Zemmour va perdre, l'Occident est FOUTU
Supprimé- 1
Nous avons beau être encore une civilisation relativement prospère matériellement, nous évoluons au milieu de ruines spirituelles : plus aucun principe supérieur ne justifie notre existence.
Notre mauvaise conscience pathologique face aux damnés de la Terre nous empêche de défendre une forme de vie déterminée.
Les ancêtres ne signifient plus rien pour nous : nous nous figurons que les individus naissent aléatoirement sur la surface du globe et que ce qui les précède ne compte pas. Car ce qui nous définit désormais, c'est notre rapport au spectacle et à la marchandise, les modes de consommation sont devenus les principaux vecteurs de reconnaissance.
Par conséquent, toute inégalité de naissance est perçue comme une injustice, y compris celles entre pays, c'est ainsi que les frontières sont délégitimées.
Une civilisation ne peut survivre dans ces conditions : comme une cellule dont on aurait retiré la membrane séparant son intérieur de son extérieur, elle mourra sans bruit et sans éclat.
Un peuple qui cherche quelle est son identité est un peuple déclinant, déjà en voie de laisser sa place à un autre ou au mélange des autres. Dans une civilisation où les jeunes sont imprégnés de ses valeurs, de son esthétique, de ses rites et de sa culture, l’identité ne fait pas question.
Les peuples longs vivants sont les peuples attachés à leur culture et peu réceptifs aux sirènes émancipatrices. La vitalité d’un peuple n’est pas à base de justice, d’égalité, de liberté, de libération, mais à base d’enracinement, de mythes, de visions et d’idées nourrissantes.
De même que Dieu céda jadis sa place à la culture, la culture à son tour cède aujourd'hui la place.
Hermann Broch fut obsédé par cette idée dès les années trente. Il dit, par exemple : "La peinture est devenue une affaire totalement ésotérique et qui relève du monde des musées ; il n'existe plus d'intérêt pour elle et pour ses problèmes, elle est presque le reliquat d'une période passée." Ces paroles étaient surprenantes à l'époque ; elles ne le sont plus aujourd'hui.
L'art qui créa le style des époques, qui accompagna l'Europe pendant des siècles, nous abandonne, ou bien nous l'abandonnons. Et la poésie, la musique, l'architecture, la philosophie ? Elles ont perdu, elles aussi, la capacité de forger l'unité européenne, d'être sa base.
Tout ce qui m'entoure à présent m'évoque la dégénérescence : la littérature devient autofiction égotique, la musique nègre corrompt nos esprits, l'art n'est plus qu'une marchandise sans rapport avec la Beauté, les rapports humains déjà précaires deviennent carrément obsolètes, la syntaxe s'effondre et la langue se délite, une sous-culture urbaine mondialisée est en train de balayer toute culture authentique, les bipèdes déracinés et atomisés déambulent dans de vastes parc d’attraction et de vastes zone commerciale : versant ludique et versant sinistre d’un même monde artificiel déserté par la beauté, la singularité et le façonnement du lieu par ses habitants.
Les épiceries des villages sont remplacées par les zones commerciales, les parkings, les bâtiments plats, les clients qui entrent et qui sortent , le fond sonore – un espace neutre, sans spécificité locale, sans qualité autre que fonctionnelle.
Le dysgénisme s'amplifie, la moraline ethnomasochiste et compassionnelle nous castre, les nations ocidentales ne deviennent plus que de vastes assemblées des droits de l'Homme sans âme où toute référence à la patrie charnelle est diabolisée...
Le problème de Zemmour c'est qu'il est apparemment identitaire à défaut d'être souverain.
S'il proposait ne serait-ce qu'un referendum concernant le FREXIT, il aurait été à mon égard un vs-à-vis sérieux.
Je suis pour un contrôle de l'immigration de notre pays mais sa candidature n'est qu'un populiste attrape-couillon.
Le 09 mars 2022 à 15:44:28 :
Où as tu pompé cela nonobstant
Oui en effet tout n'est pas de moi, j'ai fait quelques emprunts
Un peuple qui cherche quelle est son identité est un peuple déclinant, déjà en voie de laisser sa place à un autre ou au mélange des autres. Dans une civilisation où les jeunes sont imprégnés de ses valeurs, de son esthétique, de ses rites et de sa culture, l’identité ne fait pas question.
Les peuples longs vivants sont les peuples attachés à leur culture et peu réceptifs aux sirènes émancipatrices. La vitalité d’un peuple n’est pas à base de justice, d’égalité, de liberté, de libération, mais à base d’enracinement, de mythes, de visions et d’idées nourrissantes.
Laurent Fidès, Face au discours intimidant (dans ce passage il réutilise les concepts du livre de Raymond Ruyer, Les cents prochains siècles).
De même que Dieu céda jadis sa place à la culture, la culture à son tour cède aujourd'hui la place.
Hermann Broch fut obsédé par cette idée dès les années trente. Il dit, par exemple : "La peinture est devenue une affaire totalement ésotérique et qui relève du monde des musées ; il n'existe plus d'intérêt pour elle et pour ses problèmes, elle est presque le reliquat d'une période passée." Ces paroles étaient surprenantes à l'époque ; elles ne le sont plus aujourd'hui.L'art qui créa le style des époques, qui accompagna l'Europe pendant des siècles, nous abandonne, ou bien nous l'abandonnons. Et la poésie, la musique, l'architecture, la philosophie ? Elles ont perdu, elles aussi, la capacité de forger l'unité européenne, d'être sa base.
Milan Kundera, L'Occident Kidnappé
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Données du topic
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- Megrettiste
- Date de création
- 9 mars 2022 à 15:40:18
- Date de suppression
- 9 mars 2022 à 15:57:30
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