Peu importe les résultats
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"[...] Si je me plaçais maintenant - par hypothèse - non plus du point de vue d'un simple Français, mais du point de vue d'un démocrate - d'un pur, honnête et parfait démocrate - je n'aurais pas d'avantage lieu d'être satisfait. Parce que le principe fondamental de la démocratie est le principe de la majorité. En démocratie, le gouvernement gouverne au nom de la majorité des citoyens, représentée à l'Assemblée nationale. Or, que constatons-nous ? Nous constatons qu'avec 46% des suffrages, l'UDR, Les Républicains indépendants et autres partis de la majorité occupent271 sièges à l'Assemblée, tandis qu'avec 46.8% des suffrages, les socialistes, les communistes et autres divers gauchesne disposent que de 181 sièges* ! ... Ce qui nous permet de dire, avec notre confrère Rivarol (15 mars 1973) que la majorité reste la minorité, ou mieux peut-être, que la minorité conserve la majorité ![...]"
"[...] La représentation proportionnelle, en favorisant la multiplication des partis, en augmentant en conséquence le nombre des partis représentés au Parlement, aggrave tous les maux (également énumérés dans notre Procès) du suffrage universel à base partisane, qui ne peut qu'aboutir à trois résultat :
-Ou bien les suffrages des électeurs se polarisent entre deux grands partis (ou deux groupes de partis apparentés), dont l'un obtient la majorité, majorité dont l'expérience à prouvé qu'elle se traduit généralement par une différence de quelque 1% à 5%, c'est à dire de quelques milliers ou dizaines de milliers de voix. Il en résulte que, durant x années, la moitié des citoyens gouverne le pays, contre la volonté de l'autre moitié. C'est une espèce de dictature !
-Ou bien les suffrages se partagent, essentiellement entre deux grands partis, mais dont aucun ne dispose de la majorité suffisante pour gouverner. Il faut alors, pour cela, que l'un d'eux obtienne l'alliance d'un toisième parti,dit parti charnière. Et nous aboutissons à ce résultat démocratiquement paradoxal : cet précisément le parti qui a obtenu le moins de voix qui est l'arbitre des destiné de la nation! Et le plus grave est que , comme la décision de ce parti charnièren'est généralement pas prise en fonction d'affinités politiques, d'options philosophiques ou politiques fondamentales, mais seulement à partir de circonstances fortuites ou superficielles (tractations, marchandages, un porte-feuille de plus ou de moins au sein du prochain ministère), cetde ces circonstances superficielles et fortuites que dépendent les destinées du pays, et, parfois, les destinées d'un continent et d'un civilisation ..
-Ou bien les suffrages des électeurs se partagent, dans des proportions plus ou moins identiques, entre une multitude de partis. Comme un parti ne peut alors gouverner tout seul, on aboutit, par le jeu des alliances, des coalitions, qui se nouent et se dénouent au gré des circonstances et des intérêts du moment, à la valse des ministères, à cette instabilité gouvernementale, qui a été reconnue par les démocrates les plus honnêtes comme une des tares de la démocratie.
Ainsi, sous quelque angle qu'on l'envisage, la démocratie - c'est-à-dire, essentiellement, le régime des partis - nous enferme dans un dilemme, comme l'oiseau est enfermé dans sa cage. Pour sortir du dilemme, il faut supprimer les partis. Pour sortir du dilemme, il faut sortir de la démocratie."
-Jean Haupt
-Bernays, Edward
Le 24 avril 2022 à 19:22:57 :
J'ai le palu
bien
Le 24 avril 2022 à 19:22:57 :
J'ai le palu
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Données du topic
- Auteur
- 14PAZSURTOI88
- Date de création
- 24 avril 2022 à 19:07:18
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