L’éventualité d’une nomination d’Alain Mafart comme « photographe animalier de l’année » par le Musée d’histoire naturelle de Londres fait rugir Greenpeace. « Les qualités techniques et artistiques de la photo d’Alain Mafart ne font aucun doute, assure John Sauven, directeur de l’organisation au Royaume-Uni. Mais nous voulons que les gens sachent qui est cet homme et de quoi il a été responsable. Il a tué un photographe de l’environnement au cours d’un acte de terrorisme d’Etat. Il convient que le Muséum d’histoire naturelle retire cette candidature. »
Le musée de Kensington, qui organise ce concours depuis cinquante ans, n’a nullement l’intention de s’exécuter : « Les photos ont été sélectionnées uniquement pour leur qualité artistique et technique, sans référence à l’identité des photographes », allègue l’institution. Le bébé macaque de l’ex-espion « ne sera pas retiré » de la compétition créée en 1965. Le public peut d’ailleurs voter en ligne jusqu’au 10 janvier 2017 pour départager les 52 photographies sélectionnées.
En 2014, une photo d’Alain Mafart représentant des zèbres et des girafes en Namibie avait déjà été remarquée, au point d’être publiée dans le calendrier annuel de… Greenpeace International. L’organisation s’était aperçue trop tard de l’identité du talentueux opérateur, et avait pilonné 14 000 exemplaires de son calendrier.