Topic de OG_Blackburt :

[ECRITURE] Avis constructif sur ce style / extrait ?

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Récemment je me suis mis à l’écriture pour compenser le fait que je fais des études où je n’écris quasiment plus.
Un avis pertinent de khey sur la qualité du produit ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/35/6/1504336181-narcosgmekgm.png

Hésitez pas à donner des critiques abruptes, si estamos aqui es para eso https://image.noelshack.com/fichiers/2017/35/4/1504168561-pablo1.png

J’ai pas encore fait la partie correction orthographique mais ça devrait être assez juste déjà.

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Il y parvinrent. Le grand bâtiment, tout fait de métal, de tôle et de belle pierre taillée, trônait fièrement au cœur de la ville. Courant leur danse quotidienne, les tissus roses et gris grouillaient sur les pavés de la gare, inquiets de leurs responsabilités, portant la vie et ses aléas comme un sac trop lourd. L’un galopait pour subvenir, l’autre boitait pour persister.
Chacun vivait. Ils se jetaient des regards de surface, cachant qui ils étaient, comme on cache une bague à sa fiancée - tous aspiraient au paisible et à l’amour, mais personne ne pouvait l’assumer dans un tel monde. Les roublards lorgnant les belles dames l’avaient bien compris. Leur dents noircies par le tabac et leurs molards jaunâtres amenaient encore de couleurs au tableau vibrant d’une ville mauve, pas tout à fait mauvaise mais certainement pas bonne. La vie était dure. A vrai dire, sans les récentes opportunités que l’humanité avait su se faire, ce jeu perfide imposé au vivant aurait continué à être un bagne abject où la mort régnait en despote, un despote dont vous redoutiez l’appel, mais avec qui la réunion serait inévitable, et insoutenable lorsque vous l’observeriez du lointain convoquer un ami.
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Liam se décida à agir.
Il agrippa d’une poigne de fer une planche adossée contre un mur en pierre grise, et de toutes ses forces vint l’asséner à l’arrière du crâne du marin, qui tituba vers l’avant, sonné mais toujours bien conscient.

- Qu’est-ce-que…? Toi… Toi… t’auras pas le temps de regretter que…

le marin explosa de rage dans un cri primal, et se lança de tout son poids dans la direction de Liam, qui pendant une seconde ne put s'empêcher de paniquer un peu.
Et comme on l’en avait prévenu, il sentit l’adrénaline monter. Et comme il s’y attendait, ses sens se précisèrent suffisamment pour lui faire économiser les précieuses micro-secondes nécessaires à une prise de décision sous pression.

Il se jeta corps et âme dans les guiboles lourdes et charnues du marin dont la mer n’avait pas quitté la peau, tant elle suait l’éthanol. Le jeune garçon sentit une énergie à l’explosivité démente déguerpir de ses membres inférieurs. Son coeur s'emballa quelques secondes, avant d’attenir au rythme de la ville - un étrange calme, agréablement froid, mais battant et vivant de sa musique décontractée ; il ne paniquait plus, pas même lorsque sa petite carrure percuta la plus grosse, et qu’il envoya valser le bonhomme par dessus lui dans un carambolage des rotules.
La grosse masse de muscle et de graisse s’écrasa au sol non sans mal. On entendit un grognement rustre pointer du lieu d’impact, et le boudin humain qui se débattait sur les pavés avait l’air tout aussi surpris que le gringalet qui venait de l’envoyer valdinguer par-dessus bord.

- Eh ben ! joli coup ! sourit la jeune fille, visiblement étonnée de la galipette gracieuse du garçon qui, à première vue, n’avait aucune chance de mesurer la confrontation. Et pourtant.

Le pleutre bœuf transpirant se releva en luttant contre son propre poids et meugla quelques insanités avant de poser un regard hargneux sur le garçon, qui se tenait droit et fier face à un ennemi de presque deux fois sa stature.

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un monde qu’on aurait connu croulant sous un poid rond, pesante cyclicité du cadran, phénomène de toujours immobilisé en un instant, un instant qui mettait fin au grouillant des voix rauques et des mains empoignées sonnant bracelles. Tout cessa, aussi bien la danse du colibri que le poumon du veau, l'œil agité du garçon des champs comme le muscle saillant et nervuré de la bête d’écurie. Le silence éprouvant, une neutralité impossible, une absence de tout dans un moment de désolation où plus rien n’avait d’être, ni de sens. Un moment de vie qui n’existerait jamais, et où personne n’existait non plus. La pureté divine d’un rien à la forme de tout, éternelle marche statique d’une matière inaltérable. Alec se surprit à penser, puis à bouger, puis à courir. Tout autour de lui demeurait gris et mort. Non ; ni mort, ni vivant. Une poche d’impossibilité quantique. Un non-sens. La matière ne pouvait exister sans le temps, et inversement ; Il lui semblait pourtant que c’était le cas.
Le temps s’était arrêté.

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La sueur anxieuse coula sur la poignée de son épée, pressée au cœur d'une main calleuse par des doigts rustres assumant les traumatismes du passé.
avec une grâce silencieuse, Alec leva son bras, pointe d'épée vers l'avant, une étincelle de détermination dans l'oeil que son ennemi ne pouvait évidemment pas percevoir au travers du masque, mais qu'il pouvait ressentir tant le garçon était en contrôle de son mouvement et de son corps malgré la pression grimpante.
La moue du noble se transforma en grimace intimidante, dévoilant la perversité d'un visage inhumain, tandis qu'Alec mesurait sa respiration pour pallier à la rage que l'existence de cet homme suscitait en lui.

Les battements de cœur s'intensifièrent à l'unisson, dans une danse immobile qui jouerait de sa fatale musique, emportant à son issue la vie d'un des deux hommes. Et ils le savaient pertinament, une lutte primale, un combat simien pour la survie, et en même temps tellement plus ; d'un côté la volonté gourmande d'un pouvoir divin, de l'autre la certitude que les torts de ce monde devraient être solvés par le meurtre et l'évincement des responsables, au nom de leurs victimes. Ainsi, le premier mouvement brisa une glace qui fondait depuis quelques minutes déjà.

Alec s'élança vers l'avant, le bras droit armé, porté par dessus son épaule opposée en vue d'une taillade de gauche à droite ;
Son ennemi, voyant aisément la faille dans cette attaque, fit un bond en arrière avant de dégainer son arme à distance et d'en pointer le canon sur celui qui le chargeait.
Juste avant la pression de la détente, Alec abaissa son corps au plus proche du sol, lançant son arme de tout son soûl pour créer un arc-de-cercle, apportant un élan suffisant à son corps et lui permettant de balayer les jambes de son ennemi dans un pareil geste de rotation du bassin. Cette attaque était en général imprévisible, le souci étant que si elle échouait, son employeur se retrouvait au sol, à la merci de l’adversaire. Heureusement, personne n'avait la capacité de l'éviter sans la connaître préalablement.

Le vicieux noble se retrouva face contre terre, bien embêté par l'assassin qui s'était relevé et le toisait maintenant d'un œil sombre et statique.
"Prête moi tes ultimes paroles" demanda Alec à sa victime, comme à son habitude.
Après quelques secondes à réfléchir, recroquevillé au sol en position foetale, dos à son ennemi, le vaincu parvint à donner une réponse :
" Mes derniers mots... je les donnerai à ton cadavre !" éructa-t-il d'une voix colérique, dévoilant une orbe métallique qu'il lança quelques mètres derrière Alec. Avant que le vengeur ne puisse réagir complètement, celle-ci explosa, le propulsant vers l'avant, la tête la première dans la cheminée, sur laquelle était heureusement posée une statue de bronze à l'effigie d'une baleine.
Le noble fut lui aussi carapaté vers le foyer de la cheminée, tâchant sa tunique blanche de poussières charbonneuses.
Il finit par se reprendre, regarda autour de lui, et fut choqué de se rendre compte que son ennemi avait disparu.
Avait-il fui ? “Ais-je réussi à le vaincre ?” se demanda-t-il, à moitié sous le choc mais heureux d'être en vie.
Il se dégagea du puit de poussière pour tituber drôlement dans la pièce. Il vérifia les fenêtres, toutes brisées, mais ne vit rien par delà les toits.

Il retourna vers le lieu du combat pour essayer de retrouver une broche qu'il avait perdue dans la lutte, une broche qui lui tenait à coeur étant le seul souvenir qui lui restait de son frère ; frère qu'il avait dû faire éliminer secrètement car ses vues auraient empêchées une gouvernance que le Duc estimait nécessaire.

C'est là qu'il entendit la vibration. Dans son dos, un bruit métallique ondulait, comme si un tremblement de terre avait lieu. Le temps de comprendre d'où il venait et de tourner la tête, le Duc put à peine percevoir la statue de la baleine ; la sculpture explosa en milles morceaux, révélant une ombre informe qui prit en un instant un contour familier, suscitant terreur et cauchemar dans le cœur du noble, qui n'allait rien pouvoir faire à temps. Et il ne fit rien, lorsque la lame d'acier noir pénétra sa trachée de droite à gauche, avant d'être retirée, projettant une ligne de sang rouge boeuf sur le mur adjacent. Un coup de pied, d'une force qu'aucun homme n'aurait pu posséder, l'envoya valser au milieu de la pièce alors qu'il étouffait sous les flots rouges de sa propre propre sève , investissant sa trachée, comme si ses vices tant assumés avaient finis par le noyer. Ventre contre sol, l'homme, dans ses derniers instants, entendit les bottes de son assassin cogner contre le parquet noirci par l'explosion. Elles pénétrèrent dans son champ de vision, comme les mots du tueur pénétrèrent dans son esprit fugitif "Tes amis et toi mènerez votre danse au cœur du vide pour l'éternité, alors que le monde sera libre de vos vices." Le noble voulut répondre, mais une gerbe de sang jaillit à la place de ses mots. Dans ses dernières secondes, le regard emplit de haine, il poussa un grognement de rage qui se mua en un soupir de peur. La peur d'une mort inévitable. Quelques secondes plus tard, le regard de l'homme était vidé de toute essence et de toute étincelle, il n'en restait qu'une coquille pâle, gisant dans une piscine de rouge. Alec lui jeta un dernier coup d'œil, avant de retirer son masque et de cracher parjurement sur le visage de l'homme qu'il venait d'abattre. Il prit appui sur le cadre d'une fenêtre brisée pour s'élancer hors du bâtiment, laissant derrière lui le corps transpercé de l'homme qui lui avait tant pris, sans même le savoir, et qui aujourd'hui ne prendrait plus rien à personne.

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Merci à ceux qui readeront ça les khey https://image.noelshack.com/fichiers/2017/13/1490886827-risibo.png

je lis ça après mon repas l'OP https://image.noelshack.com/fichiers/2020/39/7/1601233365-ezgif-5-2aa76ecdc68c.png
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Données du topic

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OG_Blackburt
Date de création
28 avril 2022 à 12:20:45
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