Il y a deux ans, j'ai pris la redpill la plus importante du premier quart de ma vie. Après avoir traversé les échecs amoureux et en dépit d'investissements conséquents, j'ai acquis la certitude que mon physique était ingrat. Je ne plaît pas aux filles. Ne pouvant me résigner à abandonner l'idée d'un descendance, j'ai misé sur d'autres leviers. On m'avait toujours dis que les hommes avait cet avantage sur les femmes qu'ils pouvaient se prévaloir de leurs qualités intellectuelles, physiques ou morales, à l'inverse de leur congénères feminines dont la valeur était indexée à la beauté. N'écoutant que ma détermination, j'ai réalisé un travail intellectuel important, me portant aujourd'hui à être l'un des meilleurs de ma promo de fac. En parallèle, j'ai élargi mon cercle d'amis, amélioré ma tchatche et épuré mon style vestimentaire. J'ai tout fait, littéralement rempli TOUT les critères que cette putain de sélection sexuelle m'avait imposé. Aujourd'hui, je constate que la nature nous rattrape toujours. J'ai beau avoir des notes excellentes, une culture générale solide et un phrasé impeccable, les filles que je convoite préféreront toujours le badboy avec un style de skateur, la coupe de DiCaprio dans Titanic et des sneakers à 200 balles.
J'ai la sensation de passer à côté de ma vie. Aujourd'hui, j'ai 19 ans, et ce n'est plus l'ambition qui m'anime mais la vengeance. Comme une envie de baiser le monde, l'univers et sa putain d'injustice.