DÉMONSTRATION
Si le Corps humain n’a été affecté en aucune manière par quelque corps extérieur, l’idée non plus du Corps humain (Prop. 7), c’est-à-dire (Prop. 13) l’Ame humaine, non plus n’a été affectée en aucune manière de l’idée de l’existence de ce corps ; en d’autres termes, elle ne perçoit en aucune manière l’existence de ce corps extérieur. Mais, en tant que le Corps humain est affecté en quelque manière par quelque corps extérieur, il perçoit en quelque mesure (Prop. 16 avec ses Coroll.) le corps extérieur. C. Q. F. D.
COROLLAIRE
En tant que l’Âme humaine imagine un corps extérieur, elle n’en a pas la connaissance adéquate.
DÉMONSTRATION
Quand l’Âme humaine considère des corps extérieurs par les idées des affections de son propre Corps, nous disons qu’elle imagine (voir le Scolie de la Prop. 17) ; il n’y a pas d’autre condition dans laquelle l’Âme puisse imaginer des corps comme existant en acte (Prop. préc.). Par suite (Prop. 25), en tant que l’Âme, imagine des corps extérieurs, elle n’en a pas la connaissance adéquate. C. Q. F. D.