Message d'adieu à mon âme sœur.
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Une belle journée d'été, un jour du début du mois de juillet, tu vins m'aborder.
Je ne puis dire que je ne savais rien de toi ni de ce que tu pouvais rechercher, en moi ou chez d'autres.
Tu me l'avais (d)écrit, noir sur blanc.
"Je ne veux pas d'hypocrite, de menteur, d'égoïste, de geek, de mec qui n'a rien dans le ciboulot (...)", disais-tu, entre autre.
Bien qu'un peu "geek" sur les bords, je ne me sentais pas fondamentalement égoïste, ni même vraiment hypocrite. Surtout, je pouvais me vanter (et je ne me gênais pas de le faire) d'en avoir dans le "ciboulot". Bon, évidemment, dire que je n'étais pas à l'occasion "menteur" aurait été en soi un vilain mensonge. Mais, en gros, dans le fond, j'aurais pu (enfin je crois) correspondre au profil recherché.
Qui étais-tu ? Taille normale, silhouette mince, cheveux bruns coupés très courts, des allures un peu "garçonnes" sur les quelques photos de ton profil. Rien de plus. Je n'ai pas ressenti une attirance immédiate, je n'ai subi le coup de foudre qui frappe au hasard, sans pitié...
Toutefois, après quelques échanges,j'ai senti ce petit "plus", ce quelque chose qui te faisait sortir du lot de manière incontestable : un ton, un humour, une répartie... et surtout, une fougue et une envie de participer au grand "jeu" de la vie, celui qui fait que nous nous sentons parfois plus "vivants", par moment, ce qui peut colorer de jolies nuances d'ocre, d'azur et de pourpre nos journées parfois un peu trop grises.
Je n'imaginais pas (loin de là) que je regarderais un jour ce visage avec un amour presqu'absolu, celui qu'on éprouve pour l'âme frère ou l'âme sœur, celui dont on sait avec certitude qu'on fut séparé avant même la création du monde, lorsque les âmes attendaient dans ce lieu indistinct, au côté du Divin, l'heure de l'incarnation.
Un visage transformé, métamorphosé, des yeux d'un bleu extraordinaire rendus plus brillants, plus éclatants, tels qu'ils étaient éclairés par l'astre diurne, mélange de l'eau turquoise d'un lagon des mers du Sud et du bleu gris d'un ciel de tempête.
Un visage si serein, si empli de douceur et de tendresse pour l'être chéri que je représentais alors, visage angélique encadré par des mèches blondes et candides. Quel miracle avait été perpétré là, quelle incroyable métamorphose avait transformé le morceau de roche noire, dur, rugueux en une pierre précieuse d'une beauté rare, unique, un saphir absorbant les rayons du soleil pour les restituer ensuite au monde dans un éclat d'or et d'indigo.
Bien sûr, notre route commune a été bien souvent balayée par les tempêtes, par des ouragans terribles, suivis d'accalmie et de moments de paix et de calme, de chaleur et de bien-être.
Il fallait bien qu'un jour nos chemins se séparent, nous le savions même si nous n'osions pas nous l'avouer.
Je ne te dirai pas que je n'éprouve pas du chagrin aujourd'hui, un chagrin immense, infini, inoui, sans borne alors même que je sais qu'aucune issue heureuse n'était possible à notre amour. Songer à toi m'est trop douloureux en ce moment, j'essaie de concentrer mes pensées vers d'autres activités, vers d'autres personnes, vers d'autres lieux mais je sais que c'est encore trop tôt, que la blessure de notre séparation est trop vive. Même si j'ai si souvent su "mal" te montrer mon amour, sache que pendant près d'une année, j'ai vécu à travers toi, à travers nos échanges, à tes côtés ou en toi.
Où que je puisse être et quoi que je puisse faire, je savais que tu serais là, quelque part, prête à m'écouter et à me parler, disponible comme jamais je ne pus l'être - hélas - pour toi.
Aujourd'hui, ce silence si terrible, cette absence si envahissante, je la ressens avec une peine que je croyais ne plus jamais pouvoir éprouver mais je sais pourtant aussi que l'un et l'autre, silence et absence, sont nécessaires en ce moment, tant pour toi que pour moi.
Je voulais te dire qu'au-delà même de cette rupture douloureuse, et à mes yeux si tragique, tu ne quittes pas un instant mes pensées, que si je suis - ou si je parais - aujourd'hui si distant, si froid et si éloigné de toi, ce n'est pas parce que j'ai réussi à tourner la page sans état d'âme ni même avec soulagement mais parce que, ta présence réelle et concrète à l'autre bout des liens éthérés qui ont continué à nous unir était encore plus douloureuse que l'absence pure et simple.
Tout cela est peut-être dit avec maladresse mais tu n'en demeures pas moins (et tu resteras probablement à jamais) mon Chéri, non pas le "petit chéri" comme je t'ai nommée si souvent, mais bien celui qu'on écrit avec une majuscule. Et cela, au delà même de l'indifférence feinte que j'arbore parfois, cela, je voulais que tu le saches. Je t'ai aimée et je t'aime toujours. Adieu.
Toutefois, après quelques échanges,j'ai senti ce petit "plus", ce quelque chose qui te faisait sortir du lot
C'était un trap kj du forum?
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Données du topic
- Auteur
- DHSPS
- Date de création
- 25 janvier 2022 à 21:36:04
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