Au lendemain du message de Volodymyr Zelensky, invitant les Européens à se rendre en Ukraine combattre l’armée russe, un groupe de plusieurs français a répondu à son appel. Non sans risque.
Ce vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité les Européens ayant une expérience du combat à se rendre en Ukraine pour combattre l'armée russe.
"Si vous avez une expérience du combat et que vous ne voulez plus regarder l'indécision de vos responsables politiques, vous pouvez venir dans notre pays pour défendre l'Europe", a déclaré, ce vendredi, le chef d'État ukrainien.
En France, un groupe de plusieurs français est sur le point de rejoindre l'Ukraine pour combattre l'invasion. Essacq Balloutch, un Afghan naturalisé français qui a combattu les Russes dans les années 80 est leur leader.
"Je ne reste pas les bras croisés. J’ai combattu l’armée rouge pendant dix ans, on les a mis dehors. Et maintenant, on va les mettre dehors de l’Ukraine. Pour la liberté...", explique celui qui, à 73 ans, va rejoindre l’Ukraine pour reprendre les armes.
Une vingtaine de volontaires français
Ils sont une vingtaine de volontaires à partir de Paris pour rejoindre l’Ukraine. "Il y a des ingénieurs, des professeurs, des paysans", explique Essacq Balloutch.
"Ils sont prêts à partir avec moi par la Pologne, pour entrer en contact avec la résistance ukrainienne et combattre là-bas les Russes. Nous sommes en train de tout préparer dans les voitures", déclare-t-il.
"On n’a pas peur. C’est un grand honneur pour moi et mes amis d’aller combattre l’armée de Poutine", déclare l’ancien militaire afghan, un brin va-t’en-guerre.
Un départ risqué juridiquement
Pourtant s’engager, c’est prendre le risque de devenir "mercenaire": un statut qui est mal vu et risqué dans le droit international. Pour maitre Laurent-Franck Lienard, avocat spécialiste de la défense des victimes et des forces de l’ordre, ces volontaires "encourent un risque de poursuites et de condamnations."
"Physiquement, l’engagement est plus que dangereux, juridiquement c’est aussi très dangereux. Ils ont un risque au retour en France," surenchérit l'avocat. Pour le moment aucune loi n’empêche des français de rejoindre l’Ukraine pour combattre aux côtés des forces ukrainiennes.