Lettre d'un enfant au président

Bonjour à toutes et à tous,

Je me présente, je m'appelle Julien. Je vis à Versailles et effectue mes études à Paris. J'ai 22 ans.

Je suis issu d'un milieu social difficile, originaire du Nord-Pas-de-Calais, mes parents travaillant tous les deux à l'usine ; je connais la valeur de l'argent, et sais faire des efforts.

Voyant les difficultés de ma famille, et en tant qu'aîné, j'ai rapidement réalisé, dès le lycée, qu'il était de mon devoir de la sortir de cette situation, qui s'est installée suite à un malencontreux concours de circonstances et certaines mauvaises décisions. Mais je refuse de me plaindre ; ce n'est pas dans mon éducation. Mes parents comprennent tout à fait leur faible salaire, en raison de leur travail à faible valeur ajoutée ; ils restent forts, et ont rebondi en prenant chacun un travail annexe : ménages pour ma mère et garagiste pour mon père. « C'est en faisant des efforts que l'on s'en sort », répétait souvent ma mère.

Cela fait maintenant plus de deux ans que j'ai quitté le cocon familial, pour emménager dans un appartement à Versailles, un charmant studio de 22,5 m² dans lequel je me sens bien.

Fier, j'ai refusé de prétendre à une bourse, alors que je réunissais les critères de ressources ; la seule réduction que j'ai acceptée est celle du prix des repas CROUS, pour ramener le prix du plateau à 75 centimes.

Afin de financer ma vie en Île-de-France, j'ai pris un travail en C.D.D. de 19 heures par semaine dans un supermarché en parallèle de mes études, ce qui me rapporte un salaire mensuel d'environ 635 euros.

C'est à partir de ce moment que je ne parviens pas à comprendre les revendications de certains « gilets jaunes » qui disent ne pas réussir à vivre avec le SMIC : grâce aux APL et à la réduction de loyer solidaire instaurée récemment par notre Président, je vis tout à fait décemment en jonglant entre études et travail. Je vais au cinéma ou autre loisir environ une fois par mois, et ne me refuse pas les services d'un coiffeur tous les deux mois. Au niveau alimentation, je ne me prive pas, avec un budget de 19 euros par semaine, en plus de la restauration ; tout est affaire d'organisation, de planification. Je peux même me payer une mutuelle, qui m'a déjà été bien utile. La France est un pays magnifique, merveilleux, où tout le monde a sa chance.

Lors des élections européennes, mon choix a été tout naturel. Je me suis tourné vers les personnes qui ont d'ores et déjà amorcé le courageux processus de réforme, de redressement, de notre beau pays ; les seules qui seront capables de faire resplendir la France sur la scène européenne, tout en contribuant à la construction d'un projet commun bénéfique à nous tous, LREM. La réforme des retraites fait partie de ces actions impérieuses ; chaque Français, au fond, le sait très bien que ces blocages perpétrés par une micro-frange de la population sont parfaitement illégitimes, à plus forte raison après le bienveillant geste d'écoute de notre gouvernement avec le retrait de l'âge d'équilibre. Plus d'égalité entre les citoyens, par, notamment, l'abolition des régimes spéciaux extrêmement déficitaires extorquant chaque année à l'État, donc au détriment de chaque citoyen, des sommes folles et indues, le tout sans pour autant nier les particularités de certaines fonctions, voilà un des nombreux bénéfices de cette réforme. Moi, j'achète pour un avenir meilleur, plus d'égalité, plus d'humanité.

Excellente journée.

Le 05 avril 2022 à 10:33:16 :
Le président qui va lâché un "j'ai pas lu"