https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-nouvelle-reforme-des-etudes-de-medecine-est-une-catastrophe-pour-toute-une-generation-d-etudiants-20220121
À l’Université de Paris, on atteint le summum de l’absurdité : deux oraux arbitraires et improvisés de 10 mn, sans rapport avec un cursus médical, comptent pour 72 % de la note finale d’un étudiant en médecine, annihilant 15 heures d’examens écrits évaluant des milliers d’heures de travail sur 12 matières, qui eux, ne représentent que 28 % de cette même note.
Le Président de la République a voulu nous faire rêver, mais la réalité «c’est qu’il a volé nos rêves et fait de cette réforme un enfer». Il avait annoncé la fin d’un système absurde, celui du numerus clausus qui en médecine «élimine précocement 85% d’étudiants excellents et motivés et conduit à l’expatriation dans les pays voisins, puis, ensuite, à l’embauche de médecins formés à l’étranger pour combler notre propre pénurie». Il avait annoncé vouloir que la France «redevienne la nation de l’excellence scientifique, du savoir, et de la connaissance».
Cette réforme des études de santé s’avère catastrophique et ne fait qu’aggraver la situation, quoi qu’en dise la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche refuse tout dialogue et se réfugie dans le déni. Cette réforme met en danger la formation de nos futurs médecins avec une sélection absurde et pousse les étudiants à l’exil, c’est la double peine. Pendant ce temps, on recrute des médecins étrangers non francophones sur le Bon coin…
[…]
Voici un exemple de sujet délirant de l’épreuve de «mise en situation» de l’université de Paris : «Dans un musée, on voit une enseigne d’une ancienne chocolaterie du XVIIIe siècle avec un domestique noir qui sert sa maîtresse blanche. Le nom de la chocolaterie est “le nègre joyeux”. Qu’en pensez-vous?». Il s’agit pourtant bien d’un sujet censé évaluer si les étudiants «disposent des compétences nécessaires pour accéder aux formations de médecine», selon le décret.
[…]
Face à la débâcle, aucune empathie de la présidente de l’Université de Paris, Madame Christine Clérici, ni de sa Ministre de tutelle Madame Frédérique Vidal, qui a préféré envoyer la police plutôt que de recevoir les étudiants en délégation.