Vous baisez la terre entière.
Vous baisez tous ceux qui ont fantasmé sur elle durant ces années collèges et lycées, tout ceux qui le soir rentrant après une longue journée d'études se paluchaient en espérant un jour pouvoir goûter ne serait ce qu'une seconde à ses lèvres.
Vous baisez tous ceux qui dans la rue n'osent pas l'aborder, vous baisez tous ceux qui ont tenté de la séduire mais qui se retrouvent la queue entre les deux jambes, la faute à un physique moins glorieux.
Vous baisez tout ceux qui viendront après vous, et qui croiront découvrir l'Amérique lorsqu'ils la baiseront à leur tour, alors que vous, de vos sabots vous avez foulé cette terre, vous avez possédé ce corps bien ferme, vous l'avez labouré de votre virilité, vous avez découvert ses contrées mystérieuses et adulées et vous vous les êtes appropriées.
Vous baisez son futur mari, vous baisez ses futurs enfants, le premier car vous avez souillé la mère de ses enfants, et les seconds car vous avez souillé la terre de leur commencement. Vous baisez sa famille, ses frères, ses sœurs, son père, sa mère, vous baisez la terre entière, et en baisant de jolies filles encore et encore vous finissez par baiser l'univers.