C'est un bon jeu, mais pas un bon God of War.
Le bestiaire est vraiment lacunaire, le gameplay repris d'un The Last of Us transforme l'épique et l'épopée de God of War en séquence soporifique à l'exception de rares passages cinématographie sublimes ou de combats ici et là. L'épique, la violence et la véhémence des anciens God of War ne sont tout simplement pas là, malgré une bande originale absolument magnifique composée par Bear McCreary, qui cependant manque, à mon humble avis, de thème marquant. Dur de lui en vouloir, ceci dit : il ne pouvait pas créer des compositions de manière artificielle puisqu'il était limité par le contenu du jeu en lui-même, et avec littéralement trois boss dans le jeu (Baldr, les Valkyries et le Dragon), il ne pouvait pas faire mieux. Même pas de thème unique pour la reine des Valkyries, c'est dire à quel point c'est assez triste.
Le jeu est techniquement irréprochable : je l'ai fait sur la PS4 d'origine première version et aucun bug, glitch ou baisse de fréquence de rafraîchissement à noter. Le pari du plan séquence est certes réussi et particulièrement impressionnant à certains moments du jeu, mais paradoxalement limite le jeu et le force à jouer autour de ça, le forçant à utiliser de stratagèmes divers et à sacrifier certains artifices clés qui sont pourtant les fondations mêmes des God of War.
La narration est elle aussi un peu décevante. L'histoire est assez prévisible et surtout peu entraînante : nous n'avons aucune attache avec la mère d'Atreus, qui est pourtant le pivot clé de l'histoire, puisque toute la quête principale repose sur ses cendres à remettre à Jotunheim. Aucun flashback pour l'introduire et la rendre intéressante, aucune mention de sa personne ou même de son nom tout le long du jeu, à l'exception des dernières minutes du jeu. Les personnages sont assez intéressants mais malheureusement bien trop sobres et réservés, encore une fois, pour donner envie d'en apprendre plus sur eux. Mimir reste pour moi le seul personnage intéressant et pertinent de l'histoire. Même Atreus m'a laissé de marbre, c'est dire.
