rupture du cordon ombilicale. Donc c'est bien un individu distinct et son droit moral a la vie est aussi important que celui de la femme.
On ne peut pas justifier l'avortement sur des cas rarissimes de grossesse lié à un viol et cela reste un cas particulier qu'on pourrait légiférer comme tel. Tout comme le meurtre est interdit mais pas la légitime défense alors que l'action (tuer) est identique dans les deux cas.
On ne peut pas légitimer en plus le fait de tomber enceinte par accident vu le nombre de protection qui existe. La responsabilité est induite automatiquement en dehors du viol. Et quand bien même une personne a utilisé une protection qui n'a pas fonctionné, cela ne peut pas justifier la mise à mort d'un individu qui n'est en rien responsable de cet état.
La mise en adoption étant possible, l'accouchement sous X étant possible, il n'y aucun argument ETHIQUE qui puisse justifier l'avortement.
Je dis tout cela en étant pour l'avortement. Mais je considère que cet avortement doit se faire en connaissance de fait, c'est a dire en sachant pertinemment que cet acte est immoral et ne se justifie que par le bien être d'un individu au dépend d'un autre.
